[Interview] Carina Rozenfeld


Et voilà enfin l'interview de Carina Rozenfeld fait à Montreuil l'année dernière ! Alors d'accord j'ai du retard mais pas de 2 mois... seulement d'un ! Car il est en partie sur une annonce qui ne s'est faite que le 1er janvier ! CARINA A RÉCUPÉRÉ LES DROITS DE LA QUÊTE DES LIVRES MONDES !!!
Effectivement il y avait eu pas mal de problèmes... la maison d'édition Intervista ayant arrêté du jour au lendemain son activité, les auteurs n'avaient plus leurs droits... Carina a vite réagi, et après des mois d'attentes, elle a enfin récupéré les droits de sa trilogie.

Pour tout savoir en détails sur la fin de cette fâcheuse péripétie... ICI  ! Et...

Ici ! Bonne lecture !

  • Comment vous présenteriez la quête des livres mondes ?

Une aventure fantastique, un rêve, on a tous rêvé de voler. C’est un rêve qui se réalise à travers les mots.

  • D’où vous est venue l’inspiration ?

Je ne sais pas vraiment comment j’ai eu l’idée. Je crois que je voulais écrire une quête. Quand on part du principe d’une quête : il faut trouver quelque chose, mais quoi ? Quel est l’enjeu… les histoires se construisent les unes après les autres. Je voulais qu’il y ait des adolescents, mais que doivent-ils faire, trouver… en plus j’aime bien quand ils ont un pouvoir. Donc ici ce sont les ailes. Qu’est ce que j’aimerais alors leur attribuer comme différence, pouvoir, particularité un peu héroïque… Les idées se sont construites à partir des questions que je me suis posées sur : que doivent-ils faire, qu’est-ce qui peut leur arriver, qu’est-ce que je peux trouver sur eux…

  • Vous êtes heureuse que le troisième tome soit enfin bientôt publié ?

Oh oui c’est un grand soulagement. Déjà je suis heureuse parce que ça fait du bien d’arriver au bout de son projet quand même ! Quand on lance un projet et on se dit c’est une trilogie et que ça s’arrête au milieu c’est un peu frustrant. Et puis je me sentais mal par rapport à mes lecteurs. Heureusement beaucoup d’entre eux viennent sur le blog se renseigner et voient ce que j’écris et comprennent pourquoi le troisième tome n’est pas publié. Il y en a plein qui peuvent penser que c’est moi qui ai joué les paresseuses et qui n’ai pas écrit le tome 3. Moi ça me met en porte à faux par rapport aux nombreux lecteurs qui sont à la fois les lecteurs des incos qui avaient voté pour mon livre et à la fois les lecteurs librairie on va dire. Et je sais que depuis le temps il y a encore une grosse attente autour du tome 3. Et moi je me sentais très très mal par rapport à mes lecteurs et à mon image personnelle à me dire : voilà mais qu’est-ce qu’ils vont penser de moi ? J’avais l’impression de les trahir ! Heureusement maintenant avec internet on peut communiquer et ça permet de mettre les choses au clair ! J’ai pu leur dire : « je suis désolée mais ce n’est pas de ma faute, si ça ne tenait qu’à moi il serait déjà publié ». Mais oui je suis vraiment heureuse et j’ai cette chance d’avoir pu récupérer les droits de la trilogie complète et d’avoir une maison d’édition –L’Atalante- qui me soutient et qui va republier la trilogie entière ! Ça c’est quand même de la chance car il y a aussi des auteurs qui parfois se retrouvent comme moi le bec dans l’eau et qui n’ont pas forcément des éditeurs prêts à republier des bouquins qui sont déjà parus ailleurs, qui ont déjà un public, qui ont déjà été vendus… Est-ce que ils vont retrouver un nouveau public, dans quelles mesures ça va être vendu s’ils font une reparution ? Ce n’est pas simple pour un éditeur ! Donc j’ai la chance d’être soutenu et d’avoir un éditeur pour republier ma trilogie.

  • Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire la trilogie ?

J’ai eu la chance d’avoir un éditeur qui avait aimé le manuscrit du Mystère Olphite –Denis Guiot directeur de collection chez Soon pour qui j’ai écrit Les clefs de Babel- et il avait lu donc Le Mystère Olphite sous forme de manuscrit et il avait aimé mais il ne pouvait pas le publier à cette époque pour plein de raisons différents. Il m’a ensuite rappelée quelques mois plus tard pour me demander où j’en étais et je lui ai dit que j’avais signé avec L’Atalante. Il m’a alors demandé si je n’avais pas un autre projet. On s’est alors rencontrés et je lui ai présenté La quête des livres-monde. Et il l’a casé chez Intervista car il connaissait du monde que ça pourrait intéresser là-bas. Donc à partir du moment où on propose une idée où à l’époque il n’y avait qu’un chapitre et un synopsis, d’un seul coup je rencontre la directrice de collection chez Intervista qui a été emballée et qui m’a dit « c’est bon on la fait ». Donc j’avais déjà le soutien d’un éditeur derrière qui était déjà intéressé par l’idée avant même que je n’aie vraiment écrit le livre, je n’avais que 1 ou 2 chapitres d’écrit pas plus ! Alors c’est à la fois génial car je me suis dit « Wahou ça y est je l’écris et je sais pour qui je l’écrit et où il va aller !» et c’est aussi un peu l’angoisse car on se dit que d’habitude on envoie un manuscrit et puis le manuscrit plait ou non, et voilà l’éditeur le prend car il lui plaît... alors que là on se demande s’il va vraiment plaire au final ! Et en fait ça a été une super aventure jusqu’à ce que ça s’arrête malheureusement ! Donc la motivation a été quasiment présente au premier mot car j’avais déjà le soutien de la directrice de collection.

  • Comment aimez-vous écrire ? Vous avez des habitudes ?

Non je n’ai pas vraiment d’habitudes je fais 10000 choses différentes et j’ai fait beaucoup de déplacements dans toute la France pour les deux années des Incos donc je passais du temps dans le train, dans les hôtels… il a fallu que je m’adapte et que j’apprenne à travailler partout où je pouvais parce que quand on fait la moitié de l’année des voyages partout on a plus le temps d’écrire. J’ai un ordinateur portable je peux écrire dans le train, dans une brasserie ou dans une bibliothèque… principalement je travaille chez moi au calme, je mets une petite musique d’ambiance, pas trop prenante car quand on a envie de chanter on n’arrive pas à écrire ! Je mets souvent des musiques où il n’y a pas de paroles : musiques de film, d’ambiance… j’aime bien écrire la nuit aussi, quand il n’y a plus aucun bruit, quand c’est noir et quand je suis seul avec ma petite bulle de lumière au dessus de mon ordinateur... mais je peux aussi écrire en journée en matinée, partout pour pouvoir avancer. Cette année ça va être plus calme je vais écrire beaucoup parce que je n’ai plus de déplacements prévus donc ça va être principalement chez moi.

  • Vous avez un livre que vous avez préféré écrire ?

Non je n’ai pas de livre que je préfère écrire car dès que je me lance dans l’aventure d’un bouquin c’est hyper exaltant pour moi ! C’est une idée que j’ai vraiment envie de raconter et donc à chaque fois que j’ai une idée et que je sais que je ne peux pas l’écrire là maintenant parce que je suis sur d’autres choses et que je ne peux pas en écrire dix en même temps j’ai déjà cette impatience en moi et j’ai toujours le même enthousiasme à pouvoir raconter une histoire qui me plaît déjà quand je l’ai formulée dans ma tête. Donc dès que je me lance dans l’écriture d’un nouveau livre c’est un renouveau pour moi.

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