Rien de plus précieux que le repos, de Yamina Benhamed Daho


           x Présentation du livre
 
Avant chaque journée rude et péniblement longue, les esclaves rejoignaient le terrain en attendant les ordres du maître.
Alors que Tommy parcourait le terrain de long en large, il découvrit dans un coin un chou dont les feuilles étaient toutes flétries. Tommy savait qu'il ne pouvait retirer ces feuilles avec les mains, c'était la règle numéro 4. Alors il eut l'idée de le faire rouler en le poussant avec le plat du pied. 1863. Comment clans une plantation aux Etats-Unis un jeu avec un chou permit à des maîtres de s'enrichir.
à des esclaves de gagner leur liberté et à un médecin solitaire de retrouver la compagnie des hommes. Un premier roman sur l'esclavage et la formation du collectif. une fable lumineuse et puissante sur la liberté.

     x Par Yamina Benhamed Daho
     x Aux éditions Hélium, merci de nous l'avoir offert !

          x Mon avis

J'ai bien aimé mais sans plus.


Je voudrais en premier lieu remercier les éditions Hélium de nous l'avoir offert sur le salon -c'est le premier livre que je critique d'eux !- alors que l'auteur était présente. Rien de plus précieux que le repos est un livre très court que j’ai lu en une soirée seulement et sur lequel je dois aussi traiter une seconde fois après la perte de ma clé USB. J’ai été charmé par ce petit roman, mais malgré que certaines histoires courtes peuvent être étonnantes et poétiques ou en tout cas jolies, celui-ci offre un kaléidoscope de quelques sensations et de quelques thèmes bien exploités, mais il m’a un peu déçu car il n’est pas franchement incroyable. Je dirais donc qu’il m’a plu, qu’il est divertissant mais il n’est pas vraiment passionnant.

Cette histoire c’est celle d’esclaves. C’est vrai que l’on commence par introduire un personnage que j’ai beaucoup aimé, plein de charme et de vie, un personnage qui offre de grandes qualités morales et qui confine dans un carnet les vies qu’il sauve et celles qu’il ne sauve pas. Mais la guerre ravage la vie, et le ravage lui légèrement sur le moral. Il s’installe ensuite avec son âge sur un terrain… et on va alors suivre l’histoire qui s’y est auparavant déroulée. Des esclaves qui ont inventés… le football !

Ce livre est un roman plein de morale. On traite de la liberté, par les esclaves et cette envie qui les anime. Ils veulent eux aussi vivre, retrouver des êtres chers, ou alors tout simplement connaître quelques plaisirs comme la chanson, mais aussi le jeu, ce qui les pousse sûrement à découvrir ce nouveau jeu. Il va se développer à travers eux, mais aussi à travers  leur maître et c’est intéressant de pouvoir alors penser que si cette histoire était vrai, beaucoup de choses seraient très paradoxales… et peut être que certains ne joueraient pas à ce sport. Est-ce vraiment eux qui l’ont créé ?
On aborde aussi dans ce texte l’amitié, la force qui peut amener à sauver les gens à qui l’on tient. J’ai aimé découvrir cette histoire pleine de sentiments humains tel que celui-ci, mais aussi l’amour de la famille ou l’amour pour celui ou celle qu’on aime plus que tout
Ce texte parle donc beaucoup de la différence, car en effet les esclaves sont les noirs et ici c’est un sujet abordé avec un peu d’insouciance, avec plus de légèreté mais en même temps quelques moments sont graves, lourds… c’est malheureusement trop simple…

Mais le style de l’auteur n’est pas exceptionnel. Il est un peu trop léger et peu développé. Il est bien par sa légèreté donc mais le roman n’a malheureusement pas beaucoup de fluidité car –je pense- une des causes que ce livre soit court est que le style soit trop simple. Il empêche donc, malgré qu’il soit rempli d’émotions, certains sentiments de ressortir et de vraiment nous frapper… si bien que ce petit livre n’est pas totalement touchant au point de nous faire ressentir quelque chose de fort, qui nous marquerait ou nous changerait.
De plus le roman ne comporte pas beaucoup d’action à part la scène qui fait le détournement et la péripétie la plus importante du livre, et les rebondissements quand il y en a sont trop lents ou mal racontés.

Un des points faibles du livre est pour moi le développement des personnages. Même si chacun est ancré dans une histoire et dans des sentiments tels que l’amour ou l’amitié, l’envie de revoir ce qu’on aime ou de se sentir libre, ils sont trop simples et encore une fois l’émotion qu’ils devraient nous faire ressentir reste coincée. Par exemple Tommy est je trouve immature malgré ses grands airs et je ne l’ai pas aimé alors que c’est un des personnages principaux, mais j’ai bien aimé celui que l’on ne revoit qu’à la fin, le médecin donc…

Venons en donc à la fin du livre et ce qui clôturera cette critique qui me paraît plus longue et aussi mieux que la première que j’avais écrite. La fin est mieux que tout le livre, les sentiments sortent avec plus de facilité et par opposition c’est ce qui ressort le plus pour moi quand je repense à ce livre. Malgré cela elle reflète quand un peu trop le roman dans son intégralité : peu d’action, des sentiments plus forts mais encore trop « coincés » et un style médiocre.

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