2 novembre. Qui sait
2 novembre 2022. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à mon premier roman écrit adolescent, en lisant le dernier de Pauline Delabroy-Allard. Non pas que j'avais sa virtuosité d'écriture, mais par les thématiques qu'elle aborde, assez universelles : le deuil, la recherche identitaire, le voyage et l'exil pour mieux se trouver... Là où elle réussit et émeut plus qu'un roman écrit à quinze ans, c'est dans tout le propos politique caché derrière la couverture blanche et le résumé assez neutre de Gallimard. Le deuil d'un enfant mort-né, le « jour blanc » comme elle l'appelle, en tant que mère lesbienne, mais aussi les années Sida, le corps, la filiation de mère en fille... C'est un roman qui poursuit le premier par bien des égards, et les souvenirs adolescents convoqués ne sont pas totalement un hasard : l'héroïne, perdue, erre en Turquie, à Paris puis dans une œuvre de fiction avec une introspection intérieure au moins aussi sombre qu'à