Delirium, de Lauren Oliver
x Présentation du livre
Lena vit dans un monde où l’amour est considéré comme le plus grand des maux. Un monde où tous les adultes de 18 ans subissent une opération du cerveau pour en être guéris. A quelques mois de subir à son tour « la Procédure », Lena fait une rencontre inattendue… Peu à peu elle découvre l’amour et comprend, comme sa mère avant elle, qu’il n’y a pas de plus grande liberté que laisser parler ses sentiments. Même si cela implique de quitter ses certitudes…
« Ils prétendent qu’en guérissant de l’amour nous serons heureux et à l’abri du danger éternellement. Je les ai toujours crus. Jusqu’à maintenant. Maintenant, tout a changé. Maintenant, je préférerais être contaminée par l’amour ne serait-ce qu’une seconde plutôt que vivre un siècle étouffée par ce mensonge. »
x Par Lauren Oliver
x Aux éditions Hachette, collection Black Moon
x Suite prévue pour cette année
Un COUP DE COEUR, j'ai été surpris par toute cette poésie. Amour au rendez vous ! :)
C'est avec un grand plaisir que je peux avec Pomme Book vous présenter ce livre. Je l'ai lu en lecture commune avec elle, et malgré mon retard, j'avais bien envie de le lire et je l'ai tout simplement dévoré ! C'est un véritable coup de coeur, le dernier de l'année 2011 donc ! Donc en premier mot, avant de développer mon avis bien plus que positif, je vous dis le maître mot de ce livre, celui qui qualifie histoire, écriture surtout et le plus gros point fort du livre : la poésie !
Poésie donc... ce livre est bien entendu un livre qui parle de l'amour, ce qui fait un point de la poésie que nous rencontrons tout au long du livre, mais au départ, c'est tout de même une dystopie. Ce à quoi je ne m'attendais vraiment pas en fait. Quand on définit une dystopie (voilà par exemple celle que l'on trouve sur wikipédia : "Une dystopie — ou contre-utopie — est un récit de fiction peignant une société imaginaire organisée de telle façon qu'elle empêche ses membres d'atteindre le bonheur et contre l'avènement de laquelle l'auteur entend mettre en garde le lecteur"), on se rend compte que ce livre tient quand même une différence. Car dans celle-ci, les membres de la société (dans ce contexte on se trouve à Port Angeles et on ne sait rien du reste du monde, ce que se demande d'ailleurs l'héroïne) n'arrivent pas au bonheur, mais le pire c'est qu'ils ne s'en rendent pas compte ! Ils croient être heureux, mais à travers les yeux de Magdalena -dite Léna, cette vérité s'impose et prend toute la place dans cette ville qui nous parait alors si soudainement... triste et grise.
Revenons à l'amour. Dans ce livre c'est le thème principal, car cette dystopie (ou contre-utopie donc) est l'histoire d'une société où l'amour est considérée comme une maladie, et tout ce qui pour nous sont les signes de l'amour, le plus souvent positifs, ici, ce sont des symptômes, les symptômes de la maladie la plus grave qui puisse exister. Et l'héroïne, Léna donc, évolue dans ce monde et cherche à se connaître, et elle se découvre, pas comme elle ne l'imaginait... courageuse, forte... et amoureuse.
Léna donc, est un personnage très intéressant. Elle est "vivante" comme je peux souvent le dire pour certains personnages, mais elle, elle évolue beaucoup dans ce livre, évolution forte qui est dépeinte par la vue qu'elle a d'elle même, et les choses qu'elle comprend au fur et à mesure qu'on aurait pu comprendre d'un point de vue extérieur. Elle grandit, découvre, change beaucoup. Elle est forte et paraît vraiment être quelqu'un de bien et d'amical.
Hana est aussi un personnage qui m'a beaucoup marqué. On la croit être celle qui changera, qui va devenir une autre, qui va être rebelle, courageuse... qui est amoureuse (?), mais non. On la découvre à travers les yeux de Léna, et à travers ce qu'elle vit, et on se rend compte que la jeune fille courageuse ce n'est pas elle. Elle, est plutôt faible, mais elle est loyale et amicale, ce qui fait d'elle quelqu'un de très attachant, et non de pitoyable.
Tous les personnages sont très bien dépeints et chacun à sa place. Alex est un personnage tout aussi fascinant pour sa lutte et surtout pour son caractère adorable et attentionné auprès de ceux qu'il aime. Il est extrêmement bon et serviable. Après il y a des personnages que je n'ai pas aimé, mais qui je le pense sont faits pour qu'on ressente ça, comme Jenny, qui semble être affreusement méchante, même si vers ma fin on a ressenti sa jeunesse ressortir, on a ressenti sa véritable enfance, son véritable caractère de petite fille, c'est de la peur qu'elle cache je pense.
Et je vais finir ce passage sur les personnages par un personnage qui m'a marqué et qui prendra sûrement un rôle important par la suite : c'est Gracie, si j'ai bien compris qui n'est pas la fille de Carmen. Elle vit aussi avec Léna, et est une petite fille étrange et rejetée, mais tellement adorable, loyale et ferait tout pour Léna je pense. Sans elle, qui sait ce qu'elle serait à la fin du livre ! C'est un personnage plein de poésie aussi.
Toujours la poésie, comme je le disais juste en haut. Et l'un de ses qualificatifs dans cette histoire, ou plutôt nous allons parler du roman, est le style de l'auteur. Véritablement fluide, on glisse sur les mots, sans accroches, comme si l'eau coulait sur la neige, comme si l'eau coulait sur la surface lisse de la glace. Une poésie tantôt froide par sa tristesse, tantôt chaude par sa beauté. Car oui, son style en est empreint ! Partout on plonge dans un bain de poésie.
Pour le rythme, je dirais qu'il est parfait. Ni trop soutenu pour un roman comme celui-ci, ni trop lent. Il y a beaucoup de rebondissements, qui en valent la peine, et des révélations qui vous couperont le souffle avant qu'il ne sorte ! On est emportés dans cette histoire comme par un vent qui nous souffle, nous chantant à l'oreille. Dès le début on est pris dans ce monde refait, aspiré en une vague étonnante et grisante.
On vibre au contact de tous les sentiments qui nous traversent, c'est une émotion immensément belle et jouissive.
La fin, enfin, est affreuse. Il ne nous tarde qu'une chose, savoir la suite et ce que l'auteur va bien pouvoir nous raconter, une nouvelle fois avec son style bien à elle et toutes ses belles choses. La fin est affreuse car elle finit sur un rebondissement totalement inattendu et perturbant. On a envie de crier : hé ho c'est quoi ce bazar ! Bref, envie d'exprimer... ce manque !
Pour conclure, je vais reprendre le terme que j'ai utilisé beaucoup de fois : ce roman est tout simplement et purement poétique. Une totale fluidité, une lisseur incomparable, un son qui chante à notre oreille telle la douce caresse des plumes sur l'air. Un moment à passer, qui je vous le promet, vous marquera à jamais !
Une espèce de dystopie avec des personnages complets et vivants ? J'adhère !
RépondreSupprimerDéjà que ce livre était bien en vue dans ma whistlist... Ta critique est géniale, elle me donne encore plus envie de lire ce livre !
Belle critique !
RépondreSupprimerIl fais partie de des livres que je dois absolument lire cette année, j'en ai entend tellement parlé! C'est horrible, j'ai l'impression de rater beaucoup de trop livres. Si je pouvais passer ma vie à lire... :)
J'ai bien envie de le lire celui là !
RépondreSupprimerTout le monde en parle !!
Un super livre !!!
RépondreSupprimerCelui-là, c'est sûr que je le lis bientôt! =)
RépondreSupprimerMerci!
Quelle honte! il est toujours dans ma PAL.
RépondreSupprimerIl n'y a aucune honte à avoir !
SupprimerJe n'ai jamais fini la saga mais j'avais vraiment adoré...