31 chambres à soi #23 | Justine Lévy par Pauline Clément

Un portrait d'autrice par jour écrit par une femme durant le mois international des droits des femmes 
Photographie Pauline Clément © Stéphane Lavoué

À l'occasion du mois international des droits des femmes, 31 femmes d'exception vous proposent de partir durant tout le mois de mars à la rencontre de 31 autres femmes, toutes autrices, aussi talentueuses et impressionnantes que les premières.

Ainsi, chaque jour, pendant un mois, sur La Voix du Livre, découvrez un portrait d'une autrice, française ou étrangère, contemporaine ou historique, de littérature générale, jeunesse, musicale ou illustrée, écrit par une invitée, qu'elle soit autrice elle aussi ou bien illustratrice, blogueuse, chanteuse, dramaturge, comédienne, professeure, youtubeuse...

C'est parti pour un mois d'exploration de 31, voire 62, chambres à soi, ces lieux immanquables de littérature où les femmes trouvent, enfin, leur place.

Jour 23 : Pauline Clément présente Justine Lévy
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Il y a une femme dont les romans m’ont particulièrement touchée, c’est Justine Lévy.

J’ai lu tous ses livres, dans l’ordre (et ma grand-mère aussi, comme quoi, ils peuvent plaire à toutes les générations) :


Ses romans sont des autofictions. J’ai toujours aimé les livres qui se rapprochent de journaux intimes. Ce sont des histoires très personnelles et très intimes (bien qu’il y ait une part de fiction).
En lisant chacun d'eux, on peut suivre sa vie, sa grande rencontre amoureuse, sa rupture, sa mère, son nouvel amour, la maladie de sa mère, ses enfants...
C’est désespoir, c’est dépression et c’est joie.
« On n'avait pas vingt ans, on s'aimait mais on ne savait pas ce que cela voulait dire, on ne savait pas que ça voulait dire qu'on allait souffrir, qu'on allait pleurer et se battre et se faire du mal et avoir envie de mourir, on avait vu les autres mais on n'était pas les autres, on était un miracle, on allait gagner là où Ariane et Solal avait échoué, on vivait dans l'instant, on ne se posait pas de questions, on ne savait pas qu'un jour l'amour deviendrait un souvenir qui tord le cœur. »
Ce sont des romans qui parlent de la vie, de la société, du mal-être parfois d’y vivre.
J’ai eu l’impression en la lisant que Justine Lévy était une sorte de geek de l’écriture, dans le sens où on sent qu’écrire est toute sa vie, et qu’elle semble plus libre derrière les mots que dans la vie elle-même.
« Tomber amoureuse, tomber malheureuse, on ne peut pas tomber un peu, quand on tombe c'est toujours de haut. »
Avec les années, elle grandit, je grandis de mon côté, et je suis toujours en phase avec ses livres.
« Tu sais bien que je mens tout le temps, c'est comme ça, […] ça me protège, ça me fait du bien, c'est peut-être quand je mens que je suis le plus sincère. »
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Formée au cours Florent, au Conservatoire du VIIIe arrondissement de Paris, à l'École du Studio d'Asnières et au Conservatoire national supérieur d'art dramatique, Pauline Clément est pensionnaire de la Comédie-Française depuis décembre 2015.
Elle est aussi actrice et a tourné dans des courts métrages et des longs métrages (dont Le sens de la fête en 2017) et est l'une des membres du collectif Yes Vous Aime.

Commentaires

  1. Je ne connais pas du tout, mais ça donne envie (pfff... j'avais commencé une liste depuis le 1er mars, mais ça ne tient plus sur ma feuille...) !

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