"De toutes façons, les héros ne sont pas les gens qui font les choses, les véritables héros sont les gens qui remarquent les choses, qui y prêtent attention."


Présentation du livre
  
Un conseil, ne lisez pas le résumé, plutôt la chronique, pour moi savoir le moins de choses sur ce livre est la meilleure chose pour bien y entrer...
Entre rire et larmes, le destin bouleversant de deux amoureux de la vie.
Hazel, 16 ans, est atteinte d’un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l’évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. C’est là qu’elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. Et malgré les réticences d’Hazel, qui a peur de s’impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d’amour commence… les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie
.

Par John Green
Aux éditions Nathan


Mon avis


 








Nos étoiles contraires, c’est un roman que j’ai englouti, dévoré, absorbé, avalé, becqueté, dégusté, graillé, mangeotté, pacagé, et qui va rester graver dans ma mémoire, et tracé au fer rouge dans ma peau, encore un long moment. C’est tout simplement LE roman de début 2013, et pour moi mon plus gros coup de cœur 2012… Mémorable, notable, prégnant, remarquable, saillant, marquant, fameux, glorieux, ineffaçable… en un mot, inoubliable. C’est sûr, je ne lirais pas mieux cette année. Quand j’ai fini ce roman, après avoir passé un très long moment égoïstement, pour mes deux héros, blotti sous ma couette… L’émotion ne me quittait pas, et pourtant je n’arrivais pas à pleurer. Ma gorge, mon ventre étaient obstrués par un trop plein d’émotion que je n’arrivais pas à faire sortir, et les mots sont bien difficiles à affûter pour en parler… Un livre électrique, vivifiant, qui vous entraîne au cœur de deux vies. John Green est un génie. Quand vous ouvrez ce livre, vous ne pleurez pas tout le long, vous riez, vous souriez, vous vivez jusqu’à un uppercut final qui ne vous laisse rien que vos yeux pour pleurer. 

Ce roman parle de cancer. Mais surtout de vie, de sentiments, d’amour, d’espoirs, de fibres, de passions, de sensations, d’ébranlement, d’émoi, de frisson, de saisissement, de trouble... D’être Humains, avec un grand « h » : de Hazel et Augustus dans leur quête, la quête qu’on accomplit tous plus ou moins : l’envie de vivre. Le droit de vivre. D’aimer. Qu’on leur refuse, et ils luttent pour l’accomplir, ensemble, liés, soudés et unis.

J’aimerais commenter longuement ce livre et en même temps je n’aimerais rien vous révéler sur l’histoire… C’est un livre dans lequel ça vaut la peine d’entrer sans rien ne savoir dessus, pour en ressortir dans un état encore plus bouleversé. Ce livre, c’est ce genre de livres dont vous ressortez différents, changés, à jamais. Plus qu’une histoire de cancer, c’est l’histoire de deux vies, de deux espoirs, qui se réunissent en une seule. Et en un seul. Bien plus loin qu’une histoire qui va vous raconter la mort, le cancer, la maladie et les larmes, elle va vous faire rire, et vous faire pleurer alternativement, sur le thème indissociable du « carpe diem »… C’est un roman émouvant, poignant, saisissant et surtout vivant. Qui pulse, qui régurgite des mots et en avale d’autres pour nous les cracher, nous les cajoler, nous les mâcher et nous les offrir en des mots forts.

Au milieu de cette tumulte de sentiments, d’espoirs et de vie, les personnages vivent, ou meurent, mais tous, ils sont extrêmement attachants. Construits à partir d’éléments totalement crédibles, on fond pour eux, on les aime, on veut les serrer dans nos bras, ils nous électrisent et nous lancent de part et d’autres du livre dans un attachement sincère et revigorant. Entre Hazel, et Augustus, le courant ne pouvait que passer, et pour ces deux jeunes gens bizarres, on ne pouvait que s’y attacher encore plus : des dialogues pétillants, des rebondissements déroutants et des sentiments qui vont bien au-delà d’une page blanche, on s’y cramponne, on s’y frotte, on s’y attache comme si on en dépendait…

On voyage dans ce livre. Entre Etats-Unis et Amsterdam, on plonge dans des endroits exaltants, étranges, naturels, que l’on aimerait découvrir… Mais on voyage aussi mentalement, dans nos sentiments, au plus profond de nous même, ce livre nous fait réfléchir. Ma  vision de la maladie a bien changé après ce livre, comme ma vision sur le monde, sur la vie, sur les choses, sur les gens, et sur moi.

L’écriture de John Green est talentueuse. Une once de souffle, un peu de nos âmes, une pincée d’humour et de la force, beaucoup de force pour nous secouer, nous remuer, nous plonger dans une sensation velouteuse instable tout le long du livre… Une sensation qui nous accroche et nous reste après avoir refermé le livre, avec cette envie infinie de pleurer, ou ces larmes qui pour certains n’en finiront pas…

Vous l’aurez compris, ce livre est plus qu’un coup de cœur, c’est un choc, un coup vif et remuant qui vous déforme, vous grandit, vous gonfle d’émotions intenses et vous ébranle d’un seul coup. Un roman sur la vie, sur la mort, sur l’amour, sur nos âmes tourmentées dans ce monde, et ailleurs, et après, et lointaines… Un roman vivifiant, plein d’amour, de vie, d’espoir, de lumière et d’amitié. Au milieu d’une tempête de sentiments et d’émotions, même le plus inébranlable des lecteurs en ressortira bouleversé, jusqu’au plus profond de son être, là où les étoiles chutent et décollent : là où nos sentiments sont les plus incertains, et plus vrais aussi.

Citations...

"Tu m'as offert une infinité dans un nombre limités de jours, et j'en suis heureuse."

"-Parfois, cette balançoire me manque.
- Celle qui était dans mon jardin ?
- Oui, je suis tellement nostalgique que je suis capable de regretter une balançoire qui n'a jamais connu mon derrière.
- La nostalgie est un effet secondaire du cancer.
- Non, la nostalgie est un effet secondaire de mourir."

"Je suis amoureux de toi et je ne suis pas du genre à me refuser le plaisir de dire les choses vraies. Je suis amoureux de toi et je sais que l'amour n'est qu'un cri dans le vide, que l'oubli est inévitable, que nous sommes tous condamnés, qu'un jour viendra où tout ce qu'on a fait retournera à la poussière, je sais aussi que le soleil avalera la seule terre que nous aurons jamais et je suis amoureux de toi."

"Je suis tombé amoureuse pendant qu'il lisait, comme on s'endort : d'abord doucement et puis tout d'un coup."

Commentaires

  1. Ce livre livre à l'air incroyablement bouleversant, et tu en parles divinement bien. Il fait partie de mes indispensables de 2013 ! :)

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  2. Wahou ta chronique est vraiment bien. Ça me donne encore plus envie de le lire :) !

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  3. Je pensais déjà l'acheter depuis quelques temps mais cette chronique me donne encore plus envie d'aller à la Fnac le jour de sa sortie et le dévorer le soir même !

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  4. Magnifique ! Vivement la sortie du livre :o

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  5. Non mais ça va pas d'écrire des chroniques comme ça? Et les autres, ceux qui n'ont pas lu le bouquin, tu y penses?! Tu me fais fondre de jalousie et d'envie de dévorer ce livre, là, tu en es conscient?! ^^
    En tout cas, superbe chronique...comme toujours! J'ai tellement envie de le liiiire!!!

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    1. Bah il est sorti alors tu n'as plus qu'à foncer en librairiiiie !
      Merci pour tes gentils compliments IL FAUT LIRE CE LIVRE ♥ :')

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  6. Alors là ! *_*
    La couverture & le titre de ce livre me donnaient terriblement envie de le lire. Puis je me suis dis que j'allais attendre de le recevoir à la médiathèque. Mais en lisant ta superbe chronique, je n'ai plus qu'une envie : l'avoir là à moi tout-de-suite ! :D

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    1. J'adore ce genre de commentaire ♥ Merci ♥ Merci !

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  7. Parce que TFIOS est LE livre. ♥

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  8. Réponses
    1. Pourquoi ? Le thème ? Émotions fortes ?

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    2. Apparemment tout le monde pleure sur ce livre donc je dois me préparer psychologiquement

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