tag:blogger.com,1999:blog-12369817052105286962024-03-06T06:31:52.524+01:00La Voix du LivreTomhttp://www.blogger.com/profile/16360981046070995350noreply@blogger.comBlogger907125tag:blogger.com,1999:blog-1236981705210528696.post-46568091386364716972024-01-26T16:45:00.000+01:002024-01-26T16:45:06.582+01:0026 janvier. Vers 2024<p> 26 janvier 2024. </p><p>Voici quelques-uns des <b>meilleurs livres qui ont accompagné mon année 2023</b>.</p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjo-wMyjVX9sUaE4PmX-Nq0UXTjYLVn6uaXV7GU8JEloTrYm3ZzwNAuYUjnOSPQGeJz20kYleHA3n369nIbqlY0sQiV7T4tbj-CW0qAu8ijVYuoSHKKRR2PfP3PYnIvG5xSrVpkV3eQ_Vxel1cZVYDPWXa5KPvLxe6scXay8sQPN7X5GJVWWUzT2znbLYs/s4096/1704331628434.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4096" data-original-width="4096" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjo-wMyjVX9sUaE4PmX-Nq0UXTjYLVn6uaXV7GU8JEloTrYm3ZzwNAuYUjnOSPQGeJz20kYleHA3n369nIbqlY0sQiV7T4tbj-CW0qAu8ijVYuoSHKKRR2PfP3PYnIvG5xSrVpkV3eQ_Vxel1cZVYDPWXa5KPvLxe6scXay8sQPN7X5GJVWWUzT2znbLYs/s16000/1704331628434.jpg" /></a></div><h2 class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: left;">Poésie<br /></h2>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><i></i></p><p></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><i>Les garçons,
la nuit, s'envolent</i> a retranscrit comme aucun autre livre n'avait pu le faire avant mes nuits, celles qu'on passe à danser ou au lit, seul ou à plusieurs. J'étais particulièrement <b>chamboulé d'enfin trouver une poésie aussi proche de moi</b>, de ce qui m'agite et fait que je me sens vivant. J'étais plus touché encore de la trouver si juste, avec une écriture au plus proche du corps et du sensuel.<br /></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><i>Végétal</i>, un <b>objet littéraire non identifié </b>que mon amie Anne-Fleur m'a mis entre les mains au tout début de l'année et qui m'a autant perturbé que séduit. C'est l'histoire d'un homme qui se met, du jour au lendemain, à se transformer en végétal. « Un jour, j'ai changé d'odeur. » Chaque page est un pas de plus vers cette transformation qui ne se termine jamais vraiment. Le texte, retrouvé dans les papiers de l'auteur après sa mort, à vingt-cinq ans, d'une tumeur du cerveau, est resté et a été publié tel quel par Les belles lettres. Entre autres choses plus intimes, et comme d'autres livres lus en 2023, ce livre pose finalement la question d'à partir de quand un texte n'appartient plus vraiment à son propre auteur, et surtout après sa mort.</p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhz5_1nUxWBQZDfPnurajFWf9SeLvMMNlrR9cA0VbNJYryrjiGAoIM03euMBqEz0ZXw-yhKAQSQvGL0G_fxSziNVYssPtpe4hhnWMRWguMYNchHl7NzNAGtj_N0WRHHt5GTy1OO6P0YnYQIOm-J9uOc7tkt6SgMuAvmjBWhCK-TVgT8uBq1lHgQYry3nes/s3000/1704331628411.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3000" data-original-width="3000" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhz5_1nUxWBQZDfPnurajFWf9SeLvMMNlrR9cA0VbNJYryrjiGAoIM03euMBqEz0ZXw-yhKAQSQvGL0G_fxSziNVYssPtpe4hhnWMRWguMYNchHl7NzNAGtj_N0WRHHt5GTy1OO6P0YnYQIOm-J9uOc7tkt6SgMuAvmjBWhCK-TVgT8uBq1lHgQYry3nes/s16000/1704331628411.jpg" /></a></i></p>
<h2 class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: left;">Littérature ado<br /></h2>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><i></i></p><i></i><p></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><i>Millepertuis</i>, <b>la bombe littéraire, trash et féministe de la dernière rentrée littéraire ado</b>, par la formidable Julia Thévenot, dans cet univers de sorcières modernes aussi séduisant que disruptif. Avec une écriture mature, qui lui ressemble, faite d'images très personnelles et d'une sensibilité à l'enfance et à l'adolescence délicieuses, elle réinvente le mythe de la sorcière et produit un récit d'initiation au monde et aux histoires particulièrement dément. À lire absolument !
</p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;">Un roman plus intime, et surtout plus ancien, publié il y a maintenant vingt ans chez l'école des loisirs, <i>Faits d'hivers</i>, dans lequel Arnaud Cathrine écrit comme dans ses textes plus récents (<i>À la place du cœur</i>, <i>Romance</i>...) avec <b>une écriture incisive, et une tendresse crue et salvatrice</b>, l'adolescence, ce que c'est de devenir adulte, et plus encore que ses autres textes, la marge. À lire aussi, d'une traite de préférence.<br /></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"> <i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNjXuRMAlwrqjtBFU6pUyzIZaTV9-1arQ0BjzEuRaaG9uAtf3_TPtsNl16fNQmeU4S_McvizGirE2a8zP0vnHng8G1U585kf6jxV4Zo2TKz1T2xqb49lXaCNtinoYVLEGhoB8tUKhHB8OH5vuWwfoamk3qLu_E4fzXXBAqiq0VRO87G8pnGdx1DXRoWnM/s1000/roman%20ado.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="1000" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNjXuRMAlwrqjtBFU6pUyzIZaTV9-1arQ0BjzEuRaaG9uAtf3_TPtsNl16fNQmeU4S_McvizGirE2a8zP0vnHng8G1U585kf6jxV4Zo2TKz1T2xqb49lXaCNtinoYVLEGhoB8tUKhHB8OH5vuWwfoamk3qLu_E4fzXXBAqiq0VRO87G8pnGdx1DXRoWnM/s16000/roman%20ado.jpg" /></a></i></p>
<h2 class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: left;">Albums jeunesse</h2><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;">La Pépite d'Or du SLPJ 2022, à côté de laquelle j'étais passée à côté... Et quelle erreur ! Cet <i>Hekla et Laki</i> m'a fait l'effet des plus beaux albums que j'ai lus dans ma vie, près d'une Rébecca Dautremer ou d'une Mélanie Rutten. Le style graphique, lui, est très différent et personnel, mais <b>la force du récit, aussi intime qu'universel, m'a touché en plein cœur</b>. </p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;">Côté patrimonial, la réédition par Grasset d'un album jeunesse d'un artiste qui me fascine (que dis-je, m'obsède !) depuis un ou deux ans : Jean Cocteau, avec son <i>Drôle de ménage</i>. Réédité comme tel, il a<b> la même force moderne que tous les autres dessins de Cocteau</b> que vous avez sans doute déjà vus, comme dans son texte, dans lequel l'intelligence de l'enfance est louée avec malice et décalage.</p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;">Pour finir l'année, lu sous la couette en amoureux, l'unique, la seule anne herbauts et son <i>Je t'aime tellement que</i>...
Comment étais-je passé à côté de cet album dans lequel elle met <b>sa
poésie étrange et bric et broc au service du thème de l'amour avec un
grand A</b>. C'est très simple et pourtant ça reste dans la tête comme une
chansonnette qu'on aimerait entendre encore et encore. </p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTkkDXakGt9TNnfCG7Vop8gOC0YEYtYmLrRzgXqemmIy3C6DiJHjTFz8-b0sq6gk3MXNB5OeqHR7RkVzC0ZHIxW-rYO5XECIWm3OSW8xwpSHMWm_3yUKqtvQLLLIdZPnPwQhnRxz_yN63uusXyzQxmWhvM0Lebb3yJhTW1B7dvJAvf0OozFHNzdbHoao0/s4096/1704331628392.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4096" data-original-width="4096" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTkkDXakGt9TNnfCG7Vop8gOC0YEYtYmLrRzgXqemmIy3C6DiJHjTFz8-b0sq6gk3MXNB5OeqHR7RkVzC0ZHIxW-rYO5XECIWm3OSW8xwpSHMWm_3yUKqtvQLLLIdZPnPwQhnRxz_yN63uusXyzQxmWhvM0Lebb3yJhTW1B7dvJAvf0OozFHNzdbHoao0/s16000/1704331628392.jpg" /></a></div><h2 class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: left;">Littérature adulte <br /></h2>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"></p><p>Côte
adulte, j'ai continué mon exploration de l'œuvre d'Annie Ernaux, qui me séduit un peu plus à chaque texte (comme à chaque apparition publique d'ailleurs).
<b>Son écriture de l'intime à la recherche d'une vérité personnelle profonde est toujours mise au service d'un recul et d'une analyse plus sociologique, comme une dissection de soi-même. </b>Ici dans deux de ses textes les plus récents : le court <i>Le jeune homme</i>, qui entre en résonnance avec d'autres de ses romans, et vient comme participer, autant pour Annie Ernaux que pour sa-son lecteurice, à mieux comprendre qui était, derrière la personne, l'autrice de <i>L'évènement</i>. </p><p></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;">Et <i>Mémoire de fille</i>, que je n'ai pas à proprement parler lu mais vu au théâtre, dans une adaptation de la Comédie-Française que j'ai trouvé trop chichiteuse pour une plume comme celle d'Annie Ernaux mais dans laquelle les comédiennes rendaient extrêmement bien la puissance du texte et de son sujet : celle d'une nuit de violence, et le va-et-vient tout aussi difficile entre hier et aujourd'hui pour mieux se comprendre. Une pierre de plus pour faire de l'œuvre d'Annie Ernaux une des plus marquantes pour moi et pour ma propre écriture.</p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVb09M5NIPs4PldZkwxaXWtyWK6iBcjQigeqEda3dZY3zros5W_Uxj8Z-Juz8Lo58QeTK_hXZSVr7FYbkowj1InUq27uwfxvtc_ssOUfBsQr132z7eKLqd-1s62cduK932RJTdWxMf9H93lB_HRbBcmG86GCb2Cw_zDdu1pzoz04ApywonDa4JkO19C6w/s3000/1704331628426.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3000" data-original-width="3000" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVb09M5NIPs4PldZkwxaXWtyWK6iBcjQigeqEda3dZY3zros5W_Uxj8Z-Juz8Lo58QeTK_hXZSVr7FYbkowj1InUq27uwfxvtc_ssOUfBsQr132z7eKLqd-1s62cduK932RJTdWxMf9H93lB_HRbBcmG86GCb2Cw_zDdu1pzoz04ApywonDa4JkO19C6w/s16000/1704331628426.jpg" /></a></p><h2 class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: left;">Bandes dessinées<br /></h2><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"></p>Les bandes dessinées sont sans doute ce que j'ai lu (et aimé !) le plus cette année. Si bien qu'il m'a été difficile de choisir parmi ces cinq-là : <p></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><i>Lou ! Sonata</i>, tome 2, qui m'a encore plus plu et parlé que le premier (que j'ai lui-même encore plus aimé qu'à ma première lecture). C'est précieux une héroïne qui, comme ça, nous suit toute notre adolescence jusqu'au début de l'âge adulte. Ce deuxième tome continue de nous emmener dans <b>les méandres créatifs, philosophiques et relationnels d'une Lou qui, devenue adulte, garde la fraîcheur de sa marginalité et l'intelligence de sa liberté</b>. On danse, encore une fois, dans une foule qui fait que, parfois, on s'oublie pour mieux se découvrir. Vivement la suite (et fin... !) de cette saga à (re)découvrir avec émotion.<br /></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><i>Sans panique</i>, Pépite Bande dessinée amplement méritée de ce SLPJ 2023 pour la première BD d'une autrice-illustratrice dont j'avais déjà a-do-ré le premier album. <b>Ce récit apocalyptique métaphysique vient confirmer le talent narratif et visuel de Coline Hégron</b> qui sera définitivement une artiste à suivre dans les prochaines années. Gros coup de cœur ! </p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><i>Corps vivante</i> dit dans <b>une langue visuelle et narrative tout à fait unique</b> (et il fallait au moins ça pour ce sujet) la découverte de son propre corps et de sa propre (homo)sexualité. Julie Delporte y dresse une découverte culturelle, sociétale, hétéronormative et violente de sa sexualité, et en fait un récit aussi documenté qu'intimement touchant. C'est beau, et ça ne s'oublie pas.<br /></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;">Pour finir sur les bandes dessinées : une suite, celle d'<i>Elliott au collège</i>, qui confirme<b> le talent de Théo Grosjean à raconter l'enfance et l'adolescence </b>avec ce petit héros qui grandit au fil de la série et dont chaque gag est à lui-même une petite réussite de bande dessinée. </p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;">Et une adaptation, celle ultra-fidèle des <i>Petites Reines</i> par Magali Le Huche qui <b>rend la folie, l'humour, l'intelligence et la tendresse de ces trois boudins féministes de Clémentine Beauvais</b>. À offrir à foison si on n'a pas déjà fait lire, écouter ou voir (au théâtre !) à tout le monde le chef d'œuvre de littérature jeunesse qu'est <i>Les Petites Reines</i>.<br /></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDA5X7qiZ6JA402MF4jCvRolbpRfVkLeYrZJlXMNpTEeAg4vByV9dnLigCypMaoKhqXoY95tQJc0Mh7mhVyibCLhRrup8xWODaDkMrglvaxPj3WxR8gOnexqaUkXUk592Z8J0Q5PxmjdRNOFbnKA40zDy0skQyWFygH3SeY5liYbBExmQ93MDcEE-eflo/s4096/1704331628382.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4096" data-original-width="4096" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDA5X7qiZ6JA402MF4jCvRolbpRfVkLeYrZJlXMNpTEeAg4vByV9dnLigCypMaoKhqXoY95tQJc0Mh7mhVyibCLhRrup8xWODaDkMrglvaxPj3WxR8gOnexqaUkXUk592Z8J0Q5PxmjdRNOFbnKA40zDy0skQyWFygH3SeY5liYbBExmQ93MDcEE-eflo/s16000/1704331628382.jpg" /></a></p><h2 class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: left;">Sciences humaines</h2><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"></p>Deux essais ont marqué mon année 2023 :<p></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;">Celui d'Ella Silloë, <span itemprop="itemReviewed" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Thing">un petit témoignage essentiel et apaisant dans le paysage éditorial actuel qui se veut comme <b>un compagnon de route sur le chemin sinueux du polyamour</b>. Jamais donneur de leçon, il est documenté d'une expérience personnelle riche et d'un recul réflexif sur soi qui laisse aux lecteurices la possibilité du doute. J'ai aimé la place laissée à cette émotion : la position de l'autrice n'est jamais surplombante, elle donne à chacun·e la force de choisir pour soi.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><span itemprop="itemReviewed" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Thing"></span> </p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"></p>
Et un Tract Gallimard, <i>Le français va très bien, merci </i>qui <b>vient répondre aux on dit sur la dégradation de la langue française et dézinguer quelques idées reçues</b> à coups de recherches scientifiques en linguistiques et d'arguments formidables aux personnes qui vous diront que vraiment du temps de Molière on parlait mieux français et que l'écriture inclusive est une infamie. Concis et pertinent... Remarquable !
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_hHqd7WS540ekerJf9I40HP18WXMryTJscxBXnZ3TIX02a_5XSb1m78I7kTBJYJfslytQJVleB3BisnQ1XNjgFAsJKWHDUtzENES7wIqBFunjHZ9-3ZMvbp6KFhwcN8AUUsJlRKQrOa-1clwXdj5oenVBMU5-zsOpk25aRjyLlZXmuSirmmdB5i1l-mQ/s4096/InCollage_20240114_123412099.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4096" data-original-width="4096" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_hHqd7WS540ekerJf9I40HP18WXMryTJscxBXnZ3TIX02a_5XSb1m78I7kTBJYJfslytQJVleB3BisnQ1XNjgFAsJKWHDUtzENES7wIqBFunjHZ9-3ZMvbp6KFhwcN8AUUsJlRKQrOa-1clwXdj5oenVBMU5-zsOpk25aRjyLlZXmuSirmmdB5i1l-mQ/s16000/InCollage_20240114_123412099.jpg" /></a> <br /></p><h2 class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: left;">Hors catégorie</h2><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"></p>Pour finir, je vous conseille également trois livres que je classe en hors
catégorie car j'ai travaillé dessus cette année : <br /><p></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><i>Le
tourbillon</i>, un roman choral, <b>romance de Noël version afro-féministe et queer</b>, écrit à douze mains et publié chez Nathan : ce livre est ce qu'il vous faut pour l'hiver avec une tasse de chocolat chaud et un cœur guimauve.<br /></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;">L'intégrale
de <i>La Quête d'Ewilan</i>, et pourquoi pas de tout Bottero, pour replonger dans<b> l'œuvre magistrale de cet auteur de littérature ado </b>à qui j'ai consacré un ouvrage cette année : <i>Sur les traces d'Ewilan : L'héritage de Pierre Bottero</i>.<br /></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;">Et <i>L'étoile du soir</i>, lu l'année dernière mais publié cette année chez Albin Michel. Texte court et percutant, écrit comme un conte philosophique, qui vous fera voyager en Inde auprès d'<b>une héroïne dont vous vous souviendrez longtemps... comme de son autrice</b>, à suivre impérativement !<br /></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiX0gkMRCCYAaruWxxxidWJ_pl27c04abpgw2Xi1n3IBlo3Ukhy5-xjvWZz4WzmZRdMTM01ohUq8IBcP3h8HNrUGb0EddVO41oiVcJoX1tsRVVdMOgBVzLusHqfqxP4i7ALbxjlwz9Q8WcEpxPKQLHmYBtLvouLlPMRykzRZislr-cE2YwGaH6uDigmwjA/s4096/InCollage_20240114_123456649.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4096" data-original-width="4096" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiX0gkMRCCYAaruWxxxidWJ_pl27c04abpgw2Xi1n3IBlo3Ukhy5-xjvWZz4WzmZRdMTM01ohUq8IBcP3h8HNrUGb0EddVO41oiVcJoX1tsRVVdMOgBVzLusHqfqxP4i7ALbxjlwz9Q8WcEpxPKQLHmYBtLvouLlPMRykzRZislr-cE2YwGaH6uDigmwjA/s16000/InCollage_20240114_123456649.jpg" /></a></p><h2 class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: left;"><span style="font-size: large;">Et vous, quelles ont été vos meilleures lectures de 2023 ? </span><br /></h2><br />Tomhttp://www.blogger.com/profile/16360981046070995350noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1236981705210528696.post-32399924936077795482023-03-14T09:09:00.008+01:002023-03-14T14:35:17.399+01:0014 mars. L'Amérique entre nous<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieYoAaFvwsU5Gnj5LkizyI5nIPnhvH8rdiy7vja48wcohp0NKiN0s4HDWkgeFBUrh81aD0ox3lBaPgtW-Hrvo1rdxCDdVPXuPOkcr0QiXWB0Sq4qs8DOPJACPM-9M8b2tBDVocjr4syERkBRyg-zTmzLEAhq7rU9OtMWF_B4KlFeFYGiUHOgAtLWMD/s739/l_amerique_entre_nous_aude_seigne_zoe_editions.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="739" data-original-width="500" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieYoAaFvwsU5Gnj5LkizyI5nIPnhvH8rdiy7vja48wcohp0NKiN0s4HDWkgeFBUrh81aD0ox3lBaPgtW-Hrvo1rdxCDdVPXuPOkcr0QiXWB0Sq4qs8DOPJACPM-9M8b2tBDVocjr4syERkBRyg-zTmzLEAhq7rU9OtMWF_B4KlFeFYGiUHOgAtLWMD/w271-h400/l_amerique_entre_nous_aude_seigne_zoe_editions.png" width="271" /></a></div>14 mars 2023.<p></p><p>Ce n'est pas que j'ai mis longtemps à trouver les mots pour <i>L’Amérique entre nous</i> mais <b>j'ai longtemps voulu le garder pour moi. Ne pas le partager. Comme s’il n'avait été écrit que pour moi. Je crois toujours que c'est un peu le cas d'ailleurs.</b></p><p>C'est ce genre de livre qu'on achète à moitié au hasard et en même temps pas vraiment : ici au salon du livre de Paris en cherchant (sur les conseils d'Anne-Fleur Multon qui, preuve en est, me connaît bien) un autre roman d'Aude Seigne. Comme il n'y était pas, la libraire-éditrice me conseille celui-ci que j'achète ; j'en avais déjà entendu parler (en bien).<br />
Je ne l'ai pas lu tout de suite - quelques semaines ont passé. Puis un voyage avec un amoureux de l'autre côté de l'Atlantique m'a convaincu : peut-être était-ce le bon moment ? (Et oui, ça l'était.)</p><p>Dans <i>L’Amérique entre nous</i>, Aude Seigne suit une femme qui part pendant quelques mois aux États-Unis avec son amoureux.<br />La raison officielle de leur voyage ? Le travail : lui est photographe, et veut faire le cliché de tous les animaux et oiseaux qu’on ne voit pas en France, en Europe. Elle est journaliste dans le cinéma et la culture people. Son but ? Comprendre la fabrique à histoires et à fantasmes qu'est Hollywood ; celle que les studios produisent, mais aussi celles racontées par les stars. Qu'est-ce qui est réel, qu'est-ce qui est fictionnel ? Première des thématiques essentielles du livre qui touche juste, révèle les autres : quels rapports entretient-on au réel ou aux fictions ? Quel lien entre eux ? </p><p><i></i></p><blockquote><i> « Pourquoi l'émotion suscitée par la fiction ne serait-elle pas réelle ? » </i></blockquote><p></p><p>Mais il y a autre chose, bien sûr, derrière ce voyage : leur couple et tout ce qu'il y a entre eux. Cet avortement choisi, mais dont il faut faire le deuil. Et cet autre homme, qu'elle aime mais tout en continuant d'aimer son partenaire : comment lui dire ? Ne peuvent-ils pas inventer autre chose ? <br /></p><p><b>C’est cet « autre chose » qui m’a particulièrement touché. Celui de l’amour libre et de la non-monogamie. Car </b><b><span class="x4k7w5x x1h91t0o x1h9r5lt xv2umb2 x1beo9mf xaigb6o x12ejxvf x3igimt xarpa2k xedcshv x1lytzrv x1t2pt76 x7ja8zs x1qrby5j x1jfb8zj">c'est la première fois que je lis quelque chose de vraiment positif sur le polyamour.</span></b> <br />
<span class="x4k7w5x x1h91t0o x1h9r5lt xv2umb2 x1beo9mf xaigb6o x12ejxvf x3igimt xarpa2k xedcshv x1lytzrv x1t2pt76 x7ja8zs x1qrby5j x1jfb8zj">Aude
Seigne rend visible et (dé)tricote des questionnements qui ne sont jamais (ou que très
rarement) abordés en littérature :<span style="color: red;"> </span></span><i>« Il dit qu’il
n’a pas toujours été fidèle, sans préciser davantage, il parle des
relations qui n’entrent pas dans les cases, des amitiés folles et des
tentatives d’amour – il prononce aussi le mot polyamour. »<br /></i><i>« Il dit que le temps passe trop vite quand nous sommes ensemble, que
nous sommes à moitié pareils et à moitié différents, et que c'est
l'équilibre parfait pour faire un couple. [...] Il dit qu'il y a toutes
sortes de manières d'aimer quelqu'un, et que le couple n'en est qu'une.<span class="x4k7w5x x1h91t0o x1h9r5lt xv2umb2 x1beo9mf xaigb6o x12ejxvf x3igimt xarpa2k xedcshv x1lytzrv x1t2pt76 x7ja8zs x1qrby5j x1jfb8zj"> »</span></i></p><p><span class="x4k7w5x x1h91t0o x1h9r5lt xv2umb2 x1beo9mf xaigb6o x12ejxvf x3igimt xarpa2k xedcshv x1lytzrv x1t2pt76 x7ja8zs x1qrby5j x1jfb8zj">À travers le portrait de cette héroïne en cheminement, elle écrit une sorte de roman initiatique inédit : elle fait le récit d'une découverte
de soi sur le tard et prouve qu’on continue de se chercher – et dans les
meilleurs des cas de se trouver – même après l’adolescence.</span> </p><p>Mais ce qui m'a le plus touché, c'est qu’<b>elle peint ce possible avec une joie toute tranquille. </b>Elle ouvre avec douceur et sans prétention des horizons, loin des histoires, d’Hollywood ou d’ailleurs, qui façonnent nos imaginaires et nous font croire, souvent, que c’est impossible d'aimer plusieurs personnes sans les tromper. <b>Mais elle, elle rend possible.</b></p><p><i><span class="x4k7w5x x1h91t0o x1h9r5lt xv2umb2 x1beo9mf xaigb6o x12ejxvf x3igimt xarpa2k xedcshv x1lytzrv x1t2pt76 x7ja8zs x1qrby5j x1jfb8zj"></span></i></p><blockquote><i><span class="x4k7w5x x1h91t0o x1h9r5lt xv2umb2 x1beo9mf xaigb6o x12ejxvf x3igimt xarpa2k xedcshv x1lytzrv x1t2pt76 x7ja8zs x1qrby5j x1jfb8zj">«
Je dis que ce qu’on donne à une personne n’est pas retiré à une autre,
que l’amour est inépuisable. Au bout de deux heures de discussion, il
n’y a plus rien à dire. Nous sommes muets face à l’océan. »</span> </i></blockquote><p></p><p>C’est la joie tranquille des réflexions extraordinaires de nos vies normales. Celles qu’on garde en soi avant de les dire à l’autre. Celles qui peuvent faire mal alors qu’elles pourraient juste éclore doucement en nous. <br />
Celles de ce qu’on n'a vu nulle part, mais qu’on veut inventer.</p><blockquote><p><i>« C’est ça qu’il faudrait viser : des petits moments de grâce imprévus plutôt que des grandes trajectoires. » </i> </p></blockquote><p></p><p>C’est ce que l’héroïne et son partenaire font, d'inventer, dans ce voyage qu’on entend grâce à la playlist qui accompagne chaque chapitre, qu'on ressent, qu'on voit presque. Les descriptions sobres suffisent à dire la grandeur des espaces et l’agitation aussi étouffante qu’excitante des villes vertigineuses. Le doux et le douloureux s’entrechoquent comme toutes les contradictions de ce pays qui, peut-être, finira par définitivement ouvrir les horizons des personnages.</p><p><span style="font-size: large;"><b>Et je sais que ce roman sera comme ce voyage et ceux qu’on fait, de l’autre côté de l’océan et l’Amérique entre nous : il accompagne toute la vie. </b></span></p><p style="text-align: center;"><b> </b></p><p style="text-align: center;"><i></i><i></i></p><blockquote><i>« C’est lorsque ce sera dans un livre que cela ne fera plus souffrir. » (M. Duras)
</i></blockquote><p></p>
<div style="text-align: left;"><span style="font-size: x-large;">_</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;"><i><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4808b-m3dlwIBwZ6XIXASADk32GC5dWmIOvLiR-AwsGdULBPXHL29swyIOp3gYVy0L1xEgeapc382X2zTG-awRxcyTMAoG9UVn6XT2kantP19FXvg2R7kb_HO6xqV2NmLoC_cy3n8iNVRbmuexRzFBPD0uyTpe9XtOXQ-3q34x-utDBqT-Cvcispy/s739/l_amerique_entre_nous_aude_seigne_zoe_editions.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="739" data-original-width="500" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4808b-m3dlwIBwZ6XIXASADk32GC5dWmIOvLiR-AwsGdULBPXHL29swyIOp3gYVy0L1xEgeapc382X2zTG-awRxcyTMAoG9UVn6XT2kantP19FXvg2R7kb_HO6xqV2NmLoC_cy3n8iNVRbmuexRzFBPD0uyTpe9XtOXQ-3q34x-utDBqT-Cvcispy/s320/l_amerique_entre_nous_aude_seigne_zoe_editions.png" width="217" /></a></div>Pendant trois mois, un couple parcourt les États-Unis en voiture. Ciels, villes, animaux, tout les émerveille. Ils en profitent pour vérifier les clichés européens sur l’Amérique. Elle interviewe les stars et tente de distinguer le vrai de la fiction ; lui photographie les geais bleus et les loups. Elle assiste à un mauvais match de baseball, ils traversent des incendies. La narratrice a pourtant un objectif plus important : elle aime deux hommes à la fois mais ne cesse de retarder le moment d’en parler à son compagnon. </i></div><div style="text-align: justify;"><i>Dans ce roman sur l’Amérique et l’amour libre, la narratrice procède à une enquête passionnée. Un va-et-vient vertigineux entre exaltation et blessures, doutes et ténacité, qu’accompagne une play-list accordée à la tonalité de chaque partie.</i>
</div><br />
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: medium;">de Aude Seigne<br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">
<span>Aux éditions Zoé</span><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">240 pages · </span><span style="font-size: medium;">17 €</span></div>
<br />
<div style="text-align: center;"><br /><iframe allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/5s9jArD-arA" title="YouTube video player" width="560"></iframe></div>
<br />Tomhttp://www.blogger.com/profile/16360981046070995350noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1236981705210528696.post-12012547807922961952022-11-02T19:58:00.007+01:002022-11-02T20:08:56.326+01:002 novembre. Qui sait<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTEXbsrdaloKuC0GTLLdUYb3bFsHBWRFAn3XRIn47uAVDR5wg382OCctx-OVBdleFpqi8YUBm18-l3LdFowUNegg8th1PKMHlrNwiyR7yki9MaFwrPK89XZy-vUdAheHdSBpHmxfDCszMllZUrq8evKhwhx60FaU92XycHc94q3PEu8WcfAjFV9RZn/s3112/InCollage_20221102_194058224.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3112" data-original-width="3112" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTEXbsrdaloKuC0GTLLdUYb3bFsHBWRFAn3XRIn47uAVDR5wg382OCctx-OVBdleFpqi8YUBm18-l3LdFowUNegg8th1PKMHlrNwiyR7yki9MaFwrPK89XZy-vUdAheHdSBpHmxfDCszMllZUrq8evKhwhx60FaU92XycHc94q3PEu8WcfAjFV9RZn/s320/InCollage_20221102_194058224.png" width="320" /></a></div><p style="text-align: right;">2 novembre 2022.</p><p>Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à mon premier roman écrit adolescent, en lisant le dernier de Pauline Delabroy-Allard. Non pas que j'avais sa virtuosité d'écriture, mais par les thématiques qu'elle aborde, assez universelles : le deuil, la recherche identitaire, le voyage et l'exil pour mieux se trouver... </p><p>Là où elle réussit et émeut plus qu'un roman écrit à quinze ans, <b>c'est dans tout le propos politique caché derrière la couverture blanche et le résumé assez neutre de Gallimard. Le deuil d'un enfant mort-né, le « jour blanc » comme elle l'appelle, en tant que mère lesbienne, mais aussi les années Sida, le corps, la filiation de mère en fille... </b> </p><p>C'est un roman qui poursuit le premier par bien des égards, et les souvenirs adolescents convoqués ne sont pas totalement un hasard : l'héroïne, perdue, erre en Turquie, à Paris puis dans une œuvre de fiction avec une introspection intérieure au moins aussi sombre qu'à l'adolescence. <b>Elle y écrit avec les tripes le besoin de quête identitaire</b>, de se (re)trouver, mais aussi de se mettre en position fœtale au fond de soi et de ne plus rien avoir à donner aux autres, juste un moment, pour tenir. </p><p><i>Qui sait</i> m'a paru plus complexe que le premier, pas moins torturé donc mais moins évident. Il y a plusieurs niveaux de lecture et une véritable enquête qui se joue en même temps que l'héroïne pour suivre tout à la fois ses origines et son chemin de reconstruction et de deuil après la perte de son bébé avant même qu'il ne naisse. </p><p><b>J'ai aimé les personnages qu'elle convoque, ceux dont elle suit les traces : cette ancêtre, Jeanne, qui a mystérieusement disparu, ce Jérôme fantôme mort du sida sans jamais le nommer, cette Ysé fictive dont elle raconte l'histoire en la mêlant à la sienne jusqu’à une fin qui finit par relier tous les fils. </b></p><p>C'est un roman plus complexe mais qui se lit comme en avant, comme en mouvement, comme son premier roman dont l'écriture n'a rien à envier à Duras dont elle se revendique et qui rappelle le nouveau roman à chaque page. C'est plus réflexif aussi ; <b>j'ai aimé les passages où elle raconte pourquoi elle écrit, qui m'ont rappelé Annie Ernaux – et j'ai aimé le doute qu'elle installe, sans s'en cacher, sur le vrai ou le faux de ce qu'elle dit</b>. Le « moi je » de Pauline Delabroy-Allard bascule dès les premiers chapitres tout à fait dans la fiction, malgré tous les liens qu'on peut faire au fil du roman avec le reste de son œuvre, notamment le thème de cette maison tanière qui rappelle son très beau premier recueil de poèmes. </p><p><b>Ce que l'autrice tient de Duras est peut-être ce qui m'a moins convaincu : l'écriture dramatisée, pleine de fioritures, me semble parfois un peu tourner sur elle-même, tirer à la ligne. Mais si le roman est un peu inégal, il n'empêche pas l'émotion, très forte, de partie en partie, de personnage en personnage.</b><span style="font-size: large;"> L'histoire de Jérôme, le jour blanc, la libération finale qu'on sent comme un souffle... Tout donne un peu envie de partir en quête de soi dans les plus petits recoins de sa petite histoire et de maisons aux volets fermés, aux habitants silencieux et aux plafonds froids.
</span></p><div style="text-align: left;"><span style="font-size: x-large;">_</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;"><b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHYRDGCmfQ2eMOs50_b_9yjlDt9hGkwFr0mJ9cKE9Sjcyzc5qPn11ErCk5s-r93C5lj6facUUIhNnshNRuGLFR0MQRdxcZGQk1QcXuPgsZA1zhmfQjRiOXrbLcRpKIovl_NLhxueg4Ru_qNACA8pTK8ruxoQvCjGSPXviBUgatBQv0gRHPSGlLNdyP/s2421/G06100.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2421" data-original-width="1654" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHYRDGCmfQ2eMOs50_b_9yjlDt9hGkwFr0mJ9cKE9Sjcyzc5qPn11ErCk5s-r93C5lj6facUUIhNnshNRuGLFR0MQRdxcZGQk1QcXuPgsZA1zhmfQjRiOXrbLcRpKIovl_NLhxueg4Ru_qNACA8pTK8ruxoQvCjGSPXviBUgatBQv0gRHPSGlLNdyP/w137-h200/G06100.jpg" width="137" /></a></div></div></div></div></b></div><div style="text-align: justify;"><i>« J’attends que quelque chose se passe. Je crains, à tout moment, que ça
ne fonctionne pas, qu’il y ait un problème, un chaînon manquant. Je ne
vois pas comment cette opération pourrait se dérouler sans encombre.
J’ai pris un numéro à l’entrée du service état civil, j’ai pris aussi
mon air le plus désinvolte, comme si cela m’arrivait tous les mardis,
d’aller me faire faire une identité. »<br /><br />Avant d’être enceinte,
Pauline ne s’était jamais posé la question de ses origines. Et puis cela
devient crucial. Elle sonde alors le sens des mystérieux prénoms
secondaires qui figurent sur sa carte d’identité : Jeanne, Jérôme, Ysé.
Fantaisie et drame, fantasme et réalité se mêlent dans ce récit
envoûtant, qui nous conduit tour à tour sur les traces d’une aïeule
aliénée, d’un ami de la famille disparu et d’une héroïne de fiction.
Avec </i>Qui sait<i>, Pauline Delabroy-Allard signe un deuxième roman virtuose, ode à la toute-puissance de l’imagination et de la littérature.
</i>
</div><br />
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: medium;">de Pauline Delabroy-Allard<br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">
<span>Aux éditions Gallimard</span><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">208 pages · </span><span style="font-size: medium;">19,50 €</span></div>Tomhttp://www.blogger.com/profile/16360981046070995350noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1236981705210528696.post-11866889322003346672022-10-09T15:03:00.008+02:002022-10-09T18:48:23.297+02:009 octobre 2022. Annie Ernaux, Prix Nobel de littérature !<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_bZt0-OFf2S75dPQNpH_DQ3WQJbuIvItdREiVjJP2OwvBQzBNXwXO78NvjT4k4AFgJ1SmW7lG42_YF7hQOIMvZ8WYlFbuqUHUth-xBCHRKghKmO4y90dEJ8RxQKpW3HvoTzCeRD43ByOFYwi5zw8nzJ4-CgubtWwYShWOJd9klgX5hvg-V7dD-SgC/s3070/evenement.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3070" data-original-width="3070" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj_bZt0-OFf2S75dPQNpH_DQ3WQJbuIvItdREiVjJP2OwvBQzBNXwXO78NvjT4k4AFgJ1SmW7lG42_YF7hQOIMvZ8WYlFbuqUHUth-xBCHRKghKmO4y90dEJ8RxQKpW3HvoTzCeRD43ByOFYwi5zw8nzJ4-CgubtWwYShWOJd9klgX5hvg-V7dD-SgC/s320/evenement.jpg" width="320" /></a></div><p>9 octobre 2022. <br /></p><p>Jeudi, à la gare, j'ouvre Instagram et je lis : « Annie Ernaux, Prix Nobel de Littérature 2022 » ! Je suis euphorique, immédiatement. Ému aussi. <b>Je l'ai lue il y a peu seulement, grâce à une amie qui m'a donné son petit livre <i>L'événement</i>, et la stupéfaction de ma lecture est encore là, tout active sous la peau.</b></p><p></p><p>Je le dis à Nathan, qui le dit à une autre amie, etc. De mon côté, je suis déjà en train d'ouvrir Instagram : je veux finir ce post que j'essaie d'écrire depuis ma lecture qui m'a chamboulé d'émotion et d'admiration. Je n'ai pas de photo prête du livre — j'attendrai d'être rentré à Paris. </p><p>Une fois rentré, je cherche une photo à prendre mais rien de ce que je ne prends ne me convainc.<b> Il n'y a pas de jolie photo à faire de ce livre. </b>On ne peut en parler qu'avec la simplicité toute puissante de l'écriture d'Annie Ernaux : le plus possible sans fioriture, sans style dit-elle. Sans rien cacher.</p><p> </p><p><i>L'événement</i>, c'est le récit de son avortement clandestin dans les années 60. Elle y raconte son histoire, ses souvenirs, avec le style épuré qu'on lui connaît, ramassé à l'essentielle. </p><p>Même si je connaissais sans l'avoir lue Annie Ernaux, et l'influence qu'elle a eue et a toujours sur des écrivain·es contemporain·es, j'ai quand même été surpris par<b> la finesse et la puissance émotionnelle et politique de son écriture</b>. On n'a jamais été aussi proche de comprendre tout ce que cette clandestinité imposée sur un droit aussi fondamental — un droit du corps — avait d'injuste. C'est ce non-style (qui en devient un) sans fards, cru parfois, qui laisse éclore l'émotion, la décuple. <b><span style="font-size: large;">Aucun style possible car presque aucun mot à poser sur cette violence. </span></b></p><p> </p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_nr_Lgtfqw6O_n5wq-LBwdEzdML7nhiwmk74f_vFd2c8OJCnGvL0_xFiZ8uQcg_pzUWSZGuC8sus2UckCmd8zHLryOe0-PKXP76u4zxXPnmllthO_skDZfEySP5eTQvRYMWjobwFug3FZPxzPbPSCpGHNYbZ0Pm2JGtd3hyZJWKxPhUQZTyRcKuoQ/s3543/annie%20ernaux%20%C2%A9%20Olivier%20Roller%20Fedephoto.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="3543" data-original-width="2362" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_nr_Lgtfqw6O_n5wq-LBwdEzdML7nhiwmk74f_vFd2c8OJCnGvL0_xFiZ8uQcg_pzUWSZGuC8sus2UckCmd8zHLryOe0-PKXP76u4zxXPnmllthO_skDZfEySP5eTQvRYMWjobwFug3FZPxzPbPSCpGHNYbZ0Pm2JGtd3hyZJWKxPhUQZTyRcKuoQ/w266-h400/annie%20ernaux%20%C2%A9%20Olivier%20Roller%20Fedephoto.jpg" width="266" /></a></div>En même temps, elle fait le récit de cet avortement, elle raconte aussi le contexte d'écriture de ce petit texte, qu'elle mène comme une enquête sociologique très fine sur celle qu'elle était à l'époque, ce qui l'a conduite à cet événement et ce que ça a changé de sa vie après ça. <p></p><p><b>La méthode est expliquée au début : tout le texte a la forme d'une enquête... Pour autant tout le texte a aussi la forme d'un roman, d'un récit de vie, avec ce que ça implique d'incarnation et d'empathie. </b></p><p>Elle ne cache donc pas la subjectivité qui est la sienne (en tant qu’écrivaine mais aussi en tant qu’analyste), entremêlée bien sûr à l'émotion du sujet. Et celle-ci s'incarne d'autant plus que <b>c'est aussi l'occasion pour l'écrivaine de montrer le travail de l'enquêtrice-écrivaine à l'œuvre</b>. </p><p> </p><p><b>C'est ce qui m'a aussi plu, en tant qu'auteur moi-même au travail. </b>Oui, c'est un texte fort, essentiel, osé pour son époque et glaçant d'actualité (comment ne pas le lire avec le recul inquiétant des droits des femmes à l'avortement partout dans le monde et notamment aux USA ?)... </p><p>Mais c'est aussi un texte écrit à partir du réel qui pose toutes les questions imposées par ce genre et qu'elle monte en <b>petit laboratoire d'écriture : qu'est-ce qu'on a le droit de dire ou non quand on écrit à partir du réel ? </b>Qu'est-ce qu'on peut raconter ou au contraire ne pas dire, les noms les lieux, des personnes ? Qu'est-ce qu'on peut extraire du réel qui sert au récit mais ne pas se l'approprier ? Qu'est-ce qui nous appartient quand on écrit ? </p><p> </p><p><b>Je suis donc euphorique, ému, qu'on donne à cette écrivaine (la première française) un prix Nobel aussi réjouissant littérairement que politiquement. </b>Il vient saluer à mon sens une écriture dépouillée au plus proche de la vérité, de la justice, qui s'inscrit dans le sillage d'une littérature qui cherche à comprendre le réel et d'une forme de sociologie romancée mais toujours honnête, qui doit autant à Bourdieu qu'aux luttes féministes des cinquante dernières années. </p><p><b>Alors si je n'avais encore jamais lu Annie Ernaux, c'est sûr, je la relirai bientôt. </b></p><div style="text-align: left;"><span style="font-size: x-large;">_</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQWc-1Ee-uNXtc1N0UB0t2nzdU_ZEy1w-UcvQxBZ2XidSUyqlCHqXBEnojh_FgwCSGHRozjZ0DEj_6wi8KMHXoi9__vZD296Ya0zndLs5D07fMl1HiH7_GIHGh_FtlIOJtgjqqyoMr715zlRNE2IU-hbp239v9CXkvYd-Q3f6q4oztAzXjf3qIIhYL/s2102/A41923.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2102" data-original-width="1276" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQWc-1Ee-uNXtc1N0UB0t2nzdU_ZEy1w-UcvQxBZ2XidSUyqlCHqXBEnojh_FgwCSGHRozjZ0DEj_6wi8KMHXoi9__vZD296Ya0zndLs5D07fMl1HiH7_GIHGh_FtlIOJtgjqqyoMr715zlRNE2IU-hbp239v9CXkvYd-Q3f6q4oztAzXjf3qIIhYL/w121-h200/A41923.jpg" width="121" /></a></div></div></div></b></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">« Depuis des années, je tourne autour de cet événement de ma vie. Lire dans un roman le récit d'un avortement me plonge dans un saisissement sans images ni pensées, comme si les mots se changeaient instantanément en sensation violente. De la même façon entendre par hasard La javanaise, J'ai la mémoire qui flanche, n'importe quelle chanson qui m'a accompagnée durant cette période, me bouleverse. »
<i>Annie Ernaux.
</i></span><br />
</div><br />
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: medium;">d'Annie Ernaux<br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">
<span>Aux éditions Folio - Gallimard</span><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">144 pages · </span><span style="font-size: medium;">6,60 €</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">Photo Annie Ernaux © Olivier Roller / Fedephoto <br /></span></div><p> </p>Tomhttp://www.blogger.com/profile/16360981046070995350noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-1236981705210528696.post-24773173480264584382022-01-05T12:54:00.005+01:002022-01-05T17:34:30.588+01:005 janvier. Les nuits bleues ou l'audace enthousiaste<p style="text-align: right;">5 janvier 2022. </p><p style="text-align: center;"><i>« Et doucement, on a apprend à s'aimer comme on est » </i><br /></p><p style="text-align: right;"></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi_XkeN02ERPXELkMVIQllka95R0otc9sLHWgx3cpOe8RGdbhpBv4chd30u5Adit_EhPCpwdlYL-56K2hltxm_x_IOAron-pBm7qHrMMiwdxT4O4vXo0yOkIOfzphfvXR7TqoVujaoyWM1fVFZWKhQtnPxHT4QRgeUibIZkft7cZQxY0X5UDMnI7OxP=s829" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="829" data-original-width="659" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi_XkeN02ERPXELkMVIQllka95R0otc9sLHWgx3cpOe8RGdbhpBv4chd30u5Adit_EhPCpwdlYL-56K2hltxm_x_IOAron-pBm7qHrMMiwdxT4O4vXo0yOkIOfzphfvXR7TqoVujaoyWM1fVFZWKhQtnPxHT4QRgeUibIZkft7cZQxY0X5UDMnI7OxP=w318-h400" width="318" /></a></div>J’ai rencontré Anne-Fleur Multon il y a six ans, à un séminaire de l’ENS sur les genres, sexualités et identités queer dans la littérature jeunesse. À l’époque, elle n’avait pas encore publié son premier roman (<a href="http://www.lavoixdulivre.fr/2017/06/viser-la-lune-danne-fleur-multon-et.html" target="_blank"><i>Viser la lune</i>, Poulpe Fictions, 2017</a>) mais elle avait déjà les deux pieds plongés dans l’écriture et dans la littérature jeunesse. </div><p></p><p>C’était elle, bien sûr, (avec deux autres passionnées de littérature jeunesse incroyables) qui organisait ce séminaire. Quel cran ! Oser poser dans un lieu universitaire si prestigieux (et beaucoup trop vieux-jeu) ce regard queer sur la littérature jeunesse… </p><p><span style="font-size: large;">C’est ce que j’ai aimé, tout de suite, chez elle, et que j’ai retrouvé dès que j’ai lu son premier roman : <b>son audace enthousiaste</b>.</span> Un optimisme sans limite, une énergie folle (qui entraîne tou·tes les autres derrière elle !), jamais arrêtée (ou presque) par les potentiels détracteurs d’une littérature jeunesse engagée, féministe, queer. </p><p>Elle a tracé sa route en littérature jeunesse, ça ne faisait aucun doute : <b>ses romans sont limpides, généreux, son écriture très honnête donne le sentiment de ne jamais être seul·e</b>. Elle dit très bien les failles, dans les images qu’elle choisit ou le rythme qu’elle donne à ses phrases qui, des fois, subtilement, cale un peu, s’arrête – reprend, s’incise… ou se fait flot de pensées, de doutes et de désirs, comme une marée qu'on n'arrête pas. Et je crois que tout ça tient aussi dans le fait que <b>c’est une écrivaine qui plus que de savoir <i>raconter des histoires</i>, sait <i>à qui </i>les raconter</b>. Aux ados (et désormais adultes), aux cassé·es, aux bancal·es, aux oublié·es de la littérature (jeunesse). </p><p><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEh_0GF7PyGyU5VSyCxUmfT4-MOyi9Zkcag6H-a3Zn848Pkjkwr__qefLQbL8-T4rzEEh9oJvBpvlzzT97J0jPX4jr23uZiFJuJM306BN9GbqcenifVtQZuQBdNVZX2NSr_k6eIH58Yq06bbbZ-A-oOcp6BSnB_V1_9uLeafG4J8VSXGxWRHdyQ34ZWG=s800" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="560" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEh_0GF7PyGyU5VSyCxUmfT4-MOyi9Zkcag6H-a3Zn848Pkjkwr__qefLQbL8-T4rzEEh9oJvBpvlzzT97J0jPX4jr23uZiFJuJM306BN9GbqcenifVtQZuQBdNVZX2NSr_k6eIH58Yq06bbbZ-A-oOcp6BSnB_V1_9uLeafG4J8VSXGxWRHdyQ34ZWG=w280-h400" width="280" /></a>Aujourd’hui, 5 janvier 2022, sort son premier roman adulte (mais intense, comme l'adolescence, et imprégné de ce qui fait notre génération) : <i>Les Nuits bleues</i>. Il ne portait pas encore ce titre quand j’ai eu la chance de le lire ; elle cherchait une éditrice à l’époque – une éditrice qui aurait la même audace enthousiaste qu’elle pour publier <b>un texte aussi beau et politique. <br /></b></p><p style="text-align: center;"><i>« Blanc, c'est aussi la couleur de nos silences, qu'on peut laisser durer longtemps parce qu'il n'y a pas besoin d'en dire plus. On sait, je crois, la chance qu'on a d'avoir un jour croisé<br />les premières filles. » </i><br /></p><p>C’est un roman d’amour – un vrai, un grand ! –, celui de Sara et de la narratrice, qui commence dans les rues confinées de Paris, quand les corps ne peuvent pas se toucher. L’histoire continue là où leurs peaux se rencontrent enfin, sous une plume qui n’écrit pas que du cœur mais aussi du corps, à partir de ce qui gratte et démange sous la peau, de ce qui la sauve aussi, qui l’adoucit. </p><p style="text-align: center;"><i> </i><i>« et puis on se surprend à ne rien dire encore (...)<br />ils ne
comprendraient pas et l'amour et l'aventure, ils ne comprendraient pas
comme le monde tourne différemment désormais, ils ne savent rien de
l'amour on se dit (prétentieuses comme tous les amoureux)<br />alors on garde pour soi juste une heure puis une autre<br />on sait ça ne durera pas<br />on garde pour soi l'amour intact<br />qu'il n'y a pas eu encore à partager » <br /></i></p><p style="text-align: center;"><i>« Elle sent la nuit chaude qui s'est posée sur elle. » </i><br /></p><p><b>Je l’ai lu d’une traite – ou presque – emporté comme dans le creux d’une vague, retrouvant ce que j’avais aimé chez Anne-Fleur et dans ses romans, dès le début : cette audace enthousiaste.</b> C’est toute la sève des <i>Nuits bleues</i> qui raconte avec la passion presque naïve d’une amoureuse et l’assurance d’une frondeuse, <span style="font-size: large;"><b>une histoire d'amour lesbienne, profonde et nécessaire,</b> dans une littérature qui en manque tant</span>. Elle raconte les doigts qui tapent sur les claviers, les cœurs qui battent plus vite, les désirs chuchotés tout bas d'être mères. C’est écrit avec la sincérité d’une mise à nue ; jamais cru, mais charnel, brûlant, sans fards. C’est aussi plein de douceur et d’humanité, et d’une tendresse presque insolente, joyeuse ! </p><p style="text-align: center;"><i>« On se dit Peut-être qu'on ne sortira jamais de ce lit.<br />Et puis évidemment on en sort.<br />C'est le début d'autre chose désormais » </i><br /></p><p>En relisant ce que j’avais écrit à l’époque à Anne-Fleur, je suis retombé sur ce message : « Tu m’as donné envie, encore et encore, d’être romanesque et romantique. » Et c’est vrai que<i> Les Nuits bleues</i> a ça de transcendant : il redonne envie d’aimer ; d’aimer comme on en a envie. <b>Je crois que le roman dit à celleux qui ont arrêté de croire que l’amour était pour elleux que si, bien sûr, on mérite toutes et tous la ou les grandes histoires dont on rêve.</b> Des histoires d’amour bleues nuit, comme le sommeil qui ne vient pas, ou comme les vagues qui heurtent le cœur quand on tombe amoureux·se. Un bleu nuit comme on en a pas beaucoup dans une vie. </p><div style="text-align: left;"><span style="font-size: x-large;">_</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhGtqLyBlXXZtmhcB4QslM9UCjtIXCxFn0MwWX60ySoBlFT8A0jkCXACOy2XTVhOWBgCwpyesJUE1jrGOLn5wnSM5ZvHjCHe-ZMNvbSqc_PzOUb55-8ASJ6GShDJwnW_4-XXVCl9aH8lx4_Mp9fwviOlTU_-Wzf-0QIgXxoPWGvQxOjvzefYmO1kAVs=s800" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="560" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhGtqLyBlXXZtmhcB4QslM9UCjtIXCxFn0MwWX60ySoBlFT8A0jkCXACOy2XTVhOWBgCwpyesJUE1jrGOLn5wnSM5ZvHjCHe-ZMNvbSqc_PzOUb55-8ASJ6GShDJwnW_4-XXVCl9aH8lx4_Mp9fwviOlTU_-Wzf-0QIgXxoPWGvQxOjvzefYmO1kAVs=w140-h200" width="140" /></a></div></div></b></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Dans les rues d’un Paris déserté, la narratrice avance la peur au ventre et la joie au cœur : c’est chez Sara qu’elle se rend, pour la toute première fois. Les premières fois, les deux amantes les comptent et les chérissent, depuis leur rencontre, les messages échangés comme autant de promesses poétiques, le désir contenu, jusqu’à l’apothéose du premier baiser, des premières caresses, de la première étreinte. Leur histoire est une évidence. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Débute une romance ardente et délicate, dont les héroïnes sont également les témoins subjuguées. La découverte de l’autre, de son corps, de ses affects, l’éblouissement sensuel et la douce ivresse des moments partagés seront l’occasion d’apprendre à se connaître un peu mieux soi-même. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Anne-Fleur Multon redonne ses lettres de noblesse et d’humanité au roman d’amour et nous entraîne dans les dédales d’une passion résolument joyeuse, souvent charnelle et parfois mélancolique, mais toujours étourdissante.
</span><br />
</div><br />
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: medium;">d'Anne-Fleur Multon<br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">
<span>Aux éditions de l'Observatoire</span><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">208 pages · </span><span style="font-size: medium;">18 €</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">Photo : Sara Guédès </span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></div><div style="text-align: center;"><i>« Ici, ensemble, le temps s'écoule différemment. » </i></div>Tomhttp://www.blogger.com/profile/16360981046070995350noreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-1236981705210528696.post-11121363149129072452021-09-27T11:18:00.008+02:002021-09-27T14:01:46.544+02:0027 septembre. Scarlett et Novak, ou pourquoi les ados n'ont pas besoin d'Alain Damasio<p style="text-align: left;"></p><p style="text-align: right;">27 septembre 2021. </p><p><b><span style="font-size: large;"></span></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRv9Wi6EKZRXDWRgCbSfdw2N56fXawa-tF5k8QHLdv3Wwxx6TB4ZgvUP_-QECjaAHs9MFTMax7HOqCwWnIqFUhKvlgrbL5f2-NWde6SMOwEMXmiGO35lPEdd_EEW7CKaSIiG6dIl7X3Gg/s1920/alain_damasio_scarlett_novak_rageot_la_voix_du_livre_2021.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1920" data-original-width="1920" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRv9Wi6EKZRXDWRgCbSfdw2N56fXawa-tF5k8QHLdv3Wwxx6TB4ZgvUP_-QECjaAHs9MFTMax7HOqCwWnIqFUhKvlgrbL5f2-NWde6SMOwEMXmiGO35lPEdd_EEW7CKaSIiG6dIl7X3Gg/s320/alain_damasio_scarlett_novak_rageot_la_voix_du_livre_2021.jpg" width="320" /></a></div><p><span style="font-size: large;"><b>J'avais tellement hâte de découvrir <i>Scarlett et Novak</i>, premier texte destiné à la jeunesse d’Alain Damasio, que je l’ai lu dès sa sortie... Mais j'ai mis du temps à en parler tant il m'a mis en colère. </b></span></p><p>Je n'ai lu d'Alain Damasio que <a href="http://www.lavoixdulivre.fr/2015/11/nous-sommes-faits-de-letoffe-dont-sont.html" target="_blank"><i>La horde du contrevent</i></a>, mais ce roman – œuvre monumentale sur une longue quête collective – m’avait tellement marqué que je suivais depuis les publications et interventions de l’auteur avec intérêt. <b>Dans <i>Scarlett et Novak</i>, je n'ai malheureusement pas retrouvé le Damasio de <i>La horde</i></b>, dont la densité du propos n'est pas un obstacle à une intrigue et des personnages épais, signifiants, attachants – bien au contraire. Non, <b>dans ce roman pour ados, petite novella à simple couche, j'ai retrouvé le Damasio un peu donneur de leçon que j'ai souvent eu du mal à écouter en conférence.</b></p><p><span style="font-size: large;"><b>Alors mon avis tient en une question : quel est ce mépris qu'a pour les ados cet auteur de littérature adulte pour croire qu’on écrit de la littérature jeunesse pour <i>passer un message </i>? <br /></b></span></p><p>L’univers est dense, l'histoire construite comme une course poursuite... Mais les personnages posés en archétypes sans subtilité (voire misogynes – <a href="https://www.babelio.com/livres/Damasio-Scarlett-et-Novak/1298200" target="_blank">je vous laisse lire les chroniques des lecteurs et lectrices de Babelio pour cela</a>) et toute la construction sans épaisseur<b> mènent à une chute sous forme de leçon où tout est prétexte à faire comprendre à la lectrice ou au lecteur qu’à trop regarder son smartphone il manque la beauté du ciel. </b></p><p style="margin-left: 40px; text-align: left;"><i>« Il voulut aussi vérifier la météo prévue sur le net. Habitude. Pourtant, il laissa le brightphone éteint dans sa poche, et il leva le nez vers le ciel : un nuage y jouait avec le soleil. »</i></p><p><b>Et pour être certain que le message est passé,</b> une sorte d’épilogue poétique et surtout didactique, écrit avec une langue aussi facile que lourde (oserais-je dire <i>boomer </i>?) utilise les codes langagiers des « jeunes », des <i>swipe </i>et autres <i>like </i>pour demander aux lecteurs et lectrices si elles veulent vraiment passer leur « vie à caresser un écran ». </p><p>Derrière ce récit raté à trop vouloir <i>dire </i>quelque chose, <span style="font-size: large;"><b>se cache surtout un grand manque de confiance voire un profond mépris du lectorat ado</b></span> qui – oui, je joue le surpris et l'outré – n'est pourtant pas neuf. C'est un des nombreux exemples de ces auteurs et autrices de littérature adulte qui voient dans la littérature ado ou jeunesse un moyen de <i>s'adresser </i>aux enfants et aux ados non pas d'égal à égal mais depuis une position surplombante. C'est une position qu'adopte assez souvent Damasio dans ses conférences comme dans certains de ses romans adultes, mais que j'ai trouvée particulièrement évidente et surjouée dans ce roman <i>ado</i>.<br /></p><p>Alors ici, si je rejoins les interrogations de l’auteur sur ce monde ultra-connecté, je questionne le portrait manichéen, caricatural qu’il en fait. Pourtant, lui-même, dans une interview accordée au <a href="https://www.lepoint.fr/high-tech-internet/alain-damasio-critiquer-le-smartphone-c-est-etre-le-pire-des-reacs-11-03-2021-2417361_47.php" target="_blank"><i>Point</i></a>, explique : <i>« Il y a des interactions sociales intéressantes, voire importantes, je ne dénie pas ça. Ce constat est volontairement bébête et sert à provoquer. »</i> Alors si son regard est nuancé, pourquoi son livre jeunesse ne l’est pas ? Parce que <b>non, la littérature ado n’est pas un lieu de « constat bébête » qui sert à « provoquer ». La littérature ado, comme les autres, est un lieu d’histoires, de personnages, intrigues et regards nuancés sur notre monde. </b>Écrire pour la jeunesse, c’est une horizontalité aussi complexe et littérairement riche qu’écrire pour les adultes. </p><p>Dans cette même interview donnée au <i>Point</i>, l’auteur explique <span style="font-size: x-small;"><i>(quel sauveur !) </i></span>qu’il <i>« cherche juste à être la petite graine qui alerte devant les questions d'addiction, d'aliénation, de dépendance. »</i> Puis il conclut que <i>« Il n'y a pas de débat autour de ces téléphones, tout le monde trouve ça génial chez les ados »</i>. Moi, je réponds que non, c’est faux, les ados ont ces débats, ils évoquent ces nuances, ils y pensent seuls, en discutent parfois avec des adultes <i>bienveillants</i> mais souvent même entre eux... Et quand bien même ils ne l'auraient pas déjà fait, le meilleur moyen de fermer la discussion est bien de leur adresser un récit peu profond et moralisateur comme l’est <i>Scarlett et Novak</i>. <span style="font-size: large;"><b>Il suffit de leur faire confiance.</b></span><br /></p><p><b>Bref, amateurs et amatrices de Damasio, lecteurs et lectrices curieuses, passez votre chemin.</b> Je vous laisse à la place avec : </p><p>1) Si le sujet du smartphone/des réseaux sociaux en littérature ado vous intéresse, <b>plongez dans des œuvres écrites par de <i>vrais </i>auteurs et autrices de littérature ado</b> comme : </p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgY0uGdwwXkQrTTQkRdwVy5cV7xblJNCRmHdelrm6rNdXuuTpEZhRXrPVK566UiRfAYXURT-n0rmuh6gjAOzfMAJV2FEyvu1GzSBb2JenqN1H0ZvDR_r0cdtB0kTeE34Ic4v-umHQPPNok/s1285/c_est_pas_ma_faute_pkj_samantha_bailly_anne-fleur_multon_la_voix_du_livre_2020.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1285" data-original-width="800" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgY0uGdwwXkQrTTQkRdwVy5cV7xblJNCRmHdelrm6rNdXuuTpEZhRXrPVK566UiRfAYXURT-n0rmuh6gjAOzfMAJV2FEyvu1GzSBb2JenqN1H0ZvDR_r0cdtB0kTeE34Ic4v-umHQPPNok/w124-h200/c_est_pas_ma_faute_pkj_samantha_bailly_anne-fleur_multon_la_voix_du_livre_2020.jpg" width="124" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLs4K5o5LzsdjSkOaGkYX2iS59yLOSTVBsqeM6HVOxeFjxM6axzSUC0OI2kAy8O0EnTs022-oVkA4iCxhrj0sqZ6RmuTd7bvAxJV8AIjHUg49YKY-ephjQl_0-kJAeJbPP2LxaCK70mkc/s499/blue_gold_elizabeth_stewart_bayard_la_voix_du_livre.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="499" data-original-width="329" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLs4K5o5LzsdjSkOaGkYX2iS59yLOSTVBsqeM6HVOxeFjxM6axzSUC0OI2kAy8O0EnTs022-oVkA4iCxhrj0sqZ6RmuTd7bvAxJV8AIjHUg49YKY-ephjQl_0-kJAeJbPP2LxaCK70mkc/w132-h200/blue_gold_elizabeth_stewart_bayard_la_voix_du_livre.jpg" width="132" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-d8FBVDZaA7_hiRSQbAOV8uminTejiXjCi51bk7a9d9yxvUsnYZNJvZ7H4Fo4g3ISEDygQ5GReNTOszwhJSOJWF3RhYpPF3fUy0VUgiSvcqqdzrdlxREhQMOlNJkhXIiDqOJ3xJCEwi8/s2048/vibrations_talents_hauts_raphaele_frier_la_voix_du_livre_ego.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1337" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-d8FBVDZaA7_hiRSQbAOV8uminTejiXjCi51bk7a9d9yxvUsnYZNJvZ7H4Fo4g3ISEDygQ5GReNTOszwhJSOJWF3RhYpPF3fUy0VUgiSvcqqdzrdlxREhQMOlNJkhXIiDqOJ3xJCEwi8/w131-h200/vibrations_talents_hauts_raphaele_frier_la_voix_du_livre_ego.jpg" width="131" /></a></div></div></div> <br /><p></p><p>2) Et <b>si la notion du pédagogique en littérature jeunesse et ado vous intéresse, vous pouvez vous pencher sur <a href="http://clementinebleue.blogspot.com/2017/05/aucune-difference-ou-presque.html" target="_blank">cet article de Clémentine Beauvais</a></b>, aussi publié dans <a href="http://www.ungrandpeutetre.com" target="_blank"><i>En quête d’un grand peut-être</i></a><i>. </i>Extrait : <br /></p><p style="margin-left: 40px; text-align: left;">Pédagogique <i>veut dire simplement </i>qui mène l’enfant<i> (j’inclus là l’adolescent), pas ‘moralisateur’ ou ‘qui apprend des choses’. Cela veut dire pour moi que c’est un texte qui adhère de manière particulièrement forte à son lectorat souhaité, qui s’inquiète de lui, qui ne se distancie pas de lui, qui cherche à lui parler en tant qu’il est jeune et qu’il va grandir. </i></p><p style="margin-left: 40px; text-align: left;"><i>Un livre jeunesse, c’est un livre qui a de la tendresse pour son lectorat jeune. Il est, sinon conçu, au moins éditorialisé dans ce sens. </i></p><p style="margin-left: 40px; text-align: left;"><i>Cela veut dire une voix narrative qui peut être moqueuse, cynique ou peu fiable, mais qui ne ridiculise pas le fait d’être jeune. Cela veut dire un livre qui prend au sérieux ce qui mérite de l’être dans le fait si étrange et si prenant d’être jeune. </i></p><p style="margin-left: 40px; text-align: left;"><i>Cela veut dire une littérature qui ne regarde pas la jeunesse de l’extérieur comme un phénomène bizarre, mais qui porte une attention toute particulière à ce qui fait la jeunesse, qui réfléchit implicitement à la jeunesse dans ses manifestations, constructions et actions sociales, philosophiques, sentimentales, individuelles, etc. <br /></i></p><div style="text-align: left;"><span style="font-size: x-large;">_</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<b><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2SF8gu4ujpDET3VIq6VcD9ArNDY8nUmUKwkH9zCLD8nqfBFh8foukumdjW3nKg2VkOhfM7Q4MN9hJJiTt5gP9U27rPYCj0J7PbSkaUGN8KAge3Zofc3CPsyWrfIlZhFITy-l8NWCbT4c/s864/alain_damasio_scarlett_novak_rageot_la_voix_du_livre_2021_couv.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="864" data-original-width="600" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2SF8gu4ujpDET3VIq6VcD9ArNDY8nUmUKwkH9zCLD8nqfBFh8foukumdjW3nKg2VkOhfM7Q4MN9hJJiTt5gP9U27rPYCj0J7PbSkaUGN8KAge3Zofc3CPsyWrfIlZhFITy-l8NWCbT4c/w139-h200/alain_damasio_scarlett_novak_rageot_la_voix_du_livre_2021_couv.jpg" width="139" /></a></div></b></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Novak court. Il est poursuivi et fuit pour sauver sa peau. Heureusement, il a Scarlett avec lui. Scarlett, l’intelligence artificielle de son brightphone. Celle qui connaît toute sa vie, tous ses secrets, qui le guide dans la ville, collecte chaque donnée, chaque information qui le concerne. Celle qui répond autant à ses demandes qu’aux battements de son cœur. Scarlett seule peut le mettre en sécurité. A moins que… Et si c’était elle, précisément, que pourchassaient ses deux assaillants ?
</span><br />
</div><br />
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: medium;">d'Alain Damasio<br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">
<span>Aux éditions Rageot</span><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">64 pages · </span><span style="font-size: medium;">4,90 €</span></div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;"><b>Pour celles et ceux qui voudraient entendre le texte lu (gratuitement) mais sans l'épilogue poético-didactique final, <a href="https://www.franceculture.fr/emissions/fictions-samedi-noir/scarlett-et-novak-de-alain-damasio" target="_blank">vous pouvez l'écouter sur France Culture</a> (environ une demi-heure) :</b></div><div style="text-align: left;"> </div>
<div style="text-align: center;"><iframe frameborder="0" height="100%" scrolling="no" src="https://www.franceculture.fr/player/export-reecouter?content=8a29dc6c-9bd7-4733-a247-ee61eaad27d0" width="100%"></iframe></div>Tomhttp://www.blogger.com/profile/16360981046070995350noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-1236981705210528696.post-25811028927447341592021-09-04T05:52:00.002+02:002021-09-04T13:22:03.047+02:004 septembre. Maison-tanière<p style="text-align: left;"></p><p style="text-align: right;">4 septembre 2021. </p><p><b><span style="font-size: large;"></span></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><span style="font-size: large;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkOErAbtlEBS2_F61-BtkziduFcVCkiXxWoBB7JJt9cOGgQxV9GTHL_hp7ydJ0yN8FmBBFOePVDj8_dHdzJ2wQHtwuEPAZD6fxUSDsykkb9dLrJUc6dWa48w8Ki6fSkojyMxrnr0y_Ics/s1440/inCollage_20210904_130057379-2.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1440" data-original-width="1440" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkOErAbtlEBS2_F61-BtkziduFcVCkiXxWoBB7JJt9cOGgQxV9GTHL_hp7ydJ0yN8FmBBFOePVDj8_dHdzJ2wQHtwuEPAZD6fxUSDsykkb9dLrJUc6dWa48w8Ki6fSkojyMxrnr0y_Ics/s320/inCollage_20210904_130057379-2.jpg" width="320" /></a></span></b></div><b><span style="font-size: large;">Aux nostalgiques des fins d’été, ce recueil de poésie et de photos comme un cocon est pour vous.<br /></span></b><p></p><p></p><p>Il est signé Pauline Delabroy-Allard ; son nom vous dit peut-être quelque chose ? Son premier roman, « <i>Ça raconte Sarah</i> », avait secoué la rentrée littéraire il y a trois ans ; déclaration d’amour semi-fictive, bouleversante et passionnelle – avec tout ce que ça suppose de charnel, de beauté et de désespérance simple – à Sarah.</p><p>Dans « <i>Maison-tanière</i> », l’autrice utilise une forme plus proche de son compte Instagram, <a href="https://www.instagram.com/cettepetitevie" target="_blank">@cettepetitevie</a> sur lequel ses photos en noir et blanc racontent la vie de sa famille et forment une véritable ode aux petites choses qui font les grandes émotions. Ici, les photos sont en couleurs, c’est un livre papier, l’unité thématique est ailleurs, et les textes sont des poèmes, mais tout y est : <b>les petites choses, les grandes émotions... et la passion simple. </b></p><p>Son projet ? Raconter en deux temps la « maison-tanière » dans laquelle elle se retire seule, deux étés durant. La première fois – dans la première partie du livre (« Les jours absents ») – elle choisit chaque jour un vinyle qu’elle écoute, prend une photo et écrit un poème. La deuxième fois – dans une partie plus silencieuse, plus froide (« Les jours couchés ») – elle s’allonge dans chaque pièce, une par une, et prend en photo leurs plafonds dont elle fait un poème.</p><p>« <i>Maison-tanière </i>», c’est le feutre de la maison face à l’âpreté extérieure (et parfois intérieure). <b>C’est un endroit pour se (re)trouver.</b> C’est une maison gouvernée par des poules et une chatte où on n’est pas vraiment invités. Un petit royaume de rien du tout qu’on fait sien pendant trois semaines – mais qu’on respecte : on nourrit les poules, on récupère les œufs, on s’occupe de la chatte.</p><p style="text-align: center;"> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgs_aorZjKMd1Mz4VUHgIcV5h6exaXTuLBqzh1sSuJX9haXZsOyLyO3FI-RWBU_tgNT-lKeFlAp0WC7kDjGEQEcsnNoDrJSTt9KCjoHllTHN0ULfCIf11g-2oL4DAWfQ5KF3l126BWt6lE/s1920/inCollage_20210904_124504354.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1920" data-original-width="1920" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgs_aorZjKMd1Mz4VUHgIcV5h6exaXTuLBqzh1sSuJX9haXZsOyLyO3FI-RWBU_tgNT-lKeFlAp0WC7kDjGEQEcsnNoDrJSTt9KCjoHllTHN0ULfCIf11g-2oL4DAWfQ5KF3l126BWt6lE/s320/inCollage_20210904_124504354.jpg" width="320" /> </a></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><p></p><p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi48xsZzZ4oPF4eOLsSaZ-g-A09t9geAsIOOd6-oA_plkExdbNDbkTgIVLMWGuwXU3B1b5Mlz1CaO5e_M5sCSbmniPc9d3Nj8AD7Q4xg1W_v-exRXAlzXGVcvD0Y5YY7OzrRVhA5BquQC8/s1920/inCollage_20210904_125115286.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1920" data-original-width="1920" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi48xsZzZ4oPF4eOLsSaZ-g-A09t9geAsIOOd6-oA_plkExdbNDbkTgIVLMWGuwXU3B1b5Mlz1CaO5e_M5sCSbmniPc9d3Nj8AD7Q4xg1W_v-exRXAlzXGVcvD0Y5YY7OzrRVhA5BquQC8/w200-h200/inCollage_20210904_125115286.jpg" width="200" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhzDWuFh_Qc04bl33hc70sCGXwQbuPQTPwmfkBKmzhU-viQY-LTdZL706HVJq32W6DwqFvw7uP0uxFQ5tkddD6JhjU_b9TCb5TaY4SUKHQzErnUSpXYaaPkCF-0WP1T1XbGlzehd9vf51U/s1920/inCollage_20210904_125029854.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1920" data-original-width="1920" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhzDWuFh_Qc04bl33hc70sCGXwQbuPQTPwmfkBKmzhU-viQY-LTdZL706HVJq32W6DwqFvw7uP0uxFQ5tkddD6JhjU_b9TCb5TaY4SUKHQzErnUSpXYaaPkCF-0WP1T1XbGlzehd9vf51U/w200-h200/inCollage_20210904_125029854.jpg" width="200" /></a></div> <b><span style="font-size: large;"><br /></span></b> <p></p><p><b>« <i>Maison-tanière</i> », c’est aussi les plafonds décrépis, les pièces oubliées. </b>Les greniers qui grincent. Le silence de la maison, du monde, et des chattes, poules et parents qui vieillissent. C’est celui de la page blanche et des poèmes qui dorment. </p><p>« <i>Maison-tanière</i> », c’est ces deux parties qui se répondent, une plus chaude, une autre plus froide et silencieuse, moins romancée... peut-être un peu trop courte aussi, en déséquilibre. Mais c'est aussi ça, les étés qui se suivent et ne se ressemblent pas : des fois, on n'a rien à dire, c’est l’été, c’est tout. Les greniers grincent parfois en silence. </p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTOUXwQYdmE0EMmnYc4oLCES5Z_GBRzQNpZ4LARpKaWiqEFX5E38r608i3EIBLJlsPvfEXnV5LqTCCiwNKZHPJdyq1-NUwEEZF42pzeFlgf0sY37VQjDVoK9G8OKh-CgfrPqqu8l9OAWg/s1920/inCollage_20210904_124936187.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1920" data-original-width="1920" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTOUXwQYdmE0EMmnYc4oLCES5Z_GBRzQNpZ4LARpKaWiqEFX5E38r608i3EIBLJlsPvfEXnV5LqTCCiwNKZHPJdyq1-NUwEEZF42pzeFlgf0sY37VQjDVoK9G8OKh-CgfrPqqu8l9OAWg/s320/inCollage_20210904_124936187.jpg" width="320" /></a></div> <b><span style="font-size: large;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3Tn19OJ5nMJ9_qOTvVADgY3gOebNr1MvhH2MZMw5mD5ZCJ0otARl6E4zY6goc8fJa0Eb1PX0dDrNKxDsbVHfD7P3ILCmAtoGAtpLPLe5Wo_GHG18RJ0Hxl-bY3k4v-7Nbf38CGu2_bvI/s1920/inCollage_20210904_124112113.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1920" data-original-width="1920" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3Tn19OJ5nMJ9_qOTvVADgY3gOebNr1MvhH2MZMw5mD5ZCJ0otARl6E4zY6goc8fJa0Eb1PX0dDrNKxDsbVHfD7P3ILCmAtoGAtpLPLe5Wo_GHG18RJ0Hxl-bY3k4v-7Nbf38CGu2_bvI/w200-h200/inCollage_20210904_124112113.jpg" width="200" /></a><img border="0" data-original-height="1920" data-original-width="1920" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1If3JX8P44W5tzU1O4gYxD5U8cGJ94jGw3gZs5rkdcpDwBD0tJvD7LcRcCFDYhAdDG1V9PKJD8mJt2Ku385uO3UZLRXdo7nLTg4-kWL7DmfMRzspMYXVN_-PHOkGEGlwsFwApydvH4SM/w200-h200/inCollage_20210904_124026492.jpg" width="200" /></div></div></span></b><b><span style="font-size: large;"><br /></span></b><p></p><p><b>J’ai corné toutes les pages</b> de ce recueil dans lequel Pauline Delabroy-Allard rend hommage, tout délicatement et modestement, à cette maison-tanière.</p><p><b>Sa poésie est toute sensuelle,</b></p><p><i>« Sensuel et juteux, on a sous la langue la figue et dans les mains ces fruits et dans la chambre où je lis résonnent tous ces vinyls que je ne connais pas. » </i></p><p>faite d’oppositions et de curieux alliages, </p><p><i>« Un été d’adolescence / aigre-doux / à Aigues-Mortes »</i></p><p>et surtout incarnée. <b>C’est une poésie du quotidien, toute en tripes et tendre à la fois</b>, une poésie à la Cécile Coulon. <b>Les photos, elles, habitées d’une lumière qui les transforme presque en fantômes, se contemplent comme de vieux clichés de famille.
</b> </p><p>J’ai arpenté avec un sentiment de chance et une certaine émotion ce monde de poussière, grise ou lumineuse, suspendue. J’ai ressenti son désarroi, son apaisement, ses peines. Et j’ai fait connaissance, au cœur d’une écriture toute en retenue et en silences, avec le second protagoniste de ce recueil : l’absence. </p><p>Mais <b>dans l’écriture de Pauline Delabroy-Allard, il y a autre chose</b>, qui vient peu à peu la faire partir – je vous en parle depuis le début : <b>un refuge</b>. C’est celui dans lequel elle se retire, s’isole et se repose pour écrire, c’est celui qui naît entre la fatigue, les désirs frustrés et les silences après chaque vinyle écouté. C’est celui de ce livre et que je vous propose. </p><p><b><span style="font-size: large;">Je finis avec le sentiment que Pauline Delabroy-Allard a inventé ce qui manquait depuis le début, sans le savoir, à nos maisons, à nos tanières : des écrivain·es publics de maisons, témoins et témointes des CD toujours là, des fissures au plafond et des volets fermés, l’été, derrière lesquels la maison continue de craquer. </span></b></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitveXzs0MihqLOseqXU1uyUa40PEdFvYmUcCIkIebrVA0KCowDhnfq7LKo4z_RpmYmUbZKQsuVmTptEOEiPYU84WhuvyzfG5qDCacMIegcy05sgSmLHWaKd3456jkDRXkRjEy1q0biM_c/s1920/inCollage_20210904_124705373.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1920" data-original-width="1920" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitveXzs0MihqLOseqXU1uyUa40PEdFvYmUcCIkIebrVA0KCowDhnfq7LKo4z_RpmYmUbZKQsuVmTptEOEiPYU84WhuvyzfG5qDCacMIegcy05sgSmLHWaKd3456jkDRXkRjEy1q0biM_c/w400-h400/inCollage_20210904_124705373.jpg" width="400" /></a></div><p></p><div style="text-align: left;">
<span style="font-size: x-large;">_</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-_rdeSIjBBp_er7Afo3gOF1v7IECZdKKTvN_2Z8J45-tFdo8966zJP_i_cDPt8XN34WX4t-hZiMm9sBXrAvoQSj2QhOUAnsGalaR33lCsEjYrg8-eJGZ6DWZKy_nNWcXlTspvAhn_GaI/s800/maison-taniere_pauline_delabroy-allard_iconopop_iconoclaste_la_voix_du_livre.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="536" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-_rdeSIjBBp_er7Afo3gOF1v7IECZdKKTvN_2Z8J45-tFdo8966zJP_i_cDPt8XN34WX4t-hZiMm9sBXrAvoQSj2QhOUAnsGalaR33lCsEjYrg8-eJGZ6DWZKy_nNWcXlTspvAhn_GaI/w134-h200/maison-taniere_pauline_delabroy-allard_iconopop_iconoclaste_la_voix_du_livre.jpg" width="134" /></a></div><b>Le talent de l’autrice du roman "Ça raconte Sarah" décuplé par la forme brève.</b></div><div style="text-align: justify;">Elle se retire seule, loin du monde, dans une
maison comme une tanière. Chaque jour, elle
choisit un vinyle, écrit et prend des photos.
Elle laisse venir les sentiments et les souvenirs,
elle fait parler les plafonds et les murs.
Et cette maison tanière devient la nôtre.
<br />
</div><br />
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: medium;">de Pauline Delabroy-Allard<br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">
<span style="font-size: medium;">Aux éditions L'Iconoclaste, collection L'Iconopop</span><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">80 pages · </span><span style="font-size: medium;">13 €</span><br /></div><p></p><p></p>
<iframe allow="autoplay" frameborder="no" height="450" scrolling="no" src="https://w.soundcloud.com/player/?url=https%3A//api.soundcloud.com/playlists/1227164704&color=%23ff5500&auto_play=false&hide_related=false&show_comments=true&show_user=true&show_reposts=false&show_teaser=true" width="100%"></iframe><div style="color: #cccccc; font-family: Interstate, Lucida Grande, Lucida Sans Unicode, Lucida Sans, Garuda, Verdana, Tahoma, sans-serif; font-size: 10px; font-weight: 100; line-break: anywhere; overflow: hidden; text-overflow: ellipsis; white-space: nowrap; word-break: normal;"><a href="https://soundcloud.com/iconopop" style="color: #cccccc; text-decoration: none;" target="_blank" title="L'Iconopop">L'Iconopop</a> · <a href="https://soundcloud.com/iconopop/sets/pauline-delabroy-allard-maison" style="color: #cccccc; text-decoration: none;" target="_blank" title="Pauline Delabroy-Allard - Maison tanière">Pauline Delabroy-Allard - Maison tanière</a></div><div style="color: #cccccc; font-family: Interstate, Lucida Grande, Lucida Sans Unicode, Lucida Sans, Garuda, Verdana, Tahoma, sans-serif; font-size: 10px; font-weight: 100; line-break: anywhere; overflow: hidden; text-overflow: ellipsis; white-space: nowrap; word-break: normal;"> </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgz5VgKjdPRdcqUKJ1ji_2-k_h7YMslfEYTH7HTPQPRDlQRQPfcom7Gv_MCX8nRUHIfah5KLqOfGfzjJMHBTyv-vlwLy_vB7cSkKGAcDeD8o87uvmthF52GPrMebxh58iQ0KPzv3zvPPU/s1920/inCollage_20210904_124834989.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1920" data-original-width="1920" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgz5VgKjdPRdcqUKJ1ji_2-k_h7YMslfEYTH7HTPQPRDlQRQPfcom7Gv_MCX8nRUHIfah5KLqOfGfzjJMHBTyv-vlwLy_vB7cSkKGAcDeD8o87uvmthF52GPrMebxh58iQ0KPzv3zvPPU/w400-h400/inCollage_20210904_124834989.jpg" width="400" /></a></div><div style="color: #cccccc; font-family: Interstate, Lucida Grande, Lucida Sans Unicode, Lucida Sans, Garuda, Verdana, Tahoma, sans-serif; font-size: 10px; font-weight: 100; line-break: anywhere; overflow: hidden; text-overflow: ellipsis; white-space: nowrap; word-break: normal;"><br /></div>Tomhttp://www.blogger.com/profile/16360981046070995350noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1236981705210528696.post-82416504989333527072021-05-14T21:20:00.010+02:002021-05-14T22:55:47.721+02:0014 mai 2021. À celles et ceux qui savent aimer<p style="text-align: left;"><i>« J’ai quel âge pour toi ?<br />- L’âge de ceux qui savent aimer. Ça, je le sais depuis le début. » </i><br /></p><p style="text-align: right;"> 14 mai 2021. </p><p><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWMarDp45OWeZA3bLXDCdFOjlQ61pIVA9nk81JgQH43EyWTDxvJthMH-NWYDBaLh4661kh376zjLkIxmkSPtUGGWOfguz-ydWaeIQhw2PRGy8BSNi9QraADj8emEtC93-80tzCkW4Wfmo/s512/les_nouvelles_vagues_arnaud_cathrine_collection_r_robert_laffont_la_voix_du_livre.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="512" data-original-width="325" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWMarDp45OWeZA3bLXDCdFOjlQ61pIVA9nk81JgQH43EyWTDxvJthMH-NWYDBaLh4661kh376zjLkIxmkSPtUGGWOfguz-ydWaeIQhw2PRGy8BSNi9QraADj8emEtC93-80tzCkW4Wfmo/s320/les_nouvelles_vagues_arnaud_cathrine_collection_r_robert_laffont_la_voix_du_livre.png" /></a><span style="font-size: large;"><b>À celles et ceux qui savent aimer, ce roman est pour vous.
</b></span> </p><p>Vous verrez, il se lit d’une traite – moi je l’ai fait sous la couette – et parle à tous les cœurs qui se laissent l’espace de battre, très fort. C’est pour ça que j’ai pensé à vous, vous qui savez aimer.</p><p>Vince vous avait peut-être déjà touché, vous aussi, dans <i>Romance</i>, qui raconte l’histoire d’amitié puis d’amour entre Octave et Vince – avec toutes les vagues qui font un premier amour et une passion dévorante.</p><p>Moi,<b> j’avais été saisi, déjà, par la justesse des sentiments de ses personnages adolescents</b>, notamment :</p><ul style="text-align: left;"><li><b>Le désir</b>, bien sûr, et toutes ces scènes <i>carrément </i>chaudes qu’Arnaud Cathrine écrit avec une grande sensualité ;</li><li><b>Et l’intensité</b> – vous avez maintenant qu’elle définit pour moi la littérature ado. </li></ul><p>Cette intensité-là, Arnaud Cathrine la montre je crois dans la joie toute passionnelle de l’amour que Vince ressent pour Octave, et <i>(attention spoiler)</i> <span style="color: white;">dans la tristesse toute destructrice qu’il ressent quand il le quitte. </span>Il y a un an, j’avais écrit à mon amie Audrey qui l’avait lu juste avant moi que <i>« Putain c’est beau, cette intensité-là »</i> et que ça me rappelait que je ne voulais pas perdre ça. <i>« C'est peut-être normal, en grandissant, mais on peut en garder un bout je pense. :) »</i> </p><p><b>Et c’est exactement ce que j’ai aimé dans <i>Les nouvelles vagues</i> (et dont on a discuté, encore, avec Audrey) : Vince a ça auquel je m’identifie de ressentir les choses à 100%, qu’elles soient mauvaises ou heureuses.</b> C’est l’intensité, mais pas seulement adolescente, juste celle, je crois, de ceux qui ont choisi d'aimer. Vous qui savez aimer, vous comprenez, non ? </p><p> </p><p> Dans <i>Les nouvelles vagues</i>, Arnaud Cathrine met en scène Vince quelques mois <i>(attention spoiler) </i><span style="color: white;">après sa rupture avec Octave. Et en même temps qu’il essaie de l’oublier – en vain – il tombe de nouveau amoureux </span>quand il rencontre Micha (joyeux personnage trans, attachant et ô combien politique). Dans la deuxième partie des <i>Nouvelles vagues</i>, on découvre Marylin, une nouvelle héroïne, jeune adolescente qui, à l’aune de ses premiers désirs et émois amoureux, a peur de la sexualité… et des garçons.</p><p>Avec ces personnages, Arnaud Cathrine évite et répare en même temps ce qui faisait selon moi défaut au premier tome : quelques personnages inachevés. On ne les retrouve pas tous c’est vrai (je pense notamment à Pablo) mais on en comprend mieux d’autres (Octave, notamment, <i>[attention spoiler] </i><span style="color: white;">qu’on comprend enfin être juste un mec complètement paumé</span>) et les nouveaux touchent sans détour (faites-moi confiance). </p><p>Par ailleurs, là où le premier tome avait le motif plus classique, mais traité avec toute la sensibilité qui caractérise Arnaud Cathrine, d’une histoire d’amitié aux limites floues et à la passion dévorante (à la <i>Matthias et Maxime</i> de Xavier Dolan), ce nouveau volet va plus loin encore. Arnaud Cathrine l’expliquait lors d’une rencontre à la librairie « Les mots à la bouche », le 8 avril dernier : il veut faire <b>un portrait de la jeunesse contemporaine</b>. Et c’est vrai que vous lirez dans<i> Les nouvelles vagues </i>: </p><ul style="text-align: left;"><li>Le chemin de plusieurs (très beaux !) personnages aux problématiques différentes mais à l’axe central similaire : <b>l’identité, la recherche profonde et intime de soi </b>;</li><li>Un vrai respect, une émotion sincère pour la jeunesse d’aujourd’hui. <b>Une jeunesse libre qui cherche à « être le plus près de soi » dès l’adolescence, parfois même dès l’enfance. </b></li></ul><p>Seulement deux détails ont réussi à me sortir un peu de ce roman qui se lit comme un <i>page turner</i> : une zone de floue non élucidées de l’histoire de Marylin, ou le <i>name dropping </i>de références plutôt adultes qu’Arnaud Cathrine affectionnait déjà dans le premier tome (et qu’il revendique dans ses interviews)… Oui, je vous adresse ce roman car cela faisait si longtemps que je n’avais pas été aussi bouleversé en lisant ! Et je crois que vous le serez aussi. En tout cas, moi, <b>j’en suis ressorti comme d’un rouleau à l’océan : complètement rincé, les joues salées et le cœur secoué. </b></p><p><br /></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizdEefpJC9zIvU0EFArf4a8NssnwMBvG9bQkHRugLDTyU-pLuV9SmfAn09Glh9bcPXV94JiqS9bIbWwfaYPNKexF2EL3myxluvHRv-_qY1LeDkx5VjF2SJOaQgCneTRtBdxRNjRSFpSsE/s1274/romance_arnaud_cathrine_collection_r_robert_laffont_la_voix_du_livre.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1274" data-original-width="800" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizdEefpJC9zIvU0EFArf4a8NssnwMBvG9bQkHRugLDTyU-pLuV9SmfAn09Glh9bcPXV94JiqS9bIbWwfaYPNKexF2EL3myxluvHRv-_qY1LeDkx5VjF2SJOaQgCneTRtBdxRNjRSFpSsE/s320/romance_arnaud_cathrine_collection_r_robert_laffont_la_voix_du_livre.jpg" /></a></div>Pour finir de vous convaincre, j’avais envie de souligner <b>l’importance en littérature ado d’histoires comme celle de <i>Romance </i>et des </b><i><b>Nouvelles vagues</b>.</i> <p></p><p>Avec <i>Romance</i>, Arnaud Cathrine comblait déjà un vide : celui de romances gays, d’histoires de cœurs torturées, de vraies passions adolescentes LGBT+ pour les adolescent·es.
Cependant, il y avait pour moi deux manques à cette diversité :</p><ul style="text-align: left;"><li>la représentation de personnages LGBT+ hors Paris ;</li><li><i>(attention spoiler)</i> <span style="color: white;">ça finit mal, encore. (Même si 1) ça pourrait aussi être la fin de n’importe quelle histoire d’amour adolescente qui se déchire et 2) il reste important, encore aujourd’hui, de représenter les violences LGBTphobes qui sont loin d’avoir disparues.)</span> </li></ul><p>Mais je ne le reproche pas à <i>Romance </i>: le problème vient plutôt du <b>manque criant de roman(ce)s LGBT+ varié(e)s (chères et chers éditeurs pour ados, coucou !) </b></p><p>De plus, Arnaud Cathrine propose avec Vince un personnage LGBT+ très juste : il a l’intensité de l’adolescence et la lucidité de l’adolescent en marge. <i>(Attention spoiler)</i> <span style="color: white;">Dans son chagrin d’amour, il est à la fois très adolescent (il est intense, il croit mourir de peine) et très adulte, avec une grande prise de recul sur lui-même… Et c’est très représentatif d’un personnage LGBT+ : quand on est en marge, on est un peu forcé de grandir plus vite. </span>Vince alterne ainsi délicatement entre ce recul sur soi et ses réactions très spontanées, presque enfantines.</p><p>Avec <i>Les nouvelles vagues</i>, Arnaud Cathrine va encore plus loin, et <b>ces deux tomes dessinent donc ensemble avec une grande sensibilité le spectre (infini !) de nos identités</b>. <b>Cette ode à la littérature, aux histoires et aux nouvelles vagues, est ainsi également celui d’une jeunesse diverse, éclectique et éclatante. </b>D’ailleurs, Arnaud Cathrine a déjà annoncé un troisième tome choral, avec une demi-douzaine de personnages au moins… Et on a bien besoin en ce moment, de promesses aussi belles. Moi, en tout cas, j’en tremble déjà d’impatience et d’émotion.</p><p><span style="font-size: large;"><b>Et vous, vous qui savez aimer, vous êtes prêt·es pour les nouvelles vagues ?</b></span><br /></p><div style="text-align: left;">
<span style="font-size: x-large;">_</span></div>
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<i><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLXC-Wd3eAhsIGe13fqBakZSu1CuMTx7nkS_sBwxJ3HGJhEMZnMb-zr2EZZYIOYfDjtw62B6FHCkF6rT-RhPowRlUpsEWiOpD7rnizP2lNCYpLXaeHD79r2zsgPxwhYpcRUn6eBTyugyU/s512/les_nouvelles_vagues_arnaud_cathrine_collection_r_robert_laffont_la_voix_du_livre.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="512" data-original-width="325" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLXC-Wd3eAhsIGe13fqBakZSu1CuMTx7nkS_sBwxJ3HGJhEMZnMb-zr2EZZYIOYfDjtw62B6FHCkF6rT-RhPowRlUpsEWiOpD7rnizP2lNCYpLXaeHD79r2zsgPxwhYpcRUn6eBTyugyU/w127-h200/les_nouvelles_vagues_arnaud_cathrine_collection_r_robert_laffont_la_voix_du_livre.png" width="127" /></a></div></div></i><b>Les Nouvelles Vagues<i>, c’est Vince, Micha, Marilyn et Octave.</i></b></div><div style="text-align: justify;"><b>Les Nouvelles Vagues<i>, c’est le portrait d’une génération qui invente sa façon d’aimer et d’être soi.</i></b></div><div style="text-align: justify;"><i>Moi, je veux flamber.</i></div><div style="text-align: justify;"><i>Sinon on n’est pas vivant.</i></div><div style="text-align: justify;"><i>Je veux me jeter sur tout ce qui est inflammable.</i></div><div style="text-align: justify;"><i>Même si j’ai peur.</i></div><div style="text-align: justify;"><i>La vie me fait peur.</i></div><div style="text-align: justify;"><i>Les garçons me font peur.</i></div><div style="text-align: justify;"><i>Les filles me font peur.</i></div><div style="text-align: justify;"><i>Mais je veux cramer.</i></div><div style="text-align: justify;"><i>Ce sera bref, et qu’est-ce qu’on s’en fout :</i></div><div style="text-align: justify;"><i>pourquoi une histoire courte ne serait-elle pas une histoire tout court ?
<br />
</i></div><br />
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: medium;">d'Arnaud Cathrine </span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">
<span style="font-size: medium;">Aux éditions Robert Laffont, Collection R</span><br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">320 pages · </span><span style="font-size: medium;">16,50€</span><br /></div><p></p>Tomhttp://www.blogger.com/profile/16360981046070995350noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1236981705210528696.post-28036897865887784592021-04-13T08:00:00.081+02:002021-04-15T16:53:58.752+02:0013 avril 2021. Lettre à toi que j'aime<p style="text-align: right;">13 avril 2021. </p><p><i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjx2gOYTOz0_6oCrHRNNXaj_lbZsum8KbyZ2EXJF0CS78HVV6t32QqM8Zv9Diz-dtMpYBVL4yVtXemsVlY0sqjOlGDm68I2NnxOCSXfuQfI9U-kAvhlA3XeoMtcb-x6EHsAG5OggDhOnoU/s2048/lettre-a-toi-qui-m-aimes_julia-thevenot_sarbacane_la-voix-du-livre_2021.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1561" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjx2gOYTOz0_6oCrHRNNXaj_lbZsum8KbyZ2EXJF0CS78HVV6t32QqM8Zv9Diz-dtMpYBVL4yVtXemsVlY0sqjOlGDm68I2NnxOCSXfuQfI9U-kAvhlA3XeoMtcb-x6EHsAG5OggDhOnoU/s320/lettre-a-toi-qui-m-aimes_julia-thevenot_sarbacane_la-voix-du-livre_2021.jpg" /></a></i><span style="font-size: large;"><b>Julia, ce billet est pour toi ! </b></span>(Et toutes celles et ceux qui le lisent, bien sûr, mais on va faire comme si on était rien que toi et moi, OK ?) </p><p>Il y a deux, trois ans peut-être, ma mémoire me fait un peu défaut, tu m’as envoyé ce texte : <i>Love, love, love</i>. J’ai mis quelques semaines à te lire ; c’était un peu long, c’est vrai – et que le temps peut être long quand on attend la lettre d’un ami ! En fait, je crois qu’il y a deux, trois ans peut-être, je ne me rendais pas compte de <b>l’importance qu’avait ce texte dans ma / la littérature ado de l’intime.</b></p><p>J’avais aimé, bien sûr, et j’en gardais ce souvenir vague, cette impression un peu douce des romans qui vous marquent on ne sait pas trop où et qui restent, en toile de fond. Avec des souvenirs un peu flous mais des sensations assez nettes pour qu’on ait l’impression de les avoir vécus. Je revoyais, comme si j’y étais, les répèts des Moonatics, chez Jobs, et ce jeu de badinages d’Yliès à Pénélope. J’avais dans les oreilles, encore, l’univers musical, ce rock un peu indé, la bande son un peu fauve, ce petit on-ne-sait-quoi <i>arty vintage </i>qui colore ton écriture.</p><p>Bref, mon corps était déjà sur le canapé de Jobs quand j’ai relu ton <i>Love, love, love</i> devenu <i>Lettre à toi qui m’aimes</i>. <b>Mais j’avais oublié pourquoi : c’est que les les basses des Moonatics – en tout cas celles de Pénélope et Yliès – font un drôle de putain d’effet quand elles te traversent de la tête au pied. </b>Et j’ai ressenti comme un truc nouveau, à cette deuxième lecture. Et c’est quelque chose, ça, non, en littérature ?</p><p>Bref, je suis de nouveau entré dans la lettre – la danse – de Pénélope qui refuse ? joue un peu ? les avances de son Roméo... Non, elle l’écrit (et qu’est-ce qu’elle – pardon tu l’écris bien !) : elle n’aime pas Yliès-Roméo, elle ne ressent pas ce qu’elle ressent pour Côme, ce truc dans le ventre et sous la peau – ce truc que tu décris si bien, avec toute la justesse du désir adolescent, et toute l’intensité qui le caractérise : ce que c’est d’aimer pour la première fois.</p><p>Elle-tu écris surtout ce trouble d’être aimé sans aimer en retour. Pénélope essaye pourtant ; elle raconte à Yliès qu’elle a aimé, au début, badiner un peu. Elle s’est posée la question, elle a trouvé chez lui ce quelque chose de tendre – c’est agréable, après tout, de plaire. Mais même si on a envie d’aimer, ça ne s’invente pas l’amour… !</p><p>Et toute <b>ton écriture, je crois, est tendue dans ce décalage </b>: les lignes rompues, la ponctuation comme des respirations, les vers qui viennent dire ce que l’on ressent, ce que l’on ne ressent pas, et tout ce qu’il y a entre les deux.</p><p>Depuis que je te lis (même depuis ton blog) j’aime la musicalité très riche de ta plume que tu assumes dans ce roman. J<b>e t’imagine, dans la vie comme dans l’écriture, avec tout un bric à brac de petites trouvailles de ton invention que tu dissémines, ici et là, sans hasard, comme une Petite Poucette de l’écriture. </b>Et à la fin, on ne se rendait pas tout de suite compte de ce que tu construisais, mais tout est là, et tient comme ça, un grand chemin de cailloux en équilibre parfaitement stable qui relie le lecteur ou la lectrice à ton roman-chez toi un peu magique. </p><p>Mais <b>dans ton écriture en vers de<i> Lettre à toi qui m’aimes</i></b>, (qui m’a charmé, de page cornée en page cornée – j’ai aimé une phrase sur deux, <i>au moins</i>), <b>c’est ce « tout ce qu’il y a entre les deux » qui m’intéresse</b> : tu dis quelque chose qu’on n’a jamais vraiment raconté, encore, en littérature. Et surtout (avec la voix un peu en recul, mature mais toujours écorchée de Pénélope qui pose sur cette histoire ce regard tendre et intense qu’on a quand on repense à son soi adolescent) tu dis tout ce qu’on n’ose pas dire, ado ou même adulte, à ceux avec qui on arrive pas à trouver le bon accord pour jouer ensemble. Tout tient dans cette recherche, après tout, en amour, non ? Est-ce qu’on va réussir à s’accorder à la fin ? </p><p><b>Voilà : <i>Lettre à toi qui m’aimes</i>, pour moi, est aussi une « lettre à toi que j’aime ». Une lettre d’amour. </b>OK, elle n’est pas amoureuse, mais est-ce que ça veut dire qu’elle ne l’aime pas ? Qu’ils ne s’aiment pas, à leur manière ? C’est ce qui m’a le plus touché deux, trois ans peut-être après avoir moi-même bien changé : tu ne racontes pas vraiment ce que c’est d’être aimé et de ne pas aimer en retour, tu racontes ce que c’est de s’aimer. <b>Et je crois que c’est cette danse-là, que Pénélope et Yliès apprennent ensemble</b>, parfois un peu malgré eux, et parfois parfaitement chorégraphiés.</p><p>Alors on ne mène pas la même danse tous les deux, bien sûr, mais je sais que tu le sais bien, toi, qu’on peut s’aimer de tellement de manières. Et quel bonheur, tu sais, depuis quelques années maintenant, d'être ton ami et de danser avec toi cette simple et jolie valse !,<br /></p><p><span style="font-size: large;"><b>Toi qui m’aimes</b></span></p><p><span style="font-size: large;"><b><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> <span> </span><span> <span> </span> </span></span>et toi que j’aime. <br /></b></span></p><div style="text-align: left;">
<span style="font-size: x-large;">_</span></div>
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<i><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjx2gOYTOz0_6oCrHRNNXaj_lbZsum8KbyZ2EXJF0CS78HVV6t32QqM8Zv9Diz-dtMpYBVL4yVtXemsVlY0sqjOlGDm68I2NnxOCSXfuQfI9U-kAvhlA3XeoMtcb-x6EHsAG5OggDhOnoU/s2048/lettre-a-toi-qui-m-aimes_julia-thevenot_sarbacane_la-voix-du-livre_2021.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1561" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjx2gOYTOz0_6oCrHRNNXaj_lbZsum8KbyZ2EXJF0CS78HVV6t32QqM8Zv9Diz-dtMpYBVL4yVtXemsVlY0sqjOlGDm68I2NnxOCSXfuQfI9U-kAvhlA3XeoMtcb-x6EHsAG5OggDhOnoU/w153-h200/lettre-a-toi-qui-m-aimes_julia-thevenot_sarbacane_la-voix-du-livre_2021.jpg" width="153" /></a></div>Yliès et Pénélope, ça sonne comme un couple fait pour s’aimer, un duo romantique de lettrés ; c’est musical, gourmand, sucré-calé. Alors pourquoi Pénélope ne l’aime-t-elle pas, Yliès, hein ? Elle joue avec lui, en plus, sérieux : du jour où elle l’a rencontré, elle a su qu’elle lui plaisait. Elle l’a senti, compris. Alors pourquoi, pourquoi, l’a-t-elle laissé s’approcher, s’amouracher, se glisser dans son quotidien et ses amitiés, aller aussi loin, aussi près ? Pourquoi ne veut-elle pas l’aimer ?
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</i></div><br />
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: medium;">de Julia Thévenot</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">
<span style="font-size: medium;">Aux éditions Sarbacane</span> <br /></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;">120 pages · </span><span style="font-size: medium;">12,50€</span><br /><br /></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"> </span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixt_pBb_jQEcx3tqL0-aMpswfFcg6Jj6Lnq73rEijqjJaF-r_wiIdEJ5hnruM60YrSQie9ZFLhOevAnyeyLm1_evakoyAtu1Q5KJs44T8MW78JnHOw2RhCiiNVqZAUkLynlPkh3CQdHg0/s1080/Insta-BLOG-TOUR-LETTRE-A--TOI.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="1080" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixt_pBb_jQEcx3tqL0-aMpswfFcg6Jj6Lnq73rEijqjJaF-r_wiIdEJ5hnruM60YrSQie9ZFLhOevAnyeyLm1_evakoyAtu1Q5KJs44T8MW78JnHOw2RhCiiNVqZAUkLynlPkh3CQdHg0/w400-h400/Insta-BLOG-TOUR-LETTRE-A--TOI.jpg" width="400" /></a></div><b><br /></b></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-size: medium;">Ce billet a été écrit et publié en toute liberté mais avec toute l'amitié des Éditions Sarbacane aux manettes du blogtour <i>Lettre à toi qui m'aimes</i> : merci à Aurélie, Julia et Manon pour leur confiance !</span></span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="font-size: medium;">R</span>endez-vous demain chez <a href="https://www.instagram.com/licornelunettes/" target="_blank">La licorne à lunettes</a> pour la suite...</b><br /></span></div>
<p></p>Tomhttp://www.blogger.com/profile/16360981046070995350noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-1236981705210528696.post-27889227888461096552020-07-06T16:46:00.011+02:002020-07-06T16:46:00.392+02:0010 ans de blog | Lettre à mon futur moi<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div><div style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjkbYiYqztb1ipgbodX-Ap8h99jTXtG7QHkh0I28OVBrdwNEVBZ4cfOKY2IvhGBdFCu9O1_cyW2Xv9vzrWfe4ILfuyq0_TJKGcJpReE1vKW4dpyGWUIC-OsS03HbZUnveNf_txkutN-Do/s1566/tom_leveque_la_voix_du_livre_10_ans.jpg"><img border="0" data-original-height="1039" data-original-width="1566" height="518" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjkbYiYqztb1ipgbodX-Ap8h99jTXtG7QHkh0I28OVBrdwNEVBZ4cfOKY2IvhGBdFCu9O1_cyW2Xv9vzrWfe4ILfuyq0_TJKGcJpReE1vKW4dpyGWUIC-OsS03HbZUnveNf_txkutN-Do/w781-h518/tom_leveque_la_voix_du_livre_10_ans.jpg" width="781" /></a></div>
<br /><div><font size="5">
Cher Tom de 2030,</font></div><div><br /></div><div>À l’heure où tu lis ces mots, La Voix du Livre vient juste d’avoir vingt ans ! Waouh, ça fait quoi, vingt ans de blog ? Dix années comme celles qui viennent de s’écouler, ça me fiche déjà un sacré vertige… alors vingt ! Ça fait toujours le même effet, une décennie qui s’écoule ? Tu l’as senti comment, le temps qui passe, depuis tes vingt-trois ans ?</div><div><br /></div><div>On parlait de toi avec des amies, tout à l’heure. Ça sera comment, en 2030 ? Et si on écrivait une lettre à celui ou celle qu'on sera dans dix ans ? Alors moi qui tourne en rond depuis une semaine sans trop savoir quoi écrire pour les dix ans du blog, je me suis dit que je pouvais t’écrire. Pour que tu te rappelles, en 2030, c’était quoi d’avoir vingt-trois ans (oh je te vois rire – <i>qu’est-ce que je me prenais la tête quand j’avais </i><i>vingt-trois ans !</i>), et que tu te souviennes (je sais que tu ne l’as pas oublié, quand même !) de ce projet un peu fou qu’était <a href="http://www.ungrandpeutetre.com"><i>En quête d’un grand peut-être</i></a>.</div><div><br /></div><div>Je ne sais pas exactement ce que j’aimerais qu’on me dise quand je serai devenu toi, parce que je ne te connais pas assez pour le savoir. Pour autant, je te connais déjà pas mal, et, chaque année qui passe, encore un peu plus… Qu’est-ce que c’est bien, d’apprendre à te connaître. On flirte sans cesse, on se déçoit des fois, puis on apprend à se pardonner, à s’aimer.</div><div><br /></div><div>Je crois que la littérature m’a beaucoup appris ça… à t’aimer. Mais elle m’a aussi appris beaucoup de choses dont je me défais chaque jour : des fantasmes, des normes, des doutes, des pensées… Des morceaux de possibles que je trouve trop pesants pour les garder avec moi.</div><div><br /></div><div>Tu lis comment toi, dans dix ans ? Tu lis beaucoup ? Parce qu’en 2010, tu lisais énormément, alors qu’en 2020, tu lis finalement assez peu. Mais c’est bien, aussi, « assez peu ». Parce qu’en ce moment, c’est comme si la vie était bien trop remplie pour passer trop de temps dans les livres. Je déborde d’émotions, de possibles, de questions, de doutes et d’envies… Et il faut qu’ils existent, ces possibles ! Il faut du temps pour se connaître – je veux apprendre à te connaître.</div><div><br /></div><div>Alors, depuis quelques temps, je lis moins. Et ça me va. J’ai mis du temps à l’accepter, tu sais, et j’espère que si tu lis encore moins que moi tu apprécieras quand même ce que tu lis. Plutôt que de se mettre la pression : « il <i>faut </i>que tu lises ce livre pour en parler ! », « il <i>faut </i>que tu lises ce livre parce que untel te l’a conseillé et tu vas le décevoir ! », « il <i>faut </i>que tu lises ce livre pour apprendre ça ! » Trop d’injonctions dont tu t’es défait à mon âge, en donnant beaucoup de livres, en arrêtant d’en demander trop, en apprenant à savourer, à suivre ses envies, et parfois à juste s’ennuyer sans rien faire.</div><div><br /></div><div>Mais, quand c’est dur se s’habiter soi-même, j’espère que tu aimes toujours t’échapper un peu : Anne-Laure Bondoux et Jean-Claude Mourlevat sont les meilleurs pour les évasions joyeuses ! Et tu lis encore des livres d’une traite ? Dis-moi que des romans comme <i>Ça raconte Sarah</i>, de Pauline Delabroy-Allard, continuent de te tenir éveillé, en rentrant de soirée, à deux heures du matin… Oh, et j’espère que tu gardes encore ton âme d’enfant, et que des livres pour tout-petits comme ceux ingénieux d’Élo t’émerveillent toujours…</div><div><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://www.lisez.com/ebook/oh-happy-day/9782823874730" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="800" height="164" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhUm7XLpeLG3W7w5dhWWiOty9iqsiXlFb4lfA-h8mCGcenP9X9a_chRDqofuFh7mDJdxy-qF7N8o5qx7SQFcBbQrZrDiFXEc8gxUIFa7J1gHfkhmR8yRDVmxSPvA6Ma1OCQgs25NLaUfpE/w109-h164/oh_happy_day_anne_laure_bondoux_jean_claude_mourlevat_fleuve_la_voix_du_livre.jpg" width="109" /></a><a href="http://www.leseditionsdeminuit.fr/livre-Ca_raconte_Sarah-3272-1-1-0-1.html" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="489" height="164" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVxrEso_OnVZXs3E5l3ExaIfq5MLOxDplGrCskrP-Tu2CCouzOTUWldURZ5JM5WorfECK_E4kGIuKaPw2pfY_A9ikrh3sE4bLwWPB4Qf38ujqBU8O5Wm7Ip8ciHiy5XqgLti2nrJWE64g/w101-h164/ca_raconte_sarah_pauline_delabroy_allard_minuit_la_voix_du_livre.jpg" width="101" /></a><a href="https://editions-sarbacane.com/albums/bien-ranges" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1049" data-original-width="1054" height="162" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2GVoptFlbx6g3XNwNbzQM8umi2c1TXwA3TjREJ8NfTtOGPFTlFMoCpMIF-bRU27p5R1_jJgIFiFFbibxpSYICUCWIzmtKYx2i24HniHfTnf2jUzztQDGSDLZ5qeVXblRn8gkqBx51dCQ/w164-h162/bien-ranges-a-la-maison_elo_sarbacane_la_voix_du_livre.jpg" width="164" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVxrEso_OnVZXs3E5l3ExaIfq5MLOxDplGrCskrP-Tu2CCouzOTUWldURZ5JM5WorfECK_E4kGIuKaPw2pfY_A9ikrh3sE4bLwWPB4Qf38ujqBU8O5Wm7Ip8ciHiy5XqgLti2nrJWE64g/s800/ca_raconte_sarah_pauline_delabroy_allard_minuit_la_voix_du_livre.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"></a></div><br /><div>Mais si je me pose beaucoup d’autres questions sur toi, tu sais, je ne veux pas tout dire : j’ai aussi envie de garder pour nous – et seulement pour nous ! – un peu de cet horizon. Il est tellement plus beau quand on ne l’a pas attendu…</div><div><br /></div><div>Pour ces vingt ans de blog, il y a quand même une chose que je te souhaite. Je la ressens déjà aujourd’hui, et ça ne fait pas si longtemps, tu sais, que je l’ai faite mienne entièrement. C’est un sentiment très simple, mais il vient de tes tripes et il libère –</div><div>tu le connais, hein ?</div><div>C’est la fierté.</div><div><br /></div><div>Alors pour les dix ans – puis les vingt ans ! – de La Voix du Livre, je nous souhaite beaucoup de fierté.</div><div><br /></div><div>Ton toi d’il y a dix ans,</div><div>Tom
</div>Tomhttp://www.blogger.com/profile/16360981046070995350noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1236981705210528696.post-36734127292750766422020-04-05T18:52:00.000+02:002020-04-05T18:52:14.080+02:00Joyeux blog-anniversaire, Nathan ! | Lettre ouverte<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg82hUIwV9Fu6XNelEz5KCYiGWx4LsYCVWjepDVAEpjxnzty8zfUaDk5IOMvdqpAQ7c1ZbviPv4JeeSMaWlncMLMFgrh_UzXXTHOft0-l68vgIVYCJg6hjzecNSIN7p4kYZIqJlAsDcaKA/s1600/IMG-20200405-WA0003.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="899" data-original-width="1599" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg82hUIwV9Fu6XNelEz5KCYiGWx4LsYCVWjepDVAEpjxnzty8zfUaDk5IOMvdqpAQ7c1ZbviPv4JeeSMaWlncMLMFgrh_UzXXTHOft0-l68vgIVYCJg6hjzecNSIN7p4kYZIqJlAsDcaKA/s1600/IMG-20200405-WA0003.jpg" /></a></div>
<br />
<span style="font-size: large;">Cher Nathan,</span><br />
<br />
Je fais le tournesol sur mon coin de fenêtre, regrettant de ne pas avoir, comme toi, un bout de terrain où faire pousser un potager. Je sais que tu es en train de jardiner, loin des rues vides de Paris, et je suis heureux de te savoir les mains dans la terre, avec pour seul but, cet après-midi, ce petit coin de terre qui laissera bientôt pousser les légumes. <br />
<br />
On est le 5 avril : <a href="http://www.lecahierdelecturedenathan.fr/">ton blog</a> a dix ans ! J’ai envie de croire que ce n’est pas une coïncidence si je peux ouvrir en grand toutes les fenêtres de mon appartement pour laisser le soleil réchauffer le parquet. Les chemises étendues aux portes de mon armoire sèchent dans la petite brise de cette fin d’après-midi, et Macha fait la sieste, le pelage presque roux sous la chaleur de la lumière.<br />
<br />
Je suis bien, et je sens presque encore tes bras qui me serrent de la dernière fois où l’on s’est vu. On fêtait le lancement de notre <a href="https://www.ungrandpeutetre.com/">Kiss Kiss Bank Bank</a> et, presque hébétés et silencieux, on se répétait avec les yeux : c’est un peu dingue, cette aventure.<br />
<br />
On en a vécu pourtant, depuis qu’on est petits, des aventures un peu dingues : on a inventé notre propre langage, construit des tours de Kapla, des maisons Playmobil, et un tas de châteaux de sable. On a créé mille histoires avant même de savoir en écrire. Mais jamais une de nos aventures n’aura duré aussi longtemps !<br />
<br />
On aurait pu être à Bordeaux ce week-end, ou se retrouver bientôt à Paris et se serrer à nouveau dans les bras. Je t’aurais dit ma reconnaissance, mon admiration et le privilège que c’est de mettre avec toi les mains dans ce terreau qu’est la littérature ado qui a laissé pousser nos blogs et nous a fait grandir.<br />
<br />
Mais j’ai mon bord de fenêtre, et tu as ton jardin, et ça suffit déjà, je crois, pour être heureux d’être ensemble, même chacun chez soi. J’ai hâte de te revoir pour te montrer la lumière qui se faufile jusqu’à mes pieds sur le parquet froid, et toi ton potager bientôt sorti de terre.<br />
<br />
Je te souhaite un très beau blog-anniversaire, puisses-tu continuer à ensoleiller mon petit coin de fenêtre.<br />
<br />
Je t’embrasse,<br />
Ton jumeau, TomTomhttp://www.blogger.com/profile/16360981046070995350noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-1236981705210528696.post-19592001503104471172020-03-25T13:44:00.001+01:002020-03-25T16:21:01.081+01:00Tag 3 livres en quête d'un grand peut-être<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjhybLhTRl_l5DlOVF0k3yyAFPemyC-5bqn0TX_HFaClflfvJO8DicdBlhihNn0NQfe8HQqmna0aHczHTYiJ1FHRpq8xhwGnThciCySdODRLMzH7YaFlS3LcxEt7Z3Ch5PIqzUG5Gwl-Z0/s1600/qui_es_tu_alaska_tant_que_nous_sommes_vivants_songe_a_la_douceur.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="814" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjhybLhTRl_l5DlOVF0k3yyAFPemyC-5bqn0TX_HFaClflfvJO8DicdBlhihNn0NQfe8HQqmna0aHczHTYiJ1FHRpq8xhwGnThciCySdODRLMzH7YaFlS3LcxEt7Z3Ch5PIqzUG5Gwl-Z0/s1600/qui_es_tu_alaska_tant_que_nous_sommes_vivants_songe_a_la_douceur.jpg" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
Avec Nathan, nous fêtons cette année les dix ans de nos blogs La Voix du Livre et <a href="http://www.lecahierdelecturedenathan.fr/">Le cahier de lecture de Nathan</a> !<br />
<b>Dix ans déjà qu'on explore avec vous la littérature ado. </b>Dix ans que la petite fenêtre d'échange, de lectures et d'écriture de 2010 a eu le temps de s'ouvrir en grand et de laisser passer une tempête.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjctyFBZlfs8a9fB9xTySsNZaODj1hYgzgDtBF46VMb95rq2xNHACFn-IKJGPMxMQODO1AACYuo0CdWSyE3Yj0uFIqGYMTdtpanU9UkfCX2_7EYBX_96vpA4B1Tgk-gXURV9VM34Kc6HDU/s1600/En_quete_d_un_grand_peut_etre_3D.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1151" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjctyFBZlfs8a9fB9xTySsNZaODj1hYgzgDtBF46VMb95rq2xNHACFn-IKJGPMxMQODO1AACYuo0CdWSyE3Yj0uFIqGYMTdtpanU9UkfCX2_7EYBX_96vpA4B1Tgk-gXURV9VM34Kc6HDU/s200/En_quete_d_un_grand_peut_etre_3D.png" width="143" /></a></div>
Pour l'occasion,<b> nous publions <i>En quête d'un grand peut-être : guide de littérature ado</i>, un livre de référence pour les passionné·es et professionnel·les</b>, une sorte de bible sur la littérature ado — la première en France ! — qui vous permettra d'explorer ce champ littéraire à travers nos réflexions, nos questions, mais aussi à travers dix nouvelles inédites d'auteurs et d'autrices ! <b>Pour l'acheter ou en savoir plus, c'est <a href="https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/un-grand-peut-etre/">> PAR ICI <</a>.</b><br />
<b><br />
</b> Alors pour que vous fêtiez avec nous la littérature ado, nous avons eu envie de vous lancer un défi !<br />
<br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxCzkEGFjQLwj-8UMNtoBL1hjCyugcZKnvKXbfJrUnNCRmcgd54ieqVn72mP2zwMKxt-8kjuc4lPU5QBnuUR10rTJ4JRKcJlpG6yYpxo9m1IzrPIspjjd1SmAf4tB3Eg61cpUKfr8VlTI/s1600/tag_3livres.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="711" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhxCzkEGFjQLwj-8UMNtoBL1hjCyugcZKnvKXbfJrUnNCRmcgd54ieqVn72mP2zwMKxt-8kjuc4lPU5QBnuUR10rTJ4JRKcJlpG6yYpxo9m1IzrPIspjjd1SmAf4tB3Eg61cpUKfr8VlTI/s1600/tag_3livres.jpg" /></a><br />
<br />
La proposition est simple :<b> <span style="color: #45818e;">choisissez trois livres qui, selon vous, définissent la littérature ado</span>.</b><br />
Vous pouvez le partager sur vos blogs, faire une vidéo, un post Instagram ou une story... tout le matériel visuel est <a href="http://bit.ly/Tagvisuels">> ICI <</a>.<br />
<br />
Aujourd'hui, <b>je me pose donc la question</b> (et <a href="https://www.youtube.com/watch?v=hHNj-6fPA8E">Nathan aussi sur sa chaîne YouTube</a>)<b> : c'est quoi les trois livres qui définissent selon moi la littérature ado ?</b><br />
(Ou autrement dit : c'est quoi, la littérature ado ?)<br />
<h2>
<i>Qui es-tu Alaska ?</i>, de John Green (Gallimard Jeunesse, 2007)</h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://www.placedeslibraires.fr/livre/9782070662555-qui-es-tu-alaska-john-green/" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1041" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDXY7QCTMa9a7X8iCZxi6nVUYQ8IqCtdYrDGSiJ3uIqrWv_VNDLWb0vhYRvNqpv6P9ZMnIW2m1mURxnHULhJacUTaWD3c9L3G5rYBu3a0kpt8kiFz9IZt82k2pZvaheU4O6SRSZr_tZns/s400/Qui+es-tu+Alaska+-+new.jpg" width="260" /></a></div>
<i>Qui es-tu Alaska ?</i> nous a inspiré le titre de notre livre : au début du premier roman de John Green, le héros, Miles, quitte le domicile familial. « Pourquoi ? » lui demandent ses parents. Il leur répond alors :<br />
<blockquote class="tr_bq">
« François Rabelais, le poète, a dit sur son lit de mort : “Je pars en quête d’un Grand Peut-Être.” Voilà ma raison. Je ne veux pas attendre d’être mort pour partir en quête d’un Grand Peut-Être. »</blockquote>
<b>Dans ce « Grand Peut-Être », il y a selon moi tout ce qui fait que <i>Qui es-tu Alaska ?</i> pose des jalons, en 2005, de la littérature ado contemporaine </b>(et ce n'est pas pour rien que c'est l'un des plus grands romans écrits pour les adolescent·es — hé oui).<br />
<br />
Dans le « grand » peut-être de Miles, <b>il y a toute l'intensité — voire l'arrogance ! — de l'adolescence</b>.<br />
Les personnages de John Green en traduisent l'essence : ce sentiment de grandeur et d’invincibilité que l’on ressent à cet âge-là. La vie doit être à 100 % ou ne pas être : c'est l'heure des grands sentiments, des grands drames, des grandes histoires d'amour et d'amitié, des grandes premières et dernières fois.<br />
<b>En fait, la littérature adolescente (ici <i>Qui es-tu Alaska ?</i>) est le miroir même de l'adolescence : ses grands sentiments, bien sûr, mais aussi ses grandes questions</b> (qui je suis, qui je devrais être, qui je veux être ?). Miles, en quittant ses parents pour ce pensionnat, part avant tout pour cette raison : trouver son grand peut-être, ce qui l'anime et le fait vivre.<br />
<br />
Pourtant, <i>Qui es-tu Alaska ? </i>ne parle pas seulement de l'intensité de l'adolescence :<b> c'est aussi un roman qui capte, ouvre, décortique les failles de ses personnages.</b><br />
<blockquote class="tr_bq">
« Tu aimeras ton voisin tordu de ton cœur tordu. »</blockquote>
John Green parle lui-même de cette imperfection dans l'édition collector du roman, parue en 2017 : c'est « le boulot du lecteur (et plus généralement de tout être humain) d’avoir de l’empathie pour les gens imparfaits et indécis rencontrés dans les livres et dans la vie ».<br />
Et <b>c'est ce que rappelle aussi la littérature ado, sans romantisme</b> : on ne comprendra pas entièrement Alaska Young dans le premier roman de John Green comme toutes les personnes qui nous fascineront, on ne saura pas tout des tragédies qu'elle a traversé ou qu'on traversera ; on devra apprendre à composer et à vivre avec.<br />
<br />
<a href="https://www.placedeslibraires.fr/livre/9782070667161-qui-es-tu-alaska-john-green/" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1104" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwLDlEmuEgrggsbiq4lGK0AVPoG_WIYWZJ55aCqI0Mu5khGd1hUHXJsSq7NuBimrSKQXxbTr_g5uf8ebTYApa8WaygUab8bxjoPAFi8gWxxnZ9-fI9h2A85wv29NcIOprWvQi9JnS9WYw/s200/Qui+es-tu+Alaska+-+Collector.jpg" width="137" /></a>P.-S. : Il y a trois ans, j'avais écrit <a href="http://www.lavoixdulivre.fr/2017/08/qui-es-tu-alaska-le-chef-duvre-de-john.html">un long article (et j'en suis encore très fier aujourd'hui) sur <i>Qui es-tu Alaska ?</i></a>, après l'avoir relu à l'occasion de la sortie de l'édition anniversaire du roman.<b> Je m'étais rendu compte à quel point j'étais (un poil) passé à côté à ma première lecture et à quel point c'était, je pour moi, le chef d'œuvre de cet auteur aujourd'hui incontournable en littérature ado.</b> Je vous invite à aller le lire si vous avez envie d'en savoir plus sur le roman ou de le découvrir dans toute sa complexité ! [Il est garanti sans spoiler.]<br />
<br />
P.-P.-S. : Il y a une dernière petite chose qui fait de <i>Qui es-tu Alaska ? </i>un GRAND roman pour adolescent·es : <b>le livre a été banni par tout un tas de bibliothèques d'écoles et associations de parents, notamment à cause d'une scène (très réussie) de fellation (ratée)</b>. (Alors que John Green raconte lui-même comment la scène qui suit dans le chapitre suivant [un baiser] est bien plus langoureuse et sensuelle que celle de la fellation qui est décrite de façon très clinique.) Alors rien que pour ça, c'est pour les ados : qui dit interdiction dit forcément très, <i>très </i>forte tentation.<br />
<br />
<h2>
<i>Tant que nous sommes vivants</i>, d'Anne-Laure Bondoux (Gallimard Jeunesse, 2015)</h2>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghBFw_5ov3ul83s1foYwhU801jVbc93Vs-mwVs3fMNBpDaOXaGb2GUzDNFJwGZzmWa7eX55oyBK9A2fg3Buq8mev8FrLsaJCKO0T01ani__VtMdQDo6uJTMUZ18IoLPNWo6fBh56HMxEE/s1600/tant+que+nous+sommes+vivants+anne+laure+bondoux+gallimard+jeunesse+la+voix+des+blogueurs.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1181" data-original-width="813" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghBFw_5ov3ul83s1foYwhU801jVbc93Vs-mwVs3fMNBpDaOXaGb2GUzDNFJwGZzmWa7eX55oyBK9A2fg3Buq8mev8FrLsaJCKO0T01ani__VtMdQDo6uJTMUZ18IoLPNWo6fBh56HMxEE/s400/tant+que+nous+sommes+vivants+anne+laure+bondoux+gallimard+jeunesse+la+voix+des+blogueurs.jpg" width="275" /></a></div>
Anne-Laure Bondoux convoque avec <i>Tant que nous sommes vivants</i> tout un imaginaire qui n'est pas sans rappeler que <b>la littérature ado</b> est construite de genres et de sous-genres et que cette littérature <b>n'a pas peur, comme la littérature générale, de la dystopie </b>(<i><a href="https://www.placedeslibraires.fr/livre/9782266257220-hunger-games-t-1-suzanne-collins/">Hunger Games</a> </i>de Suzanne Collins), <b>du fantastique </b>(<i><a href="http://www.lavoixdulivre.fr/2016/09/va-t-en-vite-la-tete-haute-sans-larmes.html">Le copain de la fille du tueur</a></i> de Vincent Villeminot, qui mêle aussi romance et thriller) <b>ou du post-apocalyptique</b> (<i><a href="http://www.lavoixdulivre.fr/2017/08/le-monde-ne-lui-avait-jamais-paru-aussi.html">Sirius</a> </i>de Stéphane Servant).<br />
<br />
<b>L'imaginaire qu'Anne-Laure Bondoux choisit ici pour tisser son récit est proche du réel mais le registre d'écriture </b>— ce récit solennel et intime, comme conté au coin d'un feu — est <b>proche du conte </b>: toute la singularité du roman naît ici. Elle construit un récit intemporel dans lequel une fresque éclectique de personnages traverse les chemins de Bo et Hama (le duo héros du roman) sur plusieurs années. De l'imaginaire commun à ses lecteurs et lectrices qu'elle amène avec sa voix venue du coin du feu, Anne-Laure Bondoux rend son récit universel, d'un grand symbolisme, mais tendre aussi, humain. <b>Si <i>Tant que nous sommes vivants </i>est un roman d'aventure, c'est l'aventure de toute une vie.</b><br />
<br />
La grande force du roman tient à <b>cette humanité et l'existence épaisse, presque sensuelle de ses personnages</b>.<br />
L'écriture d'Anne-Laure Bondoux donne à voir ce que la littérature ado porte aussi intrinsèquement : <b>une grande générosité pour ses lecteurs et lectrices</b>. En littérature ado, on n'est pas <i>au service de </i>ses lecteurs et lectrices, mais on sait qui va nous lire : des adolescent·es qui grandissent, et qui ont, comme les personnages de <i>Qui es-tu Alaska ? </i>ou <i>Tant que nous sommes vivants</i>, un horizon devant eux.<br />
<blockquote class="tr_bq">
« - Tu peux courir ? demanda-t-il à Hama.<br />
Elle le dévisagea sans comprendre. Courir ? Pourquoi courir ?<br />
- Parce que nous sommes vivants, Hama ! s’écria Bo en sautant du ponton pour la rejoindre sur la berge.<br />
Il se précipita vers elle, ouvrit les bras, la saisit par la taille, la souleva du sol et se mit à tournoyer sur lui-même en riant à gorge déployée.<br />
- Nous sommes vivants et ensemble, Hama ! Il ne faut jamais oublier ça ! »</blockquote>
P.-S. : <i>Tant que nous sommes vivants </i>laisse, longtemps après sa lecture, des sensations fortes, des images qui forment un patchwork, évocateur et mystérieux comme la couverture du roman dessinée par Hélène Druvert. C'est sans doute pour cela que, même après l'avoir relu une ou deux fois déjà, je n'ose plus ouvrir <i>Tant que nous sommes vivants</i>. J'ai trop peur d'effacer les images, les souvenirs, les sensations créées aussi par le temps qu'il me reste de cette lecture. Vous avez sans doute, vous aussi, des lectures de ce genre ?<br />
<h2>
<i>Songe à la douceur</i>, de Clémentine Beauvais (Sarbacane, collection Exprim', 2016)</h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinVjD9Xc0itP12SVqrnWvTpEpMWGFNh-puVAUeXkV1rtUMJvKIiGYguDsu_R92j5Y48VhMt0F8xIPxrOJrOjDKhXf22vcjtkPNdoLV6YuoKNJmuL7XUWFGvd_xtU_Su3gpX7z9cUHFMyI/s1600/Songe+%25C3%25A0+la+douceur+La+Voix+du+Livre.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1005" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinVjD9Xc0itP12SVqrnWvTpEpMWGFNh-puVAUeXkV1rtUMJvKIiGYguDsu_R92j5Y48VhMt0F8xIPxrOJrOjDKhXf22vcjtkPNdoLV6YuoKNJmuL7XUWFGvd_xtU_Su3gpX7z9cUHFMyI/s400/Songe+%25C3%25A0+la+douceur+La+Voix+du+Livre.jpg" width="251" /></a></div>
<i>Songe à la douceur </i>a été un livre important dans ma vie, alors en parler réveille les émotions qui m'ont habité au moment de mes différentes lectures — c'est un peu comme repenser à un de ses premiers amours : c'est vivifiant mais intense.<br />
C'est aussi ce dont parle <i>Songe à la douceur</i> et ce que Clémentine Beauvais aime à dire sur la littérature ado (<a href="https://www.youtube.com/watch?v=s0cPeIeMZvY">elle en parle très bien ici</a>) : <b>la littérature ado <i>réveille</i> un sentiment d'adolescence. Pour moi, ce roman le fait particulièrement. </b><br />
<br />
Ce « sentiment d'adolescence » est représenté dans <i>Songe à la douceur</i> avec beaucoup de justesse : c'est à la fois dramatique, pathétique, romantique (et informatique) ! <b>Derrière les écrans interposés et sous les arbres en fleurs au printemps, Clémentine Beauvais capte l'essence même de cet âge-là. </b>Et de la force de ces premiers émois, elle traduit aussi la violence qu'ils créent dans nos corps, et tout ce qu'on s'invente de drames et de poésies pour mettre en scène ces sentiments.<br />
<blockquote class="tr_bq">
« Et Tatiana, qui adore désormais sa présence,<br />
et qui voudrait qu'il reste pour toujours,<br />
a en même temps hâte qu'il reparte : elle trépigne d'impatience<br />
à l'idée de se cloisonner dans sa chambre, seule,<br />
étouffant d'amour,<br />
et de s'adosser à la fenêtre,<br />
libre, enfin,de s'imaginer avec lui.<br />
Ce qui est paradoxal, puisqu'elle est avec lui.<br />
Mais c'est comme s'il fallait qu'il parte pour mieux l'être. »</blockquote>
Mais ce que <i>Songe à la douceur </i>dit aussi de la littérature ado, c'est sa créativité, ce qu'elle apporte de nouveau à nos territoires littéraires. Avec ce roman, Clémentine Beauvais :<br />
<ul>
<li>réécrit un classique de la littérature russe (<i>Eugène Onéguine</i> de Pouchkine) ;</li>
<li>au temps de MSN et de Facebook ;</li>
<li>en vers libres.</li>
</ul>
<div>
Et c'est avec cette position de départ (moderniser un classique tout en gardant un roman en vers) que <b>Clémentine Beauvais tient cet équilibre délicat mais virtuose entre l'intemporalité de son histoire et des sentiments de ses personnages, et la très juste modernité de l'adolescence des années 2000.</b><br />
Elle réussit alors ce que fait de mieux aujourd'hui la littérature ado : sa narration et les émotions qu'elle procure sont <i>nouvelles </i>—<span style="font-size: x-small;"> et peut-être est-ce même grâce au mépris qu'on lui accorde que la littérature ado (et jeunesse), est libre de CRÉER (<a href="https://soundcloud.com/barbieturix/cultureq3-petit-ours-queer">on en parle un peu ici, avec Anne-Fleur Multon</a>)</span>. Clémentine Beauvais le prouve bien avec son pari tenu haut à la main d'humour et de sensibilité qu'est <i>Songe à la douceur </i>: <b>la littérature ado réinvente la littérature</b>.<br />
<br /></div>
<div>
(N'est-ce pas ce que l'on ressent à l'adolescence, quand un sentiment nous traverse ? On n'a rien inventé, on n'est pas le premier à le ressentir, mais pourtant rien n'a jamais été autant empreint de passion. Et c'est là toute [l'arrogante et magnifique] intensité de l'adolescence.)</div>
<blockquote class="tr_bq">
« C'est étonnant ces amours<br />
qui donnent des contours à nos attentes molles,<br />
des couleurs intenses à nos décors,<br />
qui nous font brusquement vivre en haute résolution,<br />
et nous convainquent que le reste du monde<br />
est tristement aveugle. »</blockquote>
<br />
P.-S. : Pour rendre hommage à ce roman, j'avais écrit, il y a quatre ans, <a href="http://www.lavoixdulivre.fr/2016/08/songe-la-douceur-clementine-beauvais.html">une chronique en vers</a> dont, j'avoue, je ne suis pas peu fier... ;-)<br />
<br />
<a name='more'></a><br />
<br />
<b>Ces trois romans représentent donc à merveille la littérature ado (et par extension l'adolescence que l'on lit à travers elle) : son intensité, son humanité, son inventivité.</b><br />
<i>Qui es-tu Alaska ?</i>,<i> Tant que nous sommes vivants </i>et <i>Songe à la douceur </i>ont aussi de commun, comme la plupart des romans pour adolescentes, qu'ils racontent tous <b>une quête initiatique</b>. C'est un motif très prégnant en littérature ado qui sait dire, avec toute l'intensité qu'on lui a rendu plus haut, comment se chercher, s'aimer et savoir ce que l'on veut est une quête qui commence à l'adolescence mais ne s'arrêtera pas à l'âge adulte.<b> Et tout lecteur ou lectrice de littérature ado cherche peut-être ça</b> : des chemins de traverse, des miroirs, des compagnons de route pour, à travers tourments intimes ou périples dangereux, se trouver soi-même.<br />
<blockquote class="tr_bq">
« Ils trébuchèrent. Ils tombèrent. Ils se remirent debout. Rester vivants, se répéta Bo, cent fois, mille fois. À aucun moment ils ne regrettèrent d’être là où ils étaient. Mais ils se demandèrent souvent où ils allaient. » <i>(Tant que nous sommes vivants)</i></blockquote>
Ce sont aussi trois romans d'une grande richesse, qu'on ne se lasse pas de relire tant on y trouve quelque chose de nouveau à chaque fois. <b>Et quand on peut relire sans jamais épuiser un roman, c'est, je crois, le cœur même de la littérature.</b><br />
<br />
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: x-large;">_</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_pxDzwkC8XYlqzaQjFswZKSFZh8CBGCigF-qN0znnN-Tj52gxca_XL7UcJh33CzDc91rd8rgZgRRBeJ7_zdCQ0c297B7WUNzYff7ca2a09tu4y3XSU9GeF8KOEU_Pm7jOzfsC76CkuPI/s1600/En_quete_d_un_grand_peut_etre_3D.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1151" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_pxDzwkC8XYlqzaQjFswZKSFZh8CBGCigF-qN0znnN-Tj52gxca_XL7UcJh33CzDc91rd8rgZgRRBeJ7_zdCQ0c297B7WUNzYff7ca2a09tu4y3XSU9GeF8KOEU_Pm7jOzfsC76CkuPI/s320/En_quete_d_un_grand_peut_etre_3D.png" width="230" /></a></div>
<i>Au début de </i>Qui es-tu Alaska ?<i> (John Green, 2007), le héros, Miles, quitte le domicile familial. « Pourquoi ? » demandent ses parents à qui il répond : « François Rabelais, le poète, a dit sur son lit de mort : “Je pars en quête d’un Grand PeutÊtre.” Voilà ma raison. Je ne veux pas attendre d’être mort pour partir en quête d’un Grand Peut-Être. »<br />
<br />
Ce « Grand Peut-Être », c’est celui de l’adolescence, ce moment très intense durant lequel tout est encore possible. Par extension, c’est aussi celui de la littérature ado, une littérature de l’intensité, des premières et dernières fois. Une littérature qui s’autorise les grands sentiments grâce aux plus banales des histoires ou aux plus épiques des quêtes.<br />
<br />
Cartes et lampes torches à la main, partez à l’exploration de ce paysage littéraire grâce à plusieurs entrées : historique, liste des romans incontournables, réflexions thématiques, portraits de personnalités… Ce livre de référence vous donnera les outils et les pistes balisées pour arpenter une littérature au moins aussi riche à défricher que n’importe quel territoire littéraire… Mais comme pour tout chemin, le hors-piste est vivement conseillé !<br />
</i></div>
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<span style="font-size: medium;"><a href="http://www.ungrandpeutetre.com/"><b>Pour soutenir le projet, c'est par ici ! </b></a></span></div>
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<b><iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/a0dhw91mDEY/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/a0dhw91mDEY?feature=player_embedded" width="320"></iframe></b></div>
<br />
Comme je suis quelqu'un de cool, j'ai choisi des livres disponibles en poche ! <b>Vous pouvez cliquer sur les couvertures pour les acheter...</b> Et en période de confinement, ils sont aussi disponibles en version numérique (ebook ou audio) !<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://www.placedeslibraires.fr/livre/9782070793891-qui-es-tu-alaska-john-green/"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="972" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdtwDicF6EolBMi_KmNuCgZawhkciq_niMBSNgYpW41_j937pj4iQd1I_5fjfTAXg_ZJhCHjeoR0Yhoo3bUIkGBkV1sHj_xi5GyJWTRGemflCnapJqA3eoVGHuz94CRVNxi1WCi_GREks/s320/Qui+es-tu+Alaska+Folio+John+Green+Gallimard+John+Green+France+La+Voix+du+Livre.jpg" width="194" /></a> <a href="https://www.placedeslibraires.fr/livre/9782070582952-tant-que-nous-sommes-vivants-anne-laure-bondoux/"><img border="0" data-original-height="976" data-original-width="600" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjA3OSQWsu22N8JAVCsGCinH-0KAF2f4YNoPaTuVfxqwA_LH1eh0jXwHQszJyB5Q_VAjOo_qJSN6b2F7IlZRBTA0ZiOzu9AVKenYlN4sifyk6qFJ9ZAvooHI_n4birmbVaHseNv0-yONPw/s320/tant_que_nous_sommes_vivants_anne-laure_bondoux_pole_fiction_gallimard_jeunesse.jpg" width="196" /></a> <a href="https://www.placedeslibraires.fr/livre/9782757873656-songe-a-la-douceur-clementine-beauvais/"><img border="0" data-original-height="659" data-original-width="400" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4D6n9DSkI0DhLobOmG1BJDH7HDlB5uQRVu6ziy5xcYm_HGPeVNCBYilvLXj77i6iV6NHB9bE5riL3i8BrcBLbL5ZqrjHwQnK2nvyp-G7vzA2BTUf4WnMgPurzu4OnSFOA6xasdwL_baQ/s320/Songe_a_la_douceur_points_clementine_beauvais.jpg" width="194" /></a></div>
<br />Tomhttp://www.blogger.com/profile/16360981046070995350noreply@blogger.com202tag:blogger.com,1999:blog-1236981705210528696.post-38685215250778910982019-10-03T06:00:00.000+02:002019-10-03T08:39:26.826+02:00Manabé Shima, de Florent Chavouet (Éditions Picquier, 2010)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhbipwxrru3jrZ7NedOPy6p7Fr8CJIHDmu4OvfpCUlWG41zkQq0jMsV2LjbPPzYBXjwNSGsPxXvUkWEeuoFK0eSyoYyxlWzlSyo0MOrjmcUski-zKfODbxjxkZitrkmq-9lsZ9FfnDwxSc/s1600/manabeshima_florent_chavouet_picquier_editions_la_voix_du_livre_06.jpg" imageanchor="1" style="display: inline !important; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="801" data-original-width="600" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhbipwxrru3jrZ7NedOPy6p7Fr8CJIHDmu4OvfpCUlWG41zkQq0jMsV2LjbPPzYBXjwNSGsPxXvUkWEeuoFK0eSyoYyxlWzlSyo0MOrjmcUski-zKfODbxjxkZitrkmq-9lsZ9FfnDwxSc/s400/manabeshima_florent_chavouet_picquier_editions_la_voix_du_livre_06.jpg" width="297" /></a></div>
<div class="" style="clear: both; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="" style="clear: both; text-align: justify;">
18 août. Cela fait maintenant une semaine que Romain et moi arpentons le Japon. Destination du jour : Manabe Shima. Nous prenons le ferry depuis l’île de Shiraishi Jima, sur laquelle nous logeons. <b>Dans mon sac, ce jour-là, pas de guide touristique mais une bande dessinée : <i>Manabé Shima</i> de Florent Chavouet.</b></div>
<div class="" style="clear: both; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="" style="clear: both; text-align: justify;">
Cette bande dessinée, c’est Romain qui me l’a conseillée. Pas seulement parce qu’on sait déjà, plusieurs mois avant l’été, que nous irons sur Manabe Shima en août, mais aussi parce qu’elle fait la photographie saisissante d'une vie insulaire japonaise.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhnDLbplHF7s-DSIdHXZa14rgH_CdUuKrPWGpWq5CzgcoVxaInBQOziEoYDGTqiEOEqnbmLhffJzfjeln__VxjhJjxsJJvk_eRWGGAMZXnsmYYszCSpUkSqV2uXTragycfJkt4Fp6HX_DI/s1600/manabe_shima_florent_chavouet_picquier_editions_2010_la_voix_du_livre+%25281%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhnDLbplHF7s-DSIdHXZa14rgH_CdUuKrPWGpWq5CzgcoVxaInBQOziEoYDGTqiEOEqnbmLhffJzfjeln__VxjhJjxsJJvk_eRWGGAMZXnsmYYszCSpUkSqV2uXTragycfJkt4Fp6HX_DI/s1600/manabe_shima_florent_chavouet_picquier_editions_2010_la_voix_du_livre+%25281%2529.jpg" /></a></div>
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<br /></div>
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J'ai commencé quelques mois plus tôt ma lecture avec l’avidité d’un voyageur impatient de partir, mais mon expérience de lecture a très vite dépassé ce statut pour me ramener à celui, tout simple, de lecteur. Et je parle là du statut de <b>lecteur·rice dans ce qu’il a de plus complet : le plaisir d’apprendre, celui de la qualité graphique et celui de la qualité narrative.</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Comme <a href="https://florentchavouet.blogspot.com/2010/10/envie-de-poulpe.html">Florent Chavouet l’explique sur son blog</a>, <i>Manabé Shima</i> raconte (et <b>c’est là qu’il excelle, il ne documente pas seulement un lieu et un mode de vie : il construit habilement une vraie narration, il <i><u>raconte</u></i></b>) son « séjour de deux mois sur une toute petite île de la mer intérieure (Seto Naikai) pendant l'été 2009. » Comme il l'écrit sur son blog :</div>
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
« L'histoire est très simple : j'arrive, je pose mes fesses et je dessine. J'ai toujours été curieux de savoir ce qu'il se passait sur ces petites îles qui flottent au large des côtes japonaises, que ce soit versant Pacifique, mer du Japon ou comme ici mer intérieure (un bon foyer à îles). J'ai choisi Manabe Shima (on a rajouté un accent dans le titre pour éviter de prononcer « manabeu », à la française) presque par hasard et je n'en ai pas bougé pendant les 2 mois. »</blockquote>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhYcBXNMjyl4WpZNFBN1D441hqNQBD_BjnAReLuouwQhYf7F9gRmeab1Foa2Ny1-OMlGZYjjNQPJwlrx36QgWQXmyxcMdDQN4PJThsKhKCCYLVOCxlKPJRC43M8yKR3fYUkJcHam33BNeI/s1600/manabeshima_florent_chavouet_picquier_editions_la_voix_du_livre_07.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1464" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhYcBXNMjyl4WpZNFBN1D441hqNQBD_BjnAReLuouwQhYf7F9gRmeab1Foa2Ny1-OMlGZYjjNQPJwlrx36QgWQXmyxcMdDQN4PJThsKhKCCYLVOCxlKPJRC43M8yKR3fYUkJcHam33BNeI/s1600/manabeshima_florent_chavouet_picquier_editions_la_voix_du_livre_07.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Le ton du livre est documentaire, comme celui d’un témoignage, mais est rythmé de ce même humour qu’utilise l’auteur sur son blog</b> (« J’arrive, je pose mes fesses et je dessine. ») On suit les aventures de l’auteur qui débarque, s’immisce, s’installe et se coule dans la vie de l’île. De ses rencontres à ses découvertes, de ses parties de pêche à ses cuites au shōchū, on ne perd pas une miette de la vie de l’île et de ses habitant·es.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRrWiYLh-pZ0jbc-ykJnA0vjcDfhNTSIO7Q0V_odRxQkiDtMGJA9jZGcPNSuLzMZSE-0KQrwPHuntNdEyG7AyuFvCEoXf3LDya1zmxtmddSX0bBTwV4ze2ZCm5jE8RDWPbeRtem7rnZRo/s1600/manabe_shima_florent_chavouet_picquier_editions_2010_la_voix_du_livre+%25284%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRrWiYLh-pZ0jbc-ykJnA0vjcDfhNTSIO7Q0V_odRxQkiDtMGJA9jZGcPNSuLzMZSE-0KQrwPHuntNdEyG7AyuFvCEoXf3LDya1zmxtmddSX0bBTwV4ze2ZCm5jE8RDWPbeRtem7rnZRo/s1600/manabe_shima_florent_chavouet_picquier_editions_2010_la_voix_du_livre+%25284%2529.jpg" /></a></div>
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C’est tout un univers que déploie alors Florent Chavouet grâce à <b>la richesse narrative et graphique de sa bande dessinée. Tantôt malle à collections, carnet de voyages, atlas, herbier ou galerie de portraits</b>, <i>Manabé Shima </i>offre une découverte exhaustive et vivante d’un lieu. Je ne suis pas encore sur l'île que j’ai déjà l’impression de la connaître parfaitement. </div>
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<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjH9BSJEW6c5ePWb2ntxQtbAgCJnigKxeFl1sboK9P0z8GF7rphb4_RMbBOlRm-d7BaihjtCTMJn2Rdg7liCGchKl15WqYMTL_LffOak8xLE4kQFfXZ7ls-_9DgDthTX7QNSf58sZIY-oo/s1600/manabeshima_florent_chavouet_picquier_editions_la_voix_du_livre_04.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="637" data-original-width="900" height="452" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjH9BSJEW6c5ePWb2ntxQtbAgCJnigKxeFl1sboK9P0z8GF7rphb4_RMbBOlRm-d7BaihjtCTMJn2Rdg7liCGchKl15WqYMTL_LffOak8xLE4kQFfXZ7ls-_9DgDthTX7QNSf58sZIY-oo/s640/manabeshima_florent_chavouet_picquier_editions_la_voix_du_livre_04.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Plein d'informations sur Manabe Shima...</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le 18 août, j’ai tout juste terminé ma lecture que <b>je débarque avec le même plaisir de <a href="https://www.youtube.com/watch?v=k6njP4HwtbI">tourisme littéraire que j’avais déjà expérimenté sur les îles éoliennes</a>, sur les traces de </b><a href="http://www.lavoixdulivre.fr/2016/10/vango-un-classique-incontournable-de.html"><b>Vango</b>, le héros de Timothée de Fombelle</a>. Mais cette fois-ci, tout est plus vrai que nature. Des lieux dessinés aux gens que l’on rencontre : pas de doute, nous sommes bien à Manabe Shima. On reconnaît là le kaisōten, l’Observatoire ou même la famille qui s’en occupe. On se retient presque d'aller leur claquer la bise.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfnUGjQgX95gbLltHPCziVaVCaXo0bYxJ2_w2nwimMWswuPut37ohKKMx4Yh9Zkeo4Utciy7ib0E-GKA_QXjXMC4QC164wkvjCuFDFl7has9Ms3jY0gpCz6vEevqztXgJN8kIIQ07RFls/s1600/manabe_shima_florent_chavouet_picquier_editions_2010_la_voix_du_livre+%25289%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfnUGjQgX95gbLltHPCziVaVCaXo0bYxJ2_w2nwimMWswuPut37ohKKMx4Yh9Zkeo4Utciy7ib0E-GKA_QXjXMC4QC164wkvjCuFDFl7has9Ms3jY0gpCz6vEevqztXgJN8kIIQ07RFls/s1600/manabe_shima_florent_chavouet_picquier_editions_2010_la_voix_du_livre+%25289%2529.jpg" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCDtOiOflCL7moFd4MF1JUU3p48cy7ms28kEdYz5JHApeEzk-c_3V6WqCbZRSJ2mWWxBsfTdAtK5Sy4wRWDltrleSL6Gaj6AUglxyFeT-nWRk555ZyL2l2u4IOJ5JjjmaKFqEo09RQj5c/s1600/IMG_20190818_162216.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCDtOiOflCL7moFd4MF1JUU3p48cy7ms28kEdYz5JHApeEzk-c_3V6WqCbZRSJ2mWWxBsfTdAtK5Sy4wRWDltrleSL6Gaj6AUglxyFeT-nWRk555ZyL2l2u4IOJ5JjjmaKFqEo09RQj5c/s1600/IMG_20190818_162216.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On hésite à demander à Ikkyu-san si c’est bien lui qui est dessiné là, mais nous nous demandons si le lieu n'a pas changé de propriétaire depuis dix ans.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhH7lHd0AT0PWTkS88Hsw0f6yjWbb5sHEAHe2aZf1bnFRDVrixbiylOpbopY58pD3KmVcGlwUvsh29N5YgicT_TtmRaYgXl7JLCSKkocCyqO4tNYc3UIb4Hqu7FH461T0RornD0L7tWDsE/s1600/manabe_shima_florent_chavouet_picquier_editions_2010_la_voix_du_livre+%25282%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhH7lHd0AT0PWTkS88Hsw0f6yjWbb5sHEAHe2aZf1bnFRDVrixbiylOpbopY58pD3KmVcGlwUvsh29N5YgicT_TtmRaYgXl7JLCSKkocCyqO4tNYc3UIb4Hqu7FH461T0RornD0L7tWDsE/s1600/manabe_shima_florent_chavouet_picquier_editions_2010_la_voix_du_livre+%25282%2529.jpg" /></a></div>
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
« Tous les personnages du bouquin existent donc vraiment, et je parierais même qu'au moment où vous lisez ces lignes ils sont en train de découper de la dorade, boire du shōchū ou regarder la télé tiens comme nous. (Et Ikkyu-san doit être bourré aussi.) »</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYkLVkFruyxmhX_vfUOJz-CEL8ap_gwUqoEPLulq_ARG2wEOB_3ncliUw_Fr0EEABDlg6ZWr4ItEnV5toSbWANHYhPSh6ipvb0Ttqyq1BUQFwtYjM2aPVwzmn37Ye17zVufkxM2eLqgNY/s1600/IMG_20190818_131957.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYkLVkFruyxmhX_vfUOJz-CEL8ap_gwUqoEPLulq_ARG2wEOB_3ncliUw_Fr0EEABDlg6ZWr4ItEnV5toSbWANHYhPSh6ipvb0Ttqyq1BUQFwtYjM2aPVwzmn37Ye17zVufkxM2eLqgNY/s320/IMG_20190818_131957.jpg" width="240" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhjInjZEaHAZqkUUZb7IIrgLf-MgnZVme7FMOk7S7yhHv6CIPPTBru1j4Z0p0sYQ3Ty9JsmHYrqE7jf22fx04YLF1cGQhdD9ApAKxIlAUpY68il7X6Uq1RPG7Ho7FHoA6mSMf5G5Azaz10/s1600/manabe_shima_florent_chavouet_picquier_editions_2010_la_voix_du_livre+%25286%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhjInjZEaHAZqkUUZb7IIrgLf-MgnZVme7FMOk7S7yhHv6CIPPTBru1j4Z0p0sYQ3Ty9JsmHYrqE7jf22fx04YLF1cGQhdD9ApAKxIlAUpY68il7X6Uq1RPG7Ho7FHoA6mSMf5G5Azaz10/s320/manabe_shima_florent_chavouet_picquier_editions_2010_la_voix_du_livre+%25286%2529.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Nous arpentons l’île, à moitié guidé par nos envies et par les chemins déjà tracés par Florent Chavouet. <b>La bande dessinée est déjà à elle seule plus qu’un témoignage ou un récit de voyage</b>, et suffit entièrement à s’immerger dans la vie de Manabe Shima. Le trait est vif mais précis, humoristique mais pictural. Et il laisse autant aux lecteurs et lectrices le plaisir du détail que celui de la contemplation.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6ZhMrEr6P9yOcegSf_icXWAIDTWgSBbI4JR2ODmQfhEhLAo9uP4okWR3pjl1cwWAfseYAEGYx2qAK5tfx50y4okh3FRffppS2-mVu4fJ7pJZTudz1NOp4qxNLLPsbxMpBVKy6QCB0Lcs/s1600/manabe_shima_florent_chavouet_picquier_editions_2010_la_voix_du_livre+%25285%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6ZhMrEr6P9yOcegSf_icXWAIDTWgSBbI4JR2ODmQfhEhLAo9uP4okWR3pjl1cwWAfseYAEGYx2qAK5tfx50y4okh3FRffppS2-mVu4fJ7pJZTudz1NOp4qxNLLPsbxMpBVKy6QCB0Lcs/s1600/manabe_shima_florent_chavouet_picquier_editions_2010_la_voix_du_livre+%25285%2529.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais au moment où je grimpe les escaliers de l’école, la BD à la main comme guide du Routard, ou quand on mange chez le supposé Ikkyu-san, <b>j’ai à ce moment-là l’impression de n’avoir jamais rendu plus encore vivante et entière une expérience de lecture. C’est ce moment, aussi vertigineux que plaisant, où la littérature rejoint la vie.</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><br /></b></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6dgifNNwaQHV3YPIF2-fV4SCqNgQqPxAHJnMalsvpSObbM5vBNIIRAuS6CPPmtvFwb-9Y4TSzQDgBwDBxpRmaq54rab2dOMNyLUrFEiKDaiERqk0AkoHVkXIbgmC1gXDY0wMOsi1yy9E/s1600/IMG_20190818_154023.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6dgifNNwaQHV3YPIF2-fV4SCqNgQqPxAHJnMalsvpSObbM5vBNIIRAuS6CPPmtvFwb-9Y4TSzQDgBwDBxpRmaq54rab2dOMNyLUrFEiKDaiERqk0AkoHVkXIbgmC1gXDY0wMOsi1yy9E/s320/IMG_20190818_154023.jpg" width="240" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">L'école de l'intérieur...</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhR1vl66yCyjA8NFs6vp7LiCkiJbF7Is-gNHL7e5nwwyFAniO-D8C9W3yFSLUC9yUW-12NWoyYGu6tNV0iEehCDAfdbJim1vy0Y-KxGqM84fvnJ6OQDyZ3O45Y_NgSeYbDnom-EiqghBGM/s1600/manabe_shima_florent_chavouet_picquier_editions_2010_la_voix_du_livre+%25287%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhR1vl66yCyjA8NFs6vp7LiCkiJbF7Is-gNHL7e5nwwyFAniO-D8C9W3yFSLUC9yUW-12NWoyYGu6tNV0iEehCDAfdbJim1vy0Y-KxGqM84fvnJ6OQDyZ3O45Y_NgSeYbDnom-EiqghBGM/s320/manabe_shima_florent_chavouet_picquier_editions_2010_la_voix_du_livre+%25287%2529.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">... ou de l'extérieur !</td></tr>
</tbody></table>
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
« Je ne cherche pas à rendre particulièrement populaire cette île (de toute façon en ai-je les moyens ?) ou à vous inviter à boucler votre sac à dos et y faire un tour (il y a le choix en île, trouvez la vôtre), mais à montrer tout simplement un bout de vie sur un bout de terre, pendant un bout de temps. J'ai été si bien accueilli et si heureux de cette expérience qu'en faire un bouquin était pour moi la moindre des choses. J'y allais pour ça c'est vrai. Oh et puis si, il faut aller à Manabe Shima, allez-y ! Et achetez plein de tomates, de choux et de crevettes pour faire un peu marcher le commerce. (Et des remorques à vélo.) (Rien à voir.) »</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
D’ailleurs, Florent Chavouet n’a (heureusement !) pas fait une seule bande dessinée dans ce genre-là : sa première, <i>Tokyo Sanpo</i>, est déjà sur ma table de nuit. Je regrette presque de ne pas l’avoir emmenée avec moi à Tokyo... mais cela me fait une autre (très bonne) excuse pour repartir ! C'est aussi,<i> </i>comme <b><i>Manabé Shima</i>, un excellent moyen de (re)partir depuis son canapé (avec un budget et un bilan carbone bien moins élevés). </b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiuwli7JpadLTwZCwnyAVZQDtxNT0cUv1srdKO_Q-2K0fmE8G6puJHcnZaevQC4JroEJphHB7LOFW47xnoLISIf65lRchZHvWxpnpqDoDNALI7cIyIheaAye3x00SvbmH-qi2MNcHbco1A/s1600/manabe_shima_florent_chavouet_picquier_editions_2010_la_voix_du_livre+%25288%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiuwli7JpadLTwZCwnyAVZQDtxNT0cUv1srdKO_Q-2K0fmE8G6puJHcnZaevQC4JroEJphHB7LOFW47xnoLISIf65lRchZHvWxpnpqDoDNALI7cIyIheaAye3x00SvbmH-qi2MNcHbco1A/s640/manabe_shima_florent_chavouet_picquier_editions_2010_la_voix_du_livre+%25288%2529.jpg" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
En bonus, d'autres photos de mes propres explorations sur l'île de Manabe Shima...<br />
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_-iB8nDFIkb870e87QFl-89ZuipRAru4Wpp1zgBamBKAqyPfOVHrI9lsj5yHGvS1-3MHVamr7_90kx1FjrzEgj5fIvIdN7nQAyevdPD20OylO9n0S79Kh5M_KZNP7YGG0guEFL-bvpDg/s1600/Manabe+Shima+%25284%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1061" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_-iB8nDFIkb870e87QFl-89ZuipRAru4Wpp1zgBamBKAqyPfOVHrI9lsj5yHGvS1-3MHVamr7_90kx1FjrzEgj5fIvIdN7nQAyevdPD20OylO9n0S79Kh5M_KZNP7YGG0guEFL-bvpDg/s1600/Manabe+Shima+%25284%2529.jpg" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOnS6IgU9gjnypSKZmkr9351ZTku-2fMq44AfN7SHyYYvGjfoZkepuccA1uuYrZuGYxLrJLGwNX3jryZ8-_3n4_olERHoUXDNeeo8mXLMIujxv6CwpIZ3BQDtt655YfXgoVszXaBNZ-p4/s1600/Manabe+Shima+%25281%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1061" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOnS6IgU9gjnypSKZmkr9351ZTku-2fMq44AfN7SHyYYvGjfoZkepuccA1uuYrZuGYxLrJLGwNX3jryZ8-_3n4_olERHoUXDNeeo8mXLMIujxv6CwpIZ3BQDtt655YfXgoVszXaBNZ-p4/s1600/Manabe+Shima+%25281%2529.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Un temple abandonné ?</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6suV5WBLdYbBHXPL4iwo0g_FGN-4sRRAlGBZs3qLCwBLpieZ9Nt9TgOuBVNwgKJ74lMK6UqV0E4Skzk2uAXwCQz2LHfiAARj2cgO6Ai4keLmjdikuJWC3w8h0ILamRke_QGJWK9dp5R4/s1600/Manabe+Shima+%25282%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1061" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6suV5WBLdYbBHXPL4iwo0g_FGN-4sRRAlGBZs3qLCwBLpieZ9Nt9TgOuBVNwgKJ74lMK6UqV0E4Skzk2uAXwCQz2LHfiAARj2cgO6Ai4keLmjdikuJWC3w8h0ILamRke_QGJWK9dp5R4/s1600/Manabe+Shima+%25282%2529.jpg" /></a></div>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwaJrjYKTBsWSfTooYj9gJxeWL6O_gJl6BT8cdajFi6Q0steZxnl-9P5wnE7HhPBxuGPR7y44udmqvaHQcf8FuAYGows_wfq98nU2g7ZRcC_ujSWfuGqXDDmjT3vj1yx5fr-yT2TfdFsU/s1600/IMG_20190818_151518.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="455" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwaJrjYKTBsWSfTooYj9gJxeWL6O_gJl6BT8cdajFi6Q0steZxnl-9P5wnE7HhPBxuGPR7y44udmqvaHQcf8FuAYGows_wfq98nU2g7ZRcC_ujSWfuGqXDDmjT3vj1yx5fr-yT2TfdFsU/s1600/IMG_20190818_151518.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Un jardin...</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJlXS0O7Ldt6CNqMJV-O_3BC3PXF1gnDn6NBjIl3cVJgvq6wivNBDD_2y1EYTdpyHf1k4SdtGSzEZhzAdQMUlumIuKarq5438ed6IjVtbhcU4WyjsAryeZYGxIHK52xEdGSVUWdaQpJBs/s1600/Manabe+Shima+%25283%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1061" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJlXS0O7Ldt6CNqMJV-O_3BC3PXF1gnDn6NBjIl3cVJgvq6wivNBDD_2y1EYTdpyHf1k4SdtGSzEZhzAdQMUlumIuKarq5438ed6IjVtbhcU4WyjsAryeZYGxIHK52xEdGSVUWdaQpJBs/s1600/Manabe+Shima+%25283%2529.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">... et une tyrolienne !</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: x-large;">_</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrQBXwLE7ApmiRcRoqVSWv4lgDDTnNPJ7yXkIfdEG1tIkgKFVOfViSevihz1jrrcwygQtfzmYL69l68J3X4r2airlDNp5QI7ht6AS0H9QKqRdk29OGyNn4tkZJKroIGeTrxCgJEge7UD4/s1600/manabeshima_florent_chavouet_picquier_editions_la_voix_du_livre_08.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="299" data-original-width="253" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjrQBXwLE7ApmiRcRoqVSWv4lgDDTnNPJ7yXkIfdEG1tIkgKFVOfViSevihz1jrrcwygQtfzmYL69l68J3X4r2airlDNp5QI7ht6AS0H9QKqRdk29OGyNn4tkZJKroIGeTrxCgJEge7UD4/s1600/manabeshima_florent_chavouet_picquier_editions_la_voix_du_livre_08.jpg" /></a><i><br />
Le Japon est tellement une île qu’il est un archipel.<br />
Dans le catalogue japonais, on trouve des îles industrielles, des îles artificielles, des îles sacrées, des îles musées, des îles formol, des îles atoll, des îles balnéaires, des îles bleu-vert, des îles sauvages, des îles sans âge, des îles connues, Shikoku, et mêmes des îles où l’on pêche et l’on boit.<br />
Parmi ces miettes de terre, il y a Manabé Shima, une île dont on parle peu, mais où poussent très bien les poissons.<br />
Ça tombe bien, je n’ai rien prévu cet été.<br />
Un inventaire exhaustif et désopilant sur Manabé Shima, l’île aux soixante crabes et à peine plus d’habitants, par l’auteur de Tokyo Sanpo.<br />
</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: medium;">144 pages</span><br />
<span style="font-size: medium;">23 €</span><br />
<span style="font-size: medium;">Aux éditions Picquier</span></div>
Tomhttp://www.blogger.com/profile/16360981046070995350noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-1236981705210528696.post-30958361237469014622019-09-26T10:07:00.001+02:002019-10-19T14:32:23.912+02:00Félines, de Stéphane Servant (Éditions du Rouergue, 2019)<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgE0Xvvx6mSWiYjEzTT9fZ2EaOLA2h6LZEkGSFefJWamvY5RD1QOiNn-RZzsmwi6UgmieiXXGa0mNqfyG2T5M7ukA2I9EwnDAOXzvhaJI0EpPlqNaUR_tiXgvlBwQFj_JQHnsE4d63mfaY/s1600/felines_stephane_servant_rouergue_2019_la_voix_du_livre.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1500" data-original-width="1024" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgE0Xvvx6mSWiYjEzTT9fZ2EaOLA2h6LZEkGSFefJWamvY5RD1QOiNn-RZzsmwi6UgmieiXXGa0mNqfyG2T5M7ukA2I9EwnDAOXzvhaJI0EpPlqNaUR_tiXgvlBwQFj_JQHnsE4d63mfaY/s640/felines_stephane_servant_rouergue_2019_la_voix_du_livre.jpg" width="435" /></a></div>
<br />
10 août 2019. J’ai plusieurs heures devant moi et entre les mains <b>le roman le plus attendu pour moi de la rentrée littéraire : <i>Félines</i></b>.<br />
<br />
J'écris « roman », mais, dès le prologue, Stéphane Servant joue de ce genre. Il s'y dit, avec son éditeur, porte-parole d’un témoignage réel. C’est celui de Louise, une « Féline » : une adolescente qui, du jour au lendemain, voit sa peau se recouvrir d’un pelage. Elle raconte à Stéphane Servant — donc à ses lecteurs et lectrices — son histoire et celle des autres Félines, ces jeunes femmes au corps devenu « étrange ». Bientôt, elles sont pointées du doigt, stigmatisées puis enfermées.<br />
<b><br /></b>
<b>Le témoignage de Louise, en réalité fictionnel, est d’une crédibilité glaçante. </b><b>Le roman propose à lire la complète naissance et montée en puissance d’un état totalitaire : </b>une situation initiale inexplicable qui effraie, la concentration des pouvoir et la création d’un gouvernement tout puissant, les bouc-émissaires qu’on désigne pour répondre à la peur, la réponse religieuse extrémiste, la surveillance et les lois restrictives…</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il est difficile de ne pas reconnaître à travers l’appétit de lecture que je ressens, <b>l’habileté narrative de Stéphane Servant</b>. Le roman se construit sur une tension en perpétuelle ascension : le choix est pertinent et le rythme finement mené.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
En filigrane de la dimension intimiste, c’est tout un engagement politique que déploie l’auteur sans grands discours ni élitisme. Il y convoque <b>une pensée pointue sur le corps, sur nos carcans et nos libertés, mais aussi sur la nature (l’écrivain poursuit là ce qu’il avait entrepris dans <i>Sirius</i>), sur le féminisme (intersectionnel), sur le genre ou les luttes anti-capitalistes</b>. Les mots ne sont pas trop grands, et surtout pas à la lecture. Ils résonnent de manière surprenante avec toute ma pensée : toujours j’opine, soufflé d’être d’accord avec tout ce que je lis. <br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOfqaLwJ-xyuhiC4nrCz5DhBHrnUhyphenhyphenzolaSb34ay11NTiYNeJgSkCTdKZ72fgwzvyRA3dkdnA78-wlNc1rPSVlmNGPaVJkQ4_ksc7XUtvs0lWohYgFGaUHgQNiWHwQ_vmf1Dl_BSU1l7E/s1600/sirius+stephane+servant+le+rouergue+la+voix+du+livre.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1499" data-original-width="1022" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOfqaLwJ-xyuhiC4nrCz5DhBHrnUhyphenhyphenzolaSb34ay11NTiYNeJgSkCTdKZ72fgwzvyRA3dkdnA78-wlNc1rPSVlmNGPaVJkQ4_ksc7XUtvs0lWohYgFGaUHgQNiWHwQ_vmf1Dl_BSU1l7E/s200/sirius+stephane+servant+le+rouergue+la+voix+du+livre.jpg" width="136" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Sirius (Éditions du Rouergue, 2017)</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Le roman engagé a néanmoins un équilibre difficile et <i>Félines </i>m’a semblé vaciller plus d’une fois. La démonstration est un sans-faute, mais reste une démonstration </b>: elle ne prend pas toujours en tant que roman. Si le rythme tient en haleine, la distance du discours sort de la lecture. La narration parfois cousue de fil blanc ne laisse pas entièrement exister les personnages qui manquent d’épaisseur, et perdent parfois en cohérence. Leur évolution n’est quelques fois prétexte qu’à un simple ressort narratif. Et la prose de Stéphane Servant, d’habitude toute en poésie, qui se contente ici (et à raison) de se mettre au service de la voix de son héroïne, ne permet pas de singulariser cette histoire parfois trop attendue sur le fond. Sans doute est-ce le choix narratif qui veut ça : un témoignage suppose une prise de recul qui accroît l’aspect analytique. <br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Félines </i>se distingue néanmoins grâce à <b>des personnages secondaires d’une grande richesse</b>. Patricia et Sara, notamment, apparaissent moins manichéennes et plus humaines, crédibles, voire touchantes, quand elles suivent, par intérêt personnel, le chemin le moins engagé. Le personnage de Satie, lui, comme Kid dans <i>Sirius</i>, rend aux enfants leur spontanéité et ainsi leur intelligence : ce sont eux, avant tout le monde, qui ont raison.</div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
« Un soir, alors que nous rentrions à la maison, il avait vu un rouge-gorge mort sur le trottoir. Il s’était penché au-dessus de la petite boule de plumes flétrie. Le poitrail de l’oiseau était aussi éclatant qu’une flamme. Un éclat de soleil tombé sur terre.</div>
<div style="text-align: justify;">
— Laisse, Satie, c’est sale !</div>
<div style="text-align: justify;">
— C’est pas sale. C’est doux. »</div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
L'écrivain-narrateur, aussi, dont Stéphane Servant trace la figure de livre en livre. Dans <i>Sirius</i>, il recueillait la parole, dernier souvenir de notre humanité. Dans <i>Félines</i>, il la transmet, la brandit : et si la parole ou l'écriture étaient le premier acte politique ?</div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
« Réfléchir, c’est commencer à désobéir.</div>
<div style="text-align: justify;">
Lire, c’est se préparer à livrer bataille. »</div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<b>Tom, enfin, m’a touché (et fait pleurer, un peu)</b>. Si on voit fleurir dans la littérature ados de plus en plus de personnages hors normes, qui élargissent la galerie des représentations, il est rare voire unique de lire un personnage d’une telle complexité — et de s’y reconnaître autant.<b> Plus encore est rassurant la construction, en littérature, et particulièrement dans celle destinée aux adolescent·es, d’un personnage qui s’autorise une telle singularité, une telle fluidité : bref, qui s’autorise à être soi.</b></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
« Dans ce monde, être soi, c’est déjà beaucoup.</div>
<div style="text-align: justify;">
Être soi est un acte de résistance.</div>
<div style="text-align: justify;">
Le premier de tous, peut-être. »</div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<b>Est-ce donc mon affection toute particulière pour les romans de Stéphane Servant, mon attente d’un roman plus narratif, ou mon approbation quasiment entière à tout le propos du roman qui me rend si exigeant ? </b>Et si l’équilibre du roman engagé est difficile, Stéphane Servant ne tombe pas dans l’excès, pourtant si tentant, de la persuasion. Il ne démontre pas pour convaincre, il démontre pour ouvrir les yeux. <i>Félines </i>pose des questions, interroge et se fait l’illustration juste et vivace de nos luttes contemporaines.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Roman engagé, faux témoignage</b><b> plus vrai que nature, dystopie réaliste et féministe… le nouveau Stéphane Servant n’en reste pas moins un livre que j’espère voir fleurir dans les fusils de tou·tes les adolescent·es</b>, se propageant aussi rapidement que la révolte qui gronde déjà depuis leurs rangs plus si serrés.</div>
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
« Les gens qui liront ce que vous écrivez ne vont pas aimer ça, je le sais. La plupart des lecteurs veulent des histoires qui se finissent bien, avec de beaux personnages courageux qui sauvent toujours le monde et un happy end sur fond de coucher de soleil. Ils lisent comme on mange un carré de chocolat. Un truc sans conséquence. Un petit plaisir. L’assurance que le monde est bien fait, malgré tout, quand ils referment leur livre. Moi, je repense sans cesse aux histoires que je lisais à Satie. Ces récits d’ogres et de dragons. Oui, ces histoires disent qu’on peut vaincre. Oui, les histoires peuvent nous donner du courage, nous inspirer, nous aider à trouver d’autres chemins. »</blockquote>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: x-large;">_</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqrzdXGVov0UDrAP4HEqp5Y9gSCf3kyJwCp-sQB3LCQH59skzgkCUrlKmsr0_xkzmj81iJBh63sYZYYeUOpKLB4ymZwkhg0OL3f0cBC_4O8oq04fwFhxORK25qRpZ0nG_J4CRqQWQmwD8/s1600/felines_stephane_servant_rouergue_2019_la_voix_du_livre.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1500" data-original-width="1024" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqrzdXGVov0UDrAP4HEqp5Y9gSCf3kyJwCp-sQB3LCQH59skzgkCUrlKmsr0_xkzmj81iJBh63sYZYYeUOpKLB4ymZwkhg0OL3f0cBC_4O8oq04fwFhxORK25qRpZ0nG_J4CRqQWQmwD8/s320/felines_stephane_servant_rouergue_2019_la_voix_du_livre.jpg" width="218" /></a><i>Personne ne sait exactement comment ça a commencé. Ni où ni quand d'ailleurs. Louise pas plus que les autres. Ce qui est sûr, c'est quand les premiers cas sont apparus, personne n'était prêt et ça a été la panique. Des adolescentes qui changeaient d'un coup. Des filles dont la peau se recouvrait de... dont les sens étaient plus... et les capacités... Inimaginable... Cela n'a pas plu à tout le monde. Oh non ! C'est alors qu'elles ont dû se révolter, être des Félines fières et ne rien lâcher ! Après </i>Sirius<i> (prix Sorcières 2018), Stéphane Servant revient avec un roman coup de poing. <br />
</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: medium;">464 pages</span><br />
<span style="font-size: medium;">15,80 €</span><br />
<span style="font-size: medium;">Aux éditions du Rouergue, collection Épik</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allow="autoplay; fullscreen" allowfullscreen="" frameborder="0" height="360" src="https://player.vimeo.com/video/344568224" width="640"></iframe><br /></div>
<a href="https://vimeo.com/344568224">Félines</a> from <a href="https://vimeo.com/rouergue">Éditions du Rouergue</a> on <a href="https://vimeo.com/">Vimeo</a>.Tomhttp://www.blogger.com/profile/16360981046070995350noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-1236981705210528696.post-57745110374375407852018-10-11T06:55:00.000+02:002019-09-26T11:29:55.399+02:00(Book) Coming Out Day | Des livres pour être soi<div id="stcpDiv" style="left: -1988px; position: absolute; top: -1999px;">
Quatre livres qui ont été importants pour trouver la fierté d'être qui je suis : gay, homo, queer, PD. </div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: -webkit-standard; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; orphans: auto; text-align: justify; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;">
</div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkp2MoZKTxk0DUqAbwTdVdZCdNZctnsPOe6dSsHuYdFB2u6iMsmXRg16b7uJ6c42JuR5mfuiRGreO_G33Wgi-m-6nPloCH-q_s2j6g_5kz1uFJSIls5eKHLPMhAM-EgDURkKivlDyqwcs/s1600/appelez-moi-nathan-une.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkp2MoZKTxk0DUqAbwTdVdZCdNZctnsPOe6dSsHuYdFB2u6iMsmXRg16b7uJ6c42JuR5mfuiRGreO_G33Wgi-m-6nPloCH-q_s2j6g_5kz1uFJSIls5eKHLPMhAM-EgDURkKivlDyqwcs/s1600/appelez-moi-nathan-une.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: small;">Quentin Zuttion / <i>Appelez-moi Nathan </i>(écrit par Catherine Castro, publié chez Payot)</span></td></tr>
</tbody></table>
<br />
<span style="font-size: large;"><b><br /></b></span>
<span style="font-size: large;"><b><br /></b></span>
<span style="font-size: large;"><b><br /></b></span>
<br />
<span style="font-size: large;"><b><br /></b></span><span style="font-size: large;"><b> </b></span><br />
<span style="font-size: large;"><b>Pour le 11 octobre, journée du coming out, je voulais te parler des livres qui m’ont aidé à trouver le courage d’être moi entièrement. Puis, à en être fier.</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><b>Parce que je suis gay, homo, queer, PD. </b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
J’écris cet article car le coming out est encore important aujourd'hui. Il n’y a que dans un monde idéal que « Ça ne change rien — ça ne change rien que tu sois hétéro ou homo. »</div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Alors voici les livres qui ont été importants pour <i>être</i> moi. </b>À toi, ils te permettront de passer un grand moment de littérature, de me comprendre peut-être. Voire, qui sait, de te comprendre toi et d’être <i>fier</i> à ton tour ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h2 style="text-align: justify;">
Un livre pour être visible </h2>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDjw6eri5oidhKW__8lwD3S_uD5EQWzv3Oss0odSEmFeiC2yz77G1S_qKOCv-qlqA3eoHmM5LG3ASPDjHq4AerN1rEIyYjfOHQJ-hGfWJUYj7nlbPJiHIFMU6x74SQJ2v4Q9EOZhAqlJA/s1600/PLAT1_BD.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="596" data-original-width="423" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDjw6eri5oidhKW__8lwD3S_uD5EQWzv3Oss0odSEmFeiC2yz77G1S_qKOCv-qlqA3eoHmM5LG3ASPDjHq4AerN1rEIyYjfOHQJ-hGfWJUYj7nlbPJiHIFMU6x74SQJ2v4Q9EOZhAqlJA/s320/PLAT1_BD.jpg" width="227" /></a></div>
Des personnages subtils comme ceux, touchants, de <i>D'un trait de fusain</i> de Cathy Ytak permettent de se retrouver quelque part, de se comprendre des fois, en tout cas de se reconnaître. <b><span style="color: #a64d79;">En fait, la représentation de personnages de tous horizons, ici d’horizons LGBTQIA+, n'est ni un caprice, ni une lubie : c'est un <i>besoin</i>. </span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
Joos, Sami et les autres sont des jeunes adultes qui donnent de la force dans le sens où eux savent déjà en grande partie qui ils sont. Marie-Ange, elle, incarne avec justesse un parcours de jeune femme qui se (re)construit en s’affranchissant des modèles familiaux et en se battant pour ceux auxquels elle croit. <b><span style="color: #a64d79;">Ce sont des personnages auxquels s’identifier avec émotion, de manière salvatrice même.</span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
Le thème central de ce roman, le sida et les débuts de l’épidémie dans les années 90, rappelle l’importance des luttes des associations comme Act-Up, particulièrement dans les milieux homosexuels et lesbiens, à travers le bouillonnement d’une jeunesse prête à tout pour se battre et vivre. <b><span style="color: #a64d79;">C’est aussi un roman sur la sexualité qui traite de celle qui fait mourir, rappelant ainsi avec une émotion brute qu'elle est censée faire vivre, sans limite et sans honte.</span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h2 style="text-align: justify;">
Un livre pour s'explorer</h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinTeZRoQpiOlop5aRIC25pTWHLUAqyTc1_1sAlTYMpvsKppC5XIQoX0Ib_aKCYKYwtCrMLmeLia9hvDcWbG72WgszfAb41GDNsdJxux9fsbREgVDWh17FpAyQ8l0SNsrPnoFJtuTWYFJQ/s1600/91zsiEcb%252BtL.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1091" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinTeZRoQpiOlop5aRIC25pTWHLUAqyTc1_1sAlTYMpvsKppC5XIQoX0Ib_aKCYKYwtCrMLmeLia9hvDcWbG72WgszfAb41GDNsdJxux9fsbREgVDWh17FpAyQ8l0SNsrPnoFJtuTWYFJQ/s320/91zsiEcb%252BtL.jpg" width="218" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>16 nuances de premières fois</i> est un projet éditorial mené par un beau duo de littérature jeunesse (Manu Causse et Séverine Vidal) qui réunit seize grand·es auteur·rices de littérature ados. Elles et ils ont écrit une nouvelle érotique, toutes dans des genres différents, sur le thème de la première fois ; pour la dire, la magnifier, en rire, la désacraliser... <b><span style="color: #cc0000;">Le tout forme un recueil éclectique qui laisse à voir une (presque entière) multitude de sexualités et d'identités… et ne laisse pas indifférent !</span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="color: #45818e;">Une parmi toutes m’a particulièrement marqué : « Sans elle », de Gilles Abier. </span></b>La simplicité tranquille de cette histoire en forme tout l'érotisme : une jeune fille, par fantasmes, organise une rencontre entre son copain et un autre garçon qu’elle sait attiré par lui. Grâce à elle, les peaux des deux garçons finissent par se rencontrer et s’électrifier. Quand les évènements la dépassent et qu’elle veut les arrêter, elle n’y arrive pas : sous ses yeux, les deux garçons sont en train de tomber amoureux.</div>
<div style="text-align: justify;">
« Sans elle » est un récit d’une grande sensibilité entre érotisme et histoire d’amour. <b><span style="color: #45818e;">Il m’a bouleversé, dérangé à ma première lecture. Dérangé parce qu’il disait ce que je n’avais jamais lu ailleurs, à savoir quelque chose qui me ressemblait et que je n’osais alors m’avouer.</span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="color: #cc0000;">Gilles Abier confirme ainsi l’importance d’une littérature ados impudique, érotique, impertinente, hors normes </span></b>: chambouler un·e lecteur·rice, c’est lui donner l’occasion de se trouver. Et toute la finesse littéraire de l’auteur et de ses personnages, sincères, est là : ce n’est pas une leçon, il n’y a pas de morale, <b><span style="color: #45818e;">c’est simplement une histoire d’une grande justesse.</span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h2 style="text-align: justify;">
Un livre pour se dire entièrement, entre désirs et violences</h2>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsvlLU_vxrM1hG91q5jQVEXAB7EQT_mb2EFdorEjV8f7l-1QG2SjFZO2UZJJZ28SQ4BgsViiRQcG72a80vmR1ESk6rLeBGb_M-Auq2SlI2NxaT8IRQfRQvP2WSS55afjwjUS1BMLCcRm0/s1600/40209633.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="425" data-original-width="318" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsvlLU_vxrM1hG91q5jQVEXAB7EQT_mb2EFdorEjV8f7l-1QG2SjFZO2UZJJZ28SQ4BgsViiRQcG72a80vmR1ESk6rLeBGb_M-Auq2SlI2NxaT8IRQfRQvP2WSS55afjwjUS1BMLCcRm0/s320/40209633.jpg" width="239" /></a>J'ai trouvé dans la BD (incontournable) de Quentin Zuttion, <i>Chromatopsie</i>, la violence sublimée, que je n'avais trouvée nulle part ailleurs. <b><i>Chromatopsie</i> ne représente pas seulement (avec une narration redoutablement efficace) des personnages qui te ressemblent et te proposent d'être toi, <span style="color: #a64d79;">c'est aussi un livre qui dit avec une grande justesse cette souffrance d'être enfin soi sans concession. </span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
Cette violence incarnée par son trait et ses textes nous est jetée en pleine face, inévitable et essentielle : c'est celle d'une lutte, celle qu'on entreprend contre soi-même parce qu’on nous apprend, consciemment ou non, à être quelqu’un d’autre.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiL4bkLhn0f08LXIoLqcETpuw1r21PihXGx_sZ3aGIE11X46wEctUbImIK89LddPrQI2L8x8yU3SNgDgCIVi3NavkM-oqlZRdoPW9tLUjPQQq-LLW91XaJyR_pr_vcN4XslXw6UAn5SPOg/s1600/DYlmpf5W4AAw004.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="865" data-original-width="1200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiL4bkLhn0f08LXIoLqcETpuw1r21PihXGx_sZ3aGIE11X46wEctUbImIK89LddPrQI2L8x8yU3SNgDgCIVi3NavkM-oqlZRdoPW9tLUjPQQq-LLW91XaJyR_pr_vcN4XslXw6UAn5SPOg/s1600/DYlmpf5W4AAw004.jpg" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
Quentin Zuttion montre aussi les désirs et aspirations, ceux qui nous poussent à aller plus près de nous encore. <b><span style="color: #a64d79;">Ces courtes histoires, rendues vivantes par un trait fin, expressif et une émotion à sueur de peau, racontent ces transformations du corps et de l’être qui se déforment.</span></b></div>
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<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJhKcKD686H_PorFZI2wOuIJYEdPCkxJsLYfDi_aarrChI5AZqL6PI9BoSvyd767iuCmM37DS8o7jvz0PntgH7X7y8NvA5Pf8UsseDUKYRSazusJbfq32GArzzOnAYHf3GneHZWl8qW54/s1600/43557782_988362668032945_8391007482264158208_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="720" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJhKcKD686H_PorFZI2wOuIJYEdPCkxJsLYfDi_aarrChI5AZqL6PI9BoSvyd767iuCmM37DS8o7jvz0PntgH7X7y8NvA5Pf8UsseDUKYRSazusJbfq32GArzzOnAYHf3GneHZWl8qW54/s400/43557782_988362668032945_8391007482264158208_n.jpg" width="300" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjuAR2UHZE9qh3fIM6n5kCSSDx_89iCnRrFVikTGEhkFQ6QLTrbcAg7bdqbLzEMHTemqWOtIPMJYuXJ67PhslNgDIOTDAqZeaSsgddlth06I3w0mmXB7yOtBk8t8HjKdJxNEcxYepgBu3g/s1600/43676267_317813658995848_3402549361920442368_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="720" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjuAR2UHZE9qh3fIM6n5kCSSDx_89iCnRrFVikTGEhkFQ6QLTrbcAg7bdqbLzEMHTemqWOtIPMJYuXJ67PhslNgDIOTDAqZeaSsgddlth06I3w0mmXB7yOtBk8t8HjKdJxNEcxYepgBu3g/s320/43676267_317813658995848_3402549361920442368_n.jpg" width="240" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyMV56w_ADMqvjp5q5kxPH8haEjdWcUiANv4aoVj4XbuKsDHnbBvtCuvczD2AKZzJDvHWZE1pUiVHBSq97qXB9pl2Mjoywu32o7E9R1NmptVVercrFEKcT1FjvOFRJtKftk3zLkeCbFYU/s1600/43576799_1832791283441216_7245514166545416192_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyMV56w_ADMqvjp5q5kxPH8haEjdWcUiANv4aoVj4XbuKsDHnbBvtCuvczD2AKZzJDvHWZE1pUiVHBSq97qXB9pl2Mjoywu32o7E9R1NmptVVercrFEKcT1FjvOFRJtKftk3zLkeCbFYU/s320/43576799_1832791283441216_7245514166545416192_n.jpg" width="240" /></a></div>
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEip1W45aC3-dphyphenhyphenEv4TyaIlYKhR2DwDSOPXKItTSAQ2C_dKGK2B0S57oA5QiS3KZKZ_LqhwnMwS3MNdAyuB0ASeTzHDuBwxJxM3GoFbLz-9vLMfLX4lskhRhfOg4r6a4-qUVUOh-0yaTvI/s1600/Castro_Zuttion_Appelez-moi%252BNathan_couv.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1138" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEip1W45aC3-dphyphenhyphenEv4TyaIlYKhR2DwDSOPXKItTSAQ2C_dKGK2B0S57oA5QiS3KZKZ_LqhwnMwS3MNdAyuB0ASeTzHDuBwxJxM3GoFbLz-9vLMfLX4lskhRhfOg4r6a4-qUVUOh-0yaTvI/s320/Castro_Zuttion_Appelez-moi%252BNathan_couv.jpg" width="225" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Catherine Castro, l'autrice de <i>Appelez-moi Nathan</i>, une autre BD vivifiante de Quentin Zuttion, expliquait dans <a href="https://tv-programme.com/quotidien_emission/replay/invites-lucas-et-catherine-castro-pour-quot-appelez-moi-nathan-quot_5bb3c4ec7d780">l'émission « Quotidien » du 2 octobre 2018</a> que cette histoire, celle d'un jeune homme né dans un corps de fille, traite principalement d'identité. Pour elle, les transitions que doivent entreprendre les transgenres ne sont pas dans la problématique du <i>devenir</i> mais bien dans la problématique d'<i>être</i>. Et je me retrouve dans ce qu’elle dit : <b><span style="color: #45818e;">les livres que je vous présente ne sont pas des livres qui nous aident à devenir qui l'on veut être, ce sont ceux qui nous aident à être qui l'on est</span></b>.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Franz Kafka avait écrit une très belle phrase dans une correspondance pour dire que la littérature doit être : <i>« la hache pour la mer gelée en nous »</i>. Marguerite Duras, elle, pensait que <i>« c'est lorsque ce sera dans un livre que cela ne fera plus souffrir »</i>. Et ces deux citations expliquent parfaitement ce que j'ai trouvé de bon dans cette sélection : <b>enfin se retrouver quelque part. Et ce doux soulagement suit / précède une grande violence : celle quand on casse la mer gelée en nous.</b> Après, il faut simplement apprendre à (se) reconstruire.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjuxEEqlzCUAvZmd3w2QGLFpqOB7UVdP5A8Br0uTN_1MaoeD5-r93BxL2IsphvR5COmgGhnXDVpLckB8Y1ApvWCyKPXMWNUpYIMiqb-zS-DMyPvFQSxAoo0fpIIuypdaoU4P_TP99eP2wc/s1600/20100016.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1061" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjuxEEqlzCUAvZmd3w2QGLFpqOB7UVdP5A8Br0uTN_1MaoeD5-r93BxL2IsphvR5COmgGhnXDVpLckB8Y1ApvWCyKPXMWNUpYIMiqb-zS-DMyPvFQSxAoo0fpIIuypdaoU4P_TP99eP2wc/s1600/20100016.JPG" /></a><br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Alors aujourd’hui, je suis sorti du placard : je suis gay, homo, queer, PD. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><b>Et c'est un peu grâce à ces livres. Ces livres sont de ceux qu'on veut entendre claquer au vent comme des drapeaux qu'on brandit sans honte.</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><b><span style="color: #cc0000;">E</span><span style="color: orange;">t</span><span style="color: #cc0000;"> </span><span style="color: #f1c232;">m</span><span style="color: #6aa84f;">ê</span><span style="color: #0b5394;">m</span><span style="color: purple;">e</span><span style="color: #cc0000;"> : </span><span style="color: orange;">a</span><span style="color: #f1c232;">v</span><span style="color: #6aa84f;">e</span><span style="color: #0b5394;">c</span><span style="color: #cc0000;"> </span><span style="color: purple;">f</span><span style="color: #cc0000;">i</span><span style="color: orange;">e</span><span style="color: #f1c232;">r</span><span style="color: #6aa84f;">t</span><span style="color: #0b5394;">é</span><span style="color: purple;">. </span></b></span></div>
<br />
<span style="font-size: x-large;">_</span><br />
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDjw6eri5oidhKW__8lwD3S_uD5EQWzv3Oss0odSEmFeiC2yz77G1S_qKOCv-qlqA3eoHmM5LG3ASPDjHq4AerN1rEIyYjfOHQJ-hGfWJUYj7nlbPJiHIFMU6x74SQJ2v4Q9EOZhAqlJA/s1600/PLAT1_BD.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="596" data-original-width="423" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDjw6eri5oidhKW__8lwD3S_uD5EQWzv3Oss0odSEmFeiC2yz77G1S_qKOCv-qlqA3eoHmM5LG3ASPDjHq4AerN1rEIyYjfOHQJ-hGfWJUYj7nlbPJiHIFMU6x74SQJ2v4Q9EOZhAqlJA/s320/PLAT1_BD.jpg" width="227" /></a></div>
<i>1992. Mary, Monelle, Julien et Sami sont lycéens dans une école d’art. En cours de dessin, leur modèle préféré s’appelle Joos. Il est jeune, libre et beau. À l’âge des premières expériences amoureuses, l’épidémie de sida s’immisce brutalement dans leurs vies. La plupart des adultes se taisent et semblent ignorer la tragédie. Mary décide de briser le silence, d’affronter le regard de ses parents, de la société, et de s’engager.<br />
</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: medium;">256 pages</span><br />
<span style="font-size: medium;">16 €</span><br />
<span style="font-size: medium;">Aux éditions Talents Hauts, collection Les Héroïques</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinTeZRoQpiOlop5aRIC25pTWHLUAqyTc1_1sAlTYMpvsKppC5XIQoX0Ib_aKCYKYwtCrMLmeLia9hvDcWbG72WgszfAb41GDNsdJxux9fsbREgVDWh17FpAyQ8l0SNsrPnoFJtuTWYFJQ/s1600/91zsiEcb%252BtL.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1091" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinTeZRoQpiOlop5aRIC25pTWHLUAqyTc1_1sAlTYMpvsKppC5XIQoX0Ib_aKCYKYwtCrMLmeLia9hvDcWbG72WgszfAb41GDNsdJxux9fsbREgVDWh17FpAyQ8l0SNsrPnoFJtuTWYFJQ/s320/91zsiEcb%252BtL.jpg" width="218" /></a></div>
<i>On se dit que la première fois ça va être<br />
GÉNIAL.<br />
Et puis en fait c'est juste <br />
CHELOU.<br />
Ça fait parfois peur.<br />
Et puis en fait c'est...<br />
Flippant, beau,OMG !!!, Hott !!!, Sublime.<br />
Sinon on peut toujours s'y reprendre à plusieurs fois.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: medium;">192 pages</span><br />
<span style="font-size: medium;">14,90 €</span><br />
<span style="font-size: medium;">Aux éditions Eyrolles</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsvlLU_vxrM1hG91q5jQVEXAB7EQT_mb2EFdorEjV8f7l-1QG2SjFZO2UZJJZ28SQ4BgsViiRQcG72a80vmR1ESk6rLeBGb_M-Auq2SlI2NxaT8IRQfRQvP2WSS55afjwjUS1BMLCcRm0/s1600/40209633.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="425" data-original-width="318" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsvlLU_vxrM1hG91q5jQVEXAB7EQT_mb2EFdorEjV8f7l-1QG2SjFZO2UZJJZ28SQ4BgsViiRQcG72a80vmR1ESk6rLeBGb_M-Auq2SlI2NxaT8IRQfRQvP2WSS55afjwjUS1BMLCcRm0/s320/40209633.jpg" width="239" /></a></div>
<i>Des corps en transition, qui se libèrent de ce qui les oppresse. Chaque personnage est en quête d'un renouveau, d'une identité, d'amour...Ils s'affirment ou s'enferment, consciemment ou non, pour s'accepter et vivre libres. Ils muent, au sens propre comme au figuré. Ils s'observent et s'analysent sous toutes les coutures, s'imposent et se dissèquent pour se comprendre et comprendre leur monde.<br />
</i></div>
<i><br />
</i> <span style="font-size: medium;">240 pages</span><br />
<span style="font-size: medium;">24 €</span><br />
<span style="font-size: medium;">Aux éditions Lapin</span><br />
<i></i>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEip1W45aC3-dphyphenhyphenEv4TyaIlYKhR2DwDSOPXKItTSAQ2C_dKGK2B0S57oA5QiS3KZKZ_LqhwnMwS3MNdAyuB0ASeTzHDuBwxJxM3GoFbLz-9vLMfLX4lskhRhfOg4r6a4-qUVUOh-0yaTvI/s1600/Castro_Zuttion_Appelez-moi%252BNathan_couv.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1138" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEip1W45aC3-dphyphenhyphenEv4TyaIlYKhR2DwDSOPXKItTSAQ2C_dKGK2B0S57oA5QiS3KZKZ_LqhwnMwS3MNdAyuB0ASeTzHDuBwxJxM3GoFbLz-9vLMfLX4lskhRhfOg4r6a4-qUVUOh-0yaTvI/s320/Castro_Zuttion_Appelez-moi%252BNathan_couv.jpg" width="225" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><i><br /></i></i>
<i><i>Nathan est né Lila, dans un corps de fille. Un corps qui ne lui a jamais convenu, il décide alors de corriger cette erreur génétique avec le soutien indéfectible de sa famille, ses amis, ses profs et, à seize ans, des injections de testostérone de 0,8 mg par mois. Quitte à devenir quelqu'un, autant que ce soit vous-même.</i></i></div>
<i> </i> <i><br />
</i><span style="font-size: medium;">144 pages</span><br />
<span style="font-size: medium;">16,50 €</span><br />
<span style="font-size: medium;">Aux éditions Payot, collection Graphic</span>Tomhttp://www.blogger.com/profile/16360981046070995350noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-1236981705210528696.post-18865231199228748642018-08-29T05:59:00.000+02:002019-09-26T11:22:26.282+02:00Tour du monde de l'édition jeunesse #1 : Le Maroc | Alya et les trois chats, de Amina Hachimi Alaoui et Maya Fidawi<div id="stcpDiv" style="left: -1988px; position: absolute; top: -1999px;">
1e étape de ce tour du monde de l'édition jeunesse au Maroc à la découverte des éditions Yanbow Al Kitab !</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxGHFjg5JsjAd7uuYO6e3EoZBN7eXW_1EQ-Ea3i3AyN7Y11X4atyA6qYnJaIGVRje84UoUFcueWHujk0U902Iy4rER4UdmonEbcp0si2PDXmVH4gYyFFUuG7TLjpQMNgtbIGCZm4-Je6s/s1600/7_lieues_et_1_livre_tour_du_monde_litterature_edition_jeunesse_01_maroc_yanbow_al_kitab_alya_et_les_trois_chats.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="961" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxGHFjg5JsjAd7uuYO6e3EoZBN7eXW_1EQ-Ea3i3AyN7Y11X4atyA6qYnJaIGVRje84UoUFcueWHujk0U902Iy4rER4UdmonEbcp0si2PDXmVH4gYyFFUuG7TLjpQMNgtbIGCZm4-Je6s/s1600/7_lieues_et_1_livre_tour_du_monde_litterature_edition_jeunesse_01_maroc_yanbow_al_kitab_alya_et_les_trois_chats.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Cette année, je vous avais promis <a href="https://7lieues1livre.wixsite.com/blog">un voyage autour du monde avec Noémie</a>. Elle a parcouru le globe depuis <a href="http://www.lavoixdulivre.fr/2018/01/tour-du-monde-de-ledition-jeunesse-7.html">notre rencontre en début d’année sur le blog</a>… <b><span style="color: #cc0000;">De l’Inde au Canada en passant par la Nouvelle-Zélande, elle m’a envoyé, comme des cartes postales du bout du monde, des albums de toutes les maisons d’édition dans lesquelles elle a travaillé.</span></b> Et il est temps de vous les partager à mon tour !</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">La rentrée est, je crois, le moment parfait pour se lancer dans cette aventure dépaysante… Alors si vous êtes partant·es, <b><span style="color: #0b5394;">enfilez vos babouches et mettez un peu de crème solaire : cette semaine, nous partons au Maroc pour une aventure familiale et féline…</span></b></span></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEggRJZco5gjioN-c3mY0YD94t6GLbkbn9HwCZVZOmm8Tu8hVE3bZR5Fj8H-mPhgOzhWzbdRN9uvJxChjxhZqDnEH8J_tMmL4zTjCjxVS5C9bnmSaOrwvsIukeewWaE8obWTAFGty28sBfg/s1600/alya_et_les_trois_chats_yanbow_al_kitan_amina_hachimi_alaoui_maya_fidawi_7_lieues_1_livre_noemie_bellanger+%25282%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEggRJZco5gjioN-c3mY0YD94t6GLbkbn9HwCZVZOmm8Tu8hVE3bZR5Fj8H-mPhgOzhWzbdRN9uvJxChjxhZqDnEH8J_tMmL4zTjCjxVS5C9bnmSaOrwvsIukeewWaE8obWTAFGty28sBfg/s1600/alya_et_les_trois_chats_yanbow_al_kitan_amina_hachimi_alaoui_maya_fidawi_7_lieues_1_livre_noemie_bellanger+%25282%2529.jpg" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Les trois chats de Myriam sont inquiets… Depuis quelques mois, le ventre de Myriam gonfle sans cesse. Ils le sentent : quelque chose arrive. Quelque chose qui ressemble à un bébé… et un peu moins d’amour pour eux trois. Myriam continuera-t-elle toujours de les cajoler comme avant ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Cet album au <b><span style="color: #0b5394;">thème classique</span></b> (vu et relu en littérature jeunesse) a du mal à se distinguer par sa narration. <b><span style="color: #0b5394;">Le ton est simple, voire didactique</span></b> : on tire un peu le lecteur ou la lectrice par la main… <b><span style="color: #0b5394;">Les personnages sont attachants mais peinent à rattraper l’histoire qui manque d’épaisseur</span></b>, de contenu et de subversion. Rien de plus simple que des personnages chats pour attendrir ses lecteur·rices, non ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="color: #0b5394; font-size: large;">Cependant, <i>Alya et les trois chats</i> arrive à se distinguer parmi toute la production francophone justement par sa spécificité culturelle.</span></b></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6ParhFO8Gh2H2AohpmIG04U56JKbuMvPmte92HNtxoQcVwp1NWqziQdGgMtSlAs0-zXebppPIKTonHNOjDXFbl_LkbzD-1wTAWnz-oMI1RdZH2rjUj9dX6irceGcPCCc1abZUA9vMuX8/s1600/alya_et_les_trois_chats_yanbow_al_kitan_amina_hachimi_alaoui_maya_fidawi_7_lieues_1_livre_noemie_bellanger+%25287%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6ParhFO8Gh2H2AohpmIG04U56JKbuMvPmte92HNtxoQcVwp1NWqziQdGgMtSlAs0-zXebppPIKTonHNOjDXFbl_LkbzD-1wTAWnz-oMI1RdZH2rjUj9dX6irceGcPCCc1abZUA9vMuX8/s1600/alya_et_les_trois_chats_yanbow_al_kitan_amina_hachimi_alaoui_maya_fidawi_7_lieues_1_livre_noemie_bellanger+%25287%2529.jpg" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Il faut savoir qu’il est toujours difficile pour un (petit) éditeur de produire des livres dans une langue parlée plus largement dans d’autres pays / continents que dans son propre pays. (J’en reparlerai à travers ma propre expérience dans la maison d’édition irlandaise Little Island qui est pour sa part en concurrence avec tout l’immense marché anglophone.)</div>
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
Pour un album comme celui-ci, <b><span style="color: #0b5394;">sa spécificité de présenter la culture marocaine est donc à la fois</span></b><br />
<ul>
<li><b>un <span style="color: #0b5394;">inconvénient </span>: il est plus difficile de vendre ce livre dans d’autres cultures </b>car la mondialisation a souvent tendance à privilégier comme support d’identification pour les lecteur·rices des histoires et des personnages d’une culture occidentale / européenne / américaine ;</li>
</ul>
<ul>
<li><b>mais aussi un <span style="color: #0b5394;">avantage </span>: cela permet ainsi de distinguer le livre de la masse </b>et d’entrer justement, à travers une histoire simple et universelle, dans une culture plus dépaysante pour un·e lecteur·rice francophone. (Qu’il vive en France métropolitaine, dans certains DOM-TOM ou au Canada par exemple.) Le schéma d’<i>Alya et les trois chats </i>est classique mais l’univers dans lequel il est construit ne l’est pas.</li>
</ul>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: large;"><span style="color: #0b5394;">Le Maroc entre donc à petits pas </span>entre les pattes des trois chats, à travers les babouches qui bousculent leurs moustaches ou sur les fonds carrelés colorés des jardins marocains qui rappellent les patios des riads.</span></b></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAr0cxLkthd3LU_YCJ-qoeLWwXfKEy6xd3foe4vM3UQg1pTrcu49OEfQXr-sDfZkiIDd8Du7aEFmHR4m2LAxaH7pR2CM3sGNNpDLV4rJL_2y5c8yvoH_Xrn9EnPtFwL87o97BItCHVkRQ/s1600/alya_et_les_trois_chats_yanbow_al_kitan_amina_hachimi_alaoui_maya_fidawi_7_lieues_1_livre_noemie_bellanger+%25283%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAr0cxLkthd3LU_YCJ-qoeLWwXfKEy6xd3foe4vM3UQg1pTrcu49OEfQXr-sDfZkiIDd8Du7aEFmHR4m2LAxaH7pR2CM3sGNNpDLV4rJL_2y5c8yvoH_Xrn9EnPtFwL87o97BItCHVkRQ/s400/alya_et_les_trois_chats_yanbow_al_kitan_amina_hachimi_alaoui_maya_fidawi_7_lieues_1_livre_noemie_bellanger+%25283%2529.jpg" width="400" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhWykr_xg6AEZhu6t1CDsJ4jn3EdqKVuh1wfTtnjs2ZlCPlUkq3zj7yzX7At82VgUc-U8powcLaU5IjQtALHataENebpFy12Jv4d0ee2kXdDPyp0vb5iUoyasrLJyFO0WTYIBOha2kVTn0/s1600/alya_et_les_trois_chats_yanbow_al_kitan_amina_hachimi_alaoui_maya_fidawi_7_lieues_1_livre_noemie_bellanger+%25284%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhWykr_xg6AEZhu6t1CDsJ4jn3EdqKVuh1wfTtnjs2ZlCPlUkq3zj7yzX7At82VgUc-U8powcLaU5IjQtALHataENebpFy12Jv4d0ee2kXdDPyp0vb5iUoyasrLJyFO0WTYIBOha2kVTn0/s400/alya_et_les_trois_chats_yanbow_al_kitan_amina_hachimi_alaoui_maya_fidawi_7_lieues_1_livre_noemie_bellanger+%25284%2529.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="color: #0b5394;">Le trait, à la fois expressif et décoratif</span>, donne vie aux personnages et à ce voyage au nord du continent africain.</b></div>
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
<b><span style="color: #0b5394;">Pour travailler cet univers et s’imprégner du quotidien marocain, de l’architecture et des motifs du pays, Maya Fidawi a d’ailleurs été invitée à venir vivre quelques jours à Tanger</span></b> par Amina Hachimi Alaoui, l’éditrice et autrice du livre. Les premiers croquis construisaient en effet des décors qui rappelaient plutôt le Liban — où l’illustratrice habite — que le Maroc.</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
Celle-ci ose aussi <b><span style="color: #0b5394;">des plans différents</span></b>, et c’est notamment ce qui a séduit Noémie dans son travail : on peut passer d’une scène large aux décors riches à un plan extrêmement rapproché, au niveau des chats qui se frottent aux jambes de leur maîtresse.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7lihV02Nmu94Zc_Atl_ML_Bi4XL0QcsBAaByqASHvRa2j1brmMrwfXa0R6HpU1exFG8Kzx9AgILwp2uzuuR0k8hiHy5Hb2n4Pjmrwwvg8ytygS_HJQB-sCe4ruyHNaqhBDR2_BK2QQqA/s1600/alya_et_les_trois_chats_yanbow_al_kitan_amina_hachimi_alaoui_maya_fidawi_7_lieues_1_livre_noemie_bellanger+%25285%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7lihV02Nmu94Zc_Atl_ML_Bi4XL0QcsBAaByqASHvRa2j1brmMrwfXa0R6HpU1exFG8Kzx9AgILwp2uzuuR0k8hiHy5Hb2n4Pjmrwwvg8ytygS_HJQB-sCe4ruyHNaqhBDR2_BK2QQqA/s400/alya_et_les_trois_chats_yanbow_al_kitan_amina_hachimi_alaoui_maya_fidawi_7_lieues_1_livre_noemie_bellanger+%25285%2529.jpg" width="400" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnQKVZ61eLe4CtkXM8iJXB9Sb2aXJH369a4Hyg_Rgl8EtyisWvWp66ROe4dBJa_1OMo5SDrV5Rr8hK6q-_zlE9W3tj06LsqPfdlWb6uKZz-gJ5qNV9qMxWjxG2R19tFGUZ4NcP8dQstlY/s1600/alya_et_les_trois_chats_yanbow_al_kitan_amina_hachimi_alaoui_maya_fidawi_7_lieues_1_livre_noemie_bellanger+%25288%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnQKVZ61eLe4CtkXM8iJXB9Sb2aXJH369a4Hyg_Rgl8EtyisWvWp66ROe4dBJa_1OMo5SDrV5Rr8hK6q-_zlE9W3tj06LsqPfdlWb6uKZz-gJ5qNV9qMxWjxG2R19tFGUZ4NcP8dQstlY/s400/alya_et_les_trois_chats_yanbow_al_kitan_amina_hachimi_alaoui_maya_fidawi_7_lieues_1_livre_noemie_bellanger+%25288%2529.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="color: #0b5394;">Cette plongée dans le cœur d’une famille marocaine nous permet d’ailleurs de nous interroger sur la place des femmes dans leur société. </span></b>Dans cette histoire de maternité, aucun personnage masculin n’est représenté. Sami, le père, est nommé quand le départ pour la clinique s’impose, mais seules Myriam, future maman, et la grand-mère, qui n’est même pas nommée, apparaissent.</div>
<div style="text-align: justify;">
Amina Hachimi Alaoui a ainsi veillé, dans le deuxième volume, à donner une vraie place à ce père qu’elle trouvait trop absent elle aussi rétrospectivement dans <i>Alya et les trois chats</i>.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="color: #0b5394;">Cette plongée chaleureuse dans la culture marocaine vous convaincra donc peut-être de choisir — plutôt qu’un Petit Ours Brun ou un énième album sur la grossesse — <i>Alya et les trois chats</i>. </span></b>Cet album se distingue malgré son thème classique avec avec un univers dépaysant qui n’enlève rien à l’universalité de l’histoire et séduit par ses couleurs aussi douces que ses chats.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: large;">De quoi ravir les mirettes et faire voyager un peu avant notre prochaine escale ailleurs dans le monde...</span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNFBn17m9ZKTHmvLYAEBxPEAOgt6qdqcGuWX-9ZsJY5weEptGdT7R5cjzOY7HvMZanYlmhuvTGjkToJ0n62BrPATjH_m6QkfNnLM1CPMFvFCpeSmi-xb_0ND2mRpYeTi-2Cqzy5BQZ6fE/s1600/alya_et_les_trois_chats_yanbow_al_kitan_amina_hachimi_alaoui_maya_fidawi_7_lieues_1_livre_noemie_bellanger_tome_2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="679" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNFBn17m9ZKTHmvLYAEBxPEAOgt6qdqcGuWX-9ZsJY5weEptGdT7R5cjzOY7HvMZanYlmhuvTGjkToJ0n62BrPATjH_m6QkfNnLM1CPMFvFCpeSmi-xb_0ND2mRpYeTi-2Cqzy5BQZ6fE/s400/alya_et_les_trois_chats_yanbow_al_kitan_amina_hachimi_alaoui_maya_fidawi_7_lieues_1_livre_noemie_bellanger_tome_2.jpg" width="282" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pour ma part, je suis curieux de découvrir la suite des aventures d’<i>Alya et des trois chats</i>. <b><span style="color: #e06666;">Noémie m’a promis une suite encore meilleure, beaucoup plus axée sur la culture marocaine, et notamment sur la Fête du Mouton.</span></b> <b>Elle pose des problématiques moins universelles mais offre ainsi un album beaucoup plus riche, notamment culturellement.</b></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais <b><span style="color: #3d85c6;">Yanbow Al Kitab publiant d’abord ses livres en arabe avant de les éditer en français</span></b> (du moins les albums qui parleront à un public francophone ou international), celui-ci n’est pas encore traduit.</div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Heureusement que j'ai de quoi patienter : les cartes postales livresques de Noémie ne sont pas terminées !</b></div>
<div style="text-align: center;">
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: x-large;">_</span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgD4kKenp1qwnphGjBcAIZ8S_g-I2dI3lviCeUYT3_5vItoVkE-NArWQRauDceVk8vFAzv7P-zgRgM7GNQZHZBsBZ2DDAKU3lONx5seN0Mfoemqwk9uYFBdEuUjAK-UrBWIQyRZGvehco8/s1600/alya_et_les_trois_chats_yanbow_al_kitan_amina_hachimi_alaoui_maya_fidawi_7_lieues_1_livre_noemie_bellanger_arabe.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="737" data-original-width="750" height="314" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgD4kKenp1qwnphGjBcAIZ8S_g-I2dI3lviCeUYT3_5vItoVkE-NArWQRauDceVk8vFAzv7P-zgRgM7GNQZHZBsBZ2DDAKU3lONx5seN0Mfoemqwk9uYFBdEuUjAK-UrBWIQyRZGvehco8/s320/alya_et_les_trois_chats_yanbow_al_kitan_amina_hachimi_alaoui_maya_fidawi_7_lieues_1_livre_noemie_bellanger_arabe.jpg" width="320" /></a><i>Le ventre de Myriam gonfle... puis gonfle... comme un ballon !</i><br />
<i>Minouche, Pacha et Amir se demandent avec inquiétude : « Nos habitudes vont-elles changer avec l'arrivée de bébé Alya ? »</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: medium;">32 pages</span><br />
<span style="font-size: medium;">13 €</span><br />
<span style="font-size: medium;">Aux éditions Yanbow Al Kitab (distribuées en France)</span><br />
<span style="font-size: medium;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
</div>
<span style="color: #0b5394;"><b>(Ci-contre, la version arabe <i>d'Alya et les trois chats</i>.)</b></span></div>
Tomhttp://www.blogger.com/profile/16360981046070995350noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-1236981705210528696.post-85680226256756729342018-08-22T05:59:00.000+02:002019-09-26T11:23:31.991+02:00Et si jamais on tombait vraiment amoureux ? | Brexit Romance, de Clémentine Beauvais<div id="stcpDiv" style="left: -1988px; position: absolute; top: -1999px;">
Le nouveau Beauvais : tragi-comédie moderne et grinçante entre un Tinder franglish et un opéra prodigieux.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9KSvsIzk7R6YBP3BUcD-pEw9mxmDYK00GKHR1SarmtTBMui_k3xDwXrbktl7PAD-mM9w_3psNXwbYhq_pLP4mniQWWCuNyYoZwQQHakOndaGP-nZ6uL6tUuP7J4GcoH0_rP8_zEMzfjk/s1600/brexit+romance+clementine+beauvais+sarbacane+exprim.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1005" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9KSvsIzk7R6YBP3BUcD-pEw9mxmDYK00GKHR1SarmtTBMui_k3xDwXrbktl7PAD-mM9w_3psNXwbYhq_pLP4mniQWWCuNyYoZwQQHakOndaGP-nZ6uL6tUuP7J4GcoH0_rP8_zEMzfjk/s640/brexit+romance+clementine+beauvais+sarbacane+exprim.jpg" width="402" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Acte I, scène 1. Dans un train Eurostar filant sous la Manche. Marguerite Fiorel, jeune prodige de l’opéra français, discute avec son professeur, Pierre Kamenev, intellectuel cultivé aussi protecteur que misanthrope.</div>
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
<i>« ‘Vous faites votre malin, mais si jamais je tombais vraiment amoureuse de lui ? (…) Je veux dire,’ dit Marguerite, ‘tomber amoureux à force de faire semblant.’ »</i></blockquote>
<div style="text-align: justify;">
Et hop, <span style="color: #f7a24f;"><b><span style="font-size: medium;">dans ce prologue-dialogue d’une justesse confondante (comme tous ceux qui suivront) est placé tout ce qui fait la réussite de ce grand roman qui n’a rien à envier à l’art total qu’est l’opéra</span> </b></span>:</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<ul>
<li style="text-align: justify;">La peinture de cette <b>force incontrôlable que sont les sentiments</b> ;</li>
<li style="text-align: justify;"><b>La mise en scène — inégalable en faux-semblants — de nos vies</b> (qu’on soit <i>rosbeef</i> ou <i>froggies</i>) ;</li>
<li style="text-align: justify;">La <b>modernité <i>absolutly lovely</i> et prodigieuse de la plume</b> de Clémentine Beauvais.</li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote class="tr_bq">
<i>« C’est très compliqué, songea-t-elle tout en sortant du four un tas de petits chaussons au pesto et au poivron qu’elle avait elle-même confectionnés en regardant une vidéo Tasty qui donnait l’impression que la recette était à la fois facile et rapide, alors qu’elle avait été épouvantablement fastidieuse et salissante. »</i></blockquote>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.lavoixdulivre.fr/2016/08/songe-la-douceur-clementine-beauvais.html"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1005" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjffMP1NycZDS2l3X4R_5-NhRDBZAmbGZzxtB3Sdqal5tCsXgwcc4Vt9AYD0EapnEmoRAKwJ_nBZWcPlkfYL0devW1Ip1o0-SdvGNEIXXpvQ_gECrZNIRPZWFyGArLRtNJNfKvCbcfEjtY/s200/Songe+%25C3%25A0+la+douceur+La+Voix+du+Livre.jpg" width="125" /></a><a href="http://www.lavoixdulivre.fr/2015/05/peut-etre-que-la-mochete-ca-fait-murir.html"><img border="0" data-original-height="1270" data-original-width="798" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi24uyntDmozxdBFQl6wFHC7PviIYTA8FBVfBQdvDbZJZGNq3mNTXeKk0-LOMbqGl-4NNvVYSUGoULGResa8kS5wPDqVYx5lqFK00xv7k7_MWp8qj2aCIbKjDjOky-XGknKdXCCfwRX7oE/s200/Les+Petites+Reines+Cl%25C3%25A9mentine+Beauvais+Exprim+Sarbacane.jpg" width="125" /></a><a href="http://www.lavoixdulivre.fr/2017/10/le-triomphe-de-lenfance-bibi-scott-de.html"><img border="0" data-original-height="579" data-original-width="400" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-dzi19sW-ky4iV81DRBJqTt-tBe7TQzGaZ3dcOm8uFMlw61xoZdBQmgAyIV2UgXzvpI0wtRvIWO3N5U3-pvKoJwjOtbaa4Zxkc2yyfP9TJnkUMuk39In6Wqznx3qYMa5Zxjxz7ZnvqBw/s200/bibi+scott+chasse+au+scoop+clementine+beauvais+zelda+zonk+rageot+la+voix+du+livre.jpg" width="138" /></a><a href="http://www.lavoixdulivre.fr/2016/05/les-royales-baby-sitters-clementine.html"><img border="0" data-original-height="826" data-original-width="600" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOrCWeDswevmVLKTnXoCiI05qOW2Km8aIshHUCD2565JIim7kvYPiqQQlP-7HsvqvfrcA-izv-GL1o7H2yOKg4A4SIiWhzjVm6LI4RtFtSHHpACTFWuKvC0T9eoL7XOKHkfsZNdaI8fe4/s200/Les+Royales+Baby+Sitters+Hachette+romans+Cl%25C3%25A9mentine+Beauvais+Becka+Moor.jpg" width="145" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
Pour découvrir mes chroniques des précédents livres de <a href="http://www.lavoixdulivre.fr/search/label/Cl%C3%A9mentine%20Beauvais">Clémentine Beauvais</a>, suivez les couvertures !</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
À travers l’histoire de cette jeune soprano qui va croiser la route de la créatrice de la start-up <i>top secret </i>« Brexit Romance », Clémentine Beauvais met en scène à elle toute seule <b><span style="color: #f7a24f;">une intrigue aussi large que profonde</span></b>. Dans les différents décors qui se succèdent avec fluidité, les personnages (nombreux mais tous épais) <b><span style="color: #f7a24f;">montent sans le savoir une pièce qui ressemble à la vie</span></b>. Leurs dialogues vivants et incarnés comme leurs actions chorégraphiées peinent à cacher derrière les mises en scène des faux mariages (de Figaro ou du Brexit) leur petit théâtre personnel. Les masques et les apparences finissent par toutes tomber.</div>
<div style="text-align: justify;">
Tout le monde en prend peu à peu pour son grade : <b><span style="color: #f7a24f; font-size: medium;">l’autrice dépeint avec une acidité aussi drôle que déconcertante d’authenticité les luttes sociales de notre monde moderne mais aussi celles internes à chaque individu</span></b>.<br />
Ce roman presque social donne tout son sens au lectorat « jeunes adultes » qui s’y reconnaîtra plus que n’importe quel autre public. Clémentine Beauvais offre — jusqu’à la fin (ô combien vivante et vibrante comme la jeunesse) — un miroir de notre monde en pleine mutation — <i>uberrisation, startupisation, jeunisation, réseaux sociausisation</i>…</div>
<div style="text-align: justify;">
Cette peinture sublime (au sens burkien du terme, nous rappelle Clémentine Beauvais dans <i>Songe à la douceur </i>: aussi effrayante qu’attirante) trouve son apogée dans une scène de club de lecture qui cristallise <b><span style="color: #f7a24f;">toute la finesse et tout l’humour grinçant du roman</span></b>. Nos contradictions internes, les frottements inévitables entre les milieux sociaux, les luttes sociales (et féministes) et les bulles dans lesquelles on vit éclatent une à une, entre humour et drame, pour le meilleur et pour le pire.</div>
<blockquote class="tr_bq">
<i>« Parce qu’il était français aussi et qu’on ne disait pas, en français, de choses qui ne fussent pas un tant soit peu conflictuelles, juste par amusement. »</i></blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFgCwBRp5NfBFkk5ozmrCYkmYsDjLe8rWZe8xGSOarQJzKJYDDMgknskAJ6BMNG8xalOGx8drzYVtgtc4hvh_uhiRvsglBsihljpE9Jan6dU-J5hXSfuqV9v1NeRwgqR6J2VBE8gp6uoY/s1600/brexit+romance+test+1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1600" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFgCwBRp5NfBFkk5ozmrCYkmYsDjLe8rWZe8xGSOarQJzKJYDDMgknskAJ6BMNG8xalOGx8drzYVtgtc4hvh_uhiRvsglBsihljpE9Jan6dU-J5hXSfuqV9v1NeRwgqR6J2VBE8gp6uoY/s400/brexit+romance+test+1.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: small;">Avec mon amie Julie, on est prêt·es à utiliser Brexit Romance ! Faudrait juste que l'un·e de nous soit Anglais·e pour que ça marche vraiment...</span></td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On retrouve aussi cette multiplicité dans son écriture : l’adéquation entre fonds et forme est parfaite. Là où nos personnages s’embourbent et se dépêtrent tant bien que mal dans leurs contradictions personnelles, <b><span style="color: #f7a24f; font-size: medium;">Clémentine Beauvais s’épanouit dans cette écriture à plusieurs niveaux, riche (et brillante !) :</span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<ul>
<li style="text-align: justify;">Elle <b>mêle avec humour les langues </b>(du français au <i>franglish</i> en passant par l’anglais) ;</li>
<li style="text-align: justify;">Les registres littéraires se frottent naturellement les uns aux autres, <b>de la comédie à la tragédie, sans manquer de provoquer les étincelles que sont l’ironie ou l’absurde</b> (quel dénouement théâtral !, presque grotesque, qui traduit l’absurdité de notre société) ;</li>
<li style="text-align: justify;">Clémentine Beauvais joue (ce n’est pas sans rappeler la narratrice de <i>Songe à la douceur</i>) avec <b>les registres de langue</b> — du soutenu littéraire aux hashtags et autres messages WhatsApp — <b>qui font miroiter le mélange socio-culturel des personnages</b>.</li>
</ul>
<blockquote class="tr_bq">
<i>« Au petit matin, on appela toute une colonie d’Uber et de taxis, et les uns et les autres montèrent dans ceux-ci ou ceux-là selon leurs inclinations idéologiques, pour se rendre à la Cour. »</i></blockquote>
<div style="text-align: justify;">
Cette verve percutante et pertinente, usant des codes numériques modernes et d’un rythme poétique qui fait respirer la narration, est <span style="color: #f7a24f; text-align: justify;"><b>un fil brillamment tendu entre humour et drame</b></span><span style="text-align: justify;">. Clémentine Beauvais semble le faire bouger du bout du doigt sans jamais se déséquilibrer, comme elle joue des clichés pour mieux les pointer, les questionner, les détourner et en rire.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxUiJ2-f3CO-aa5qI-NtJ6krtBdpfsm2e5hLLiyEcamkoJHwEq_DpWpgHzrIZX1qKh4OVEd0nlwFHhse09wgBhHixpBEN6UvABvRcsyxI9EK_gq-JkvgRx081ucq-ZXilL-OAoKgE1sII/s1600/brexit+romance+montage.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1005" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxUiJ2-f3CO-aa5qI-NtJ6krtBdpfsm2e5hLLiyEcamkoJHwEq_DpWpgHzrIZX1qKh4OVEd0nlwFHhse09wgBhHixpBEN6UvABvRcsyxI9EK_gq-JkvgRx081ucq-ZXilL-OAoKgE1sII/s400/brexit+romance+montage.jpg" width="251" /></a></div>
<br />
Les personnages, proches de ceux de grands romans (un lapin blanc n’est jamais bien loin), de poésies (à la Baudelaire ou la Fauve) ou de notre terrifiant réel (quelle audace grinçante de caster ces politiques !), sont aussi archétypaux qu’originaux. Leur justesse tient de cette dualité : ils ont beau chercher à l’éviter, chacun finit (comme nous tou·tes ?) par entrer dans une case. La tension entre eux tient alors dans le combat pour l’accepter ou s’en sortir.</div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="color: #f7a24f;">Leur diversité permet d’enrichir encore le roman qu’on ne relira jamais assez pour en trouver toutes les facettes, à l’image de la relation Marguerite-Kamenev, qui incarne toute la complexité du roman</span></b> : du tutorat à l’amour en passant par la famille ou l’amitié, on ne sait jamais trop, comme eux (et avec bonheur), où en sont ces deux-là. Ils sont le nœud des intrigues sentimentales de cette pièce tragi-comique et <b><span style="color: #f7a24f;">ramènent sans cesse à cette interrogation aussi moderne et générationnelle qu’universelle : et si jamais on tombait vraiment amoureux·ses ?</span></b><br />
<b>Peut-on faire indéfiniment <i>comme si</i> ?</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #f7a24f; font-size: medium;"><b>Cette question, comme le reste du roman, picote, chatouille et émeut de justesse et fait résonner <i>Brexit Romance </i>aussi longtemps qu’un « Je veux vivre » de Gounod, chanté avec sincérité.</b></span></div>
<div style="text-align: center;">
<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: inherit; font-size: x-large;">_</span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgEHFNn6AUvaasV1zvVPh0wWI4Ah2yki5I8IZ7pj8PYluz13pwmQ8FEYLCY8ua8uSo36mSQ4VUVRHL6zu8Fv7yI-zPrGH4rDlICmyh51ghefkdFC0gbMaEra2b7edSPN5xJW5zMcqnQZY4/s1600/brexit+romance+clementine+beauvais+sarbacane+exprim.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1005" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgEHFNn6AUvaasV1zvVPh0wWI4Ah2yki5I8IZ7pj8PYluz13pwmQ8FEYLCY8ua8uSo36mSQ4VUVRHL6zu8Fv7yI-zPrGH4rDlICmyh51ghefkdFC0gbMaEra2b7edSPN5xJW5zMcqnQZY4/s320/brexit+romance+clementine+beauvais+sarbacane+exprim.jpg" width="201" /></a></div>
<i>Juillet 2017 : un an que « Brexit means Brexit » !</i><br />
<i>
Ce qui n’empêche pas la rêveuse Marguerite Fiorel, 17 ans, jeune soprano française, de venir à Londres par l’Eurostar, pour chanter dans </i>Les Noces de Figaro<i> ! À ses côtés, son cher professeur, Pierre Kamenev.</i><br />
<i>
Leur chemin croise celui d’un flamboyant lord anglais, Cosmo Carraway, et de l’électrique Justine Dodgson, créatrice d’une start-up secrète, BREXIT ROMANCE. Son but ? Organiser des mariages blancs entre Français et Anglais… pour leur faire obtenir le passeport européen.</i><br />
<i>
Mais pas facile d’arranger ce genre d’alliances sans se faire des noeuds au cerveau – et au coeur !</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: medium;">456 pages</span><br />
<span style="font-size: medium;">17,00 €</span><br />
<span style="font-size: medium;">Aux éditions Sarbacane, collection Exprim'</span></div>
Tomhttp://www.blogger.com/profile/16360981046070995350noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1236981705210528696.post-65334078879508043532018-07-19T07:00:00.000+02:002018-07-19T07:00:00.317+02:00De mai 68 à mai 2018 : une littérature pour passer le flambeau ? | Booktube et la blogo en livre 2018<div id="stcpDiv" style="left: -1988px; position: absolute; top: -1999px;">Trois livres révolutionnaires entre mai 68 et mai 2018 pour fêter la littérature jeunesse #BBenLivre2018 </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKj2591sgci6n2IBgAoTc6wuwtNXTLFnYkL-SPb3SLAvjyRIYLQRQ-8b4kN_j6BOOVMWMs55747npJLMRsSmNbwTk099OAZCRVc4kOcamJni6emrvnbaR58JEPf8o-orxF4z0o8nrCGOE/s1600/bbenlivre+revolution.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="816" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKj2591sgci6n2IBgAoTc6wuwtNXTLFnYkL-SPb3SLAvjyRIYLQRQ-8b4kN_j6BOOVMWMs55747npJLMRsSmNbwTk099OAZCRVc4kOcamJni6emrvnbaR58JEPf8o-orxF4z0o8nrCGOE/s1600/bbenlivre+revolution.jpg" /></a></div><br />
<div style="text-align: justify;"><b><span style="color: #f1c232;">En mai 2018, on a parlé sans cesse du cinquantenaire de mai 68 :</span></b> on l’a célébré, on s’est remémoré ce mois de révolution et ceux qui ont précédé / suivi, on a revécu en souvenirs cette année libératrice, on a même recréé des AG (Assemblées Générales) voire des occupations.</div><div style="text-align: justify;">Mais dans les rues, à côté, en mai 2018, il y a eu d’autres AG, d’autres occupations. Peut-être moins fortes, peut-être moins mobilisées, peut-être avec moins de pavés mais avec autant de mots, de lacrymogènes et de doutes. Et ça, tout le monde l’oubliait, jusque au théâtre de l’Odéon à Paris duquel ont été virés avec des CRS les jeunes qui voulaient venir prendre la parole pour parler des luttes qui se tiennent aujourd’hui en dehors du théâtre dans lequel on recréait fictivement une occupation datant de 50 ans.</div><div style="text-align: justify;"><b><span style="color: #f1c232;">Il y avait comme un non-sens, non ?</span></b></div><div style="text-align: justify;">Parce que quand sont venues, au milieu des archives et documentaires qui permettaient de se souvenirs et de mieux (re)comprendre ces évènements, les revendications — les nôtres — celles contre la loi ORE ou celles contre toutes les réformes gouvernementales, de la SNCF aux hôpitaux en passant par le statut des auteur·rices ; quand sont venues les grèves, les manifestations et tout le reste, je me suis demandé ce qu’il fallait faire de toutes ces commémorations.</div><div style="text-align: justify;"><b><span style="color: #f1c232; font-size: large;">Se souvenir, d’accord, mais ensuite ?</span></b></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;">Et ce que j’ai aimé trouver, en littérature pour adolescent·es, c’est quelque chose de différent, loin du souvenir-soupir en manque d’une vieille révolution de cinquante ans. <span style="color: #f1c232;">Ce que j’ai aimé trouver, ce sont des récits pour <i>revivre</i> mai 68 et attiser ce début de feu propre à la jeunesse.</span></span></b></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuv3ygSHQ6R25YO3GIuqejQWQiFJjcfKyWpP1YW3eHiWtYO4QB-CqFOpICUEPzD96z-woFyGVA26M1P0ShhCbCPYFE7NOSI74pahwZshOfoR0Bd7hfJb-TkrMGKm6G3hLgPj_H9TWueMo/s1600/32381044_1751041601628928_5588738567997227008_o.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="1080" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuv3ygSHQ6R25YO3GIuqejQWQiFJjcfKyWpP1YW3eHiWtYO4QB-CqFOpICUEPzD96z-woFyGVA26M1P0ShhCbCPYFE7NOSI74pahwZshOfoR0Bd7hfJb-TkrMGKm6G3hLgPj_H9TWueMo/s200/32381044_1751041601628928_5588738567997227008_o.jpg" width="200" /></a></div><div style="text-align: justify;">On peut donc passer outre l’aspect autobiographique du roman de Paule du Bouchet (que vous connaissez peut-être déjà pour ses romans historiques comme <i>Chante, Luna</i>) parce que le roman n’a pas tant à vocation à raconter qui était Paule du Bouchet (et donc à se raconter soi pour simplement se souvenir) qu’à <span style="color: #f1c232;"><b>témoigner d’une époque, dépeinte avec beaucoup de réalisme</b></span>. Si vous lisez <i>68 année zéro</i>, vous serez plongé·es au cœur des évènements qui font éclater les pavés du quartier latin. Vous vivrez avec une énergie enflammée et un enrichissement historique et politique précis le mois de mai qui a fait se soulever des millions de français.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLOwi-oAoZ6sdL9qePVz2x9Bcx2Za3d_smFROV-ZgK-mmfMnOqBXFhaPBEilpK0ZCSsUTJOLfgJkC8mjm3C4I0nBFBrDHPjaLGsEorogM2fNZabf_zL_n6mBOs4Sas_f7daNBW8rUg_uQ/s1600/26240328_1614241965308893_2802494533012651892_o.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="1080" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLOwi-oAoZ6sdL9qePVz2x9Bcx2Za3d_smFROV-ZgK-mmfMnOqBXFhaPBEilpK0ZCSsUTJOLfgJkC8mjm3C4I0nBFBrDHPjaLGsEorogM2fNZabf_zL_n6mBOs4Sas_f7daNBW8rUg_uQ/s200/26240328_1614241965308893_2802494533012651892_o.jpg" width="200" /></a></div><div style="text-align: justify;"><i>Trois filles en colère</i> complète <i>68 année zéro</i> en se concentrant sur les années qui ont précédé mai 68. <b><span style="color: #f1c232;">Le processus politique, historique et sociétal qui a mené à cette révolution est dépeint de manière brillante et vivante à travers toutes les voix de ce récit épistolaire </span></b>(peut-être parfois trop nombreuses pour que chacune trouve sa singularité) et à travers les quelques articles de journaux ou photographies d’archives reproduites dans le roman qui se veut comme un coffre qu’on rouvre après quelques années passées dans le noir.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_4HSqvevVGj-so1faE3nBWl7ljSyMUukI_bZzjTgZqIF46a0CxDgjid6KbNRfP5aBh2iPfhYs6S1liLD6R4ineq7KU6_ZLvmujc44qkxhqEHFO_oXHpqjdYK6jg-GKSZ0CL2V3CPm5d0/s1600/9782211124393.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="747" data-original-width="744" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_4HSqvevVGj-so1faE3nBWl7ljSyMUukI_bZzjTgZqIF46a0CxDgjid6KbNRfP5aBh2iPfhYs6S1liLD6R4ineq7KU6_ZLvmujc44qkxhqEHFO_oXHpqjdYK6jg-GKSZ0CL2V3CPm5d0/s200/9782211124393.jpg" width="198" /></a>Le héros de Christian de Montella, quant à lui, permet encore un autre regard que ceux des parisiennes révolutionnaires des deux premières autrices ou des allemande et grecque d’Isabelle Pandazopoulos. Le roman ouvre au regard d’un personnage un peu pataud, engoncé dans son éducation parisienne un peu bourgeoise, qui va s’en sortir par la simple force de son amour pour une jeune révolutionnaire. <b><span style="color: #f1c232;">Il incarne avec justesse une figure plus immobile, plus soumise aussi de cette jeunesse de mai 68 et donne à voir un regard différent.</span></b></div><div style="text-align: justify;">Si j’étais moins convaincu par les dialogues et la brieveté de <i>Martin perché</i> qui empêchait de développer entièrement la profondeur des personnages et leur regard sur le monde, sonnant parfois faux ou moralisateur, ce roman, comme les deux autres, nous fait ressentir les vibrations des grèves et des révoltes qui résonnent étrangement avec ce qu’il se passe aujourd’hui.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Parce que finalement, la force de <i>68 année zéro</i>, de <i>Trois filles en colère</i> ou de <i>Martin perché </i>est d’abord d’avoir <b><span style="color: #f1c232;">des héro·ïnes incarné·es</span></b>. Chacun de ces romans est un témoin de parcours initiatiques. À travers les regards des héros et héroïnes — à travers celui qui m’a le plus touché de la jeune Paule du Bouchet qui porte le récit avec sa voix habilement travaillée, si justement et honnêtement adolescente — ils dépeignent leur ouverture au monde et leur passage à l’âge adulte. Le ton est maîtrisé et, comme les révolutions de mai 68, l’écriture est généreuse et énergique.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">Ces trois livres, dont deux sont aussi intrinsèquement féministes, permettent ainsi de se plonger au cœur de mai 68, mais aussi et surtout au cœur des sentiments d’adultes en devenir. <b>En ce sens ils résonnent particulièrement en littérature pour adolescent·es et à une époque où on brandit de nouveau le poing bien haut car ils s’adressent à <span style="color: #f1c232;">une jeunesse qui veut vivre — vivre sans limites.</span></b></span></div><blockquote class="tr_bq" style="text-align: center;"><b>Pour aller + loin : <span style="color: #f1c232;">rencontre entre Isabelle Pandazopoulos et Paule du Bouchet</span> sur Boîtamo !</b><br />
<iframe allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/CCRnN5tYf_I" width="560"></iframe></blockquote><div style="text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjda45PrpvjlD1HqveK2gBYinQ8Nka45wNi1L2bNBuDKBOKgSn6F8d8N-gnnxxuoAVOmbCwQ8BFEQcYGpgvXnRfYR-2zh2K0WoqwB9GEgZYGOJIl33SAq4ETbH4CD5Vso_zAOEKloWrgD4/s1600/36597864_663478160651790_8812405466911997952_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="302" data-original-width="960" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjda45PrpvjlD1HqveK2gBYinQ8Nka45wNi1L2bNBuDKBOKgSn6F8d8N-gnnxxuoAVOmbCwQ8BFEQcYGpgvXnRfYR-2zh2K0WoqwB9GEgZYGOJIl33SAq4ETbH4CD5Vso_zAOEKloWrgD4/s1600/36597864_663478160651790_8812405466911997952_n.jpg" /></a></div><blockquote class="tr_bq"><div style="text-align: justify;">Cet article a été écrit dans le cadre de <b><span style="color: #f1c232;">Booktube et la blogo en livre</span></b> ! Cette <a href="https://www.facebook.com/BBenLivre/?ref=bookmarks">chaîne d'articles et de vidéos de blogueur·ses</a> célèbre du 11 juillet au 22 juillet la littérature jeunesse en même temps que la fête du livre jeunesse <b><a href="https://www.partir-en-livre.fr/">Partir en livre</a></b> la célèbre dans toute la France !</div><div style="text-align: justify;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=q7dsI4D9yW8">Nathan explique tout ça en vidéo</a>... Et n'hésitez pas à suivre nos réseaux sociaux (@bbenlivre) pour participer au grand concours avec plus de 100 livres à gagner et ne pas manquer le live YouTube qui aura lieu dimanche 22 juillet 2018 !</div><div style="text-align: center;"><a href="https://www.youtube.com/channel/UC8GmaTvIaQQpMyOpgIxQYrw"></a><a href="https://www.youtube.com/channel/UC8GmaTvIaQQpMyOpgIxQYrw"><b>Demain, 20 juillet 2018, rendez-vous sur la chaîne YouTube de la géniale Cassandra Croque les mots !</b></a></div></blockquote><br />
<div style="text-align: center;"> <span style="font-family: inherit;">____________________</span></div><div style="text-align: justify;"><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirWjwUwFvJAdhql_2JBrCf7XFsIHY0WG3St7MsLbV3dsRDg-3PSa2L8c2kj5W2FSIhTS-oa38wgr_6qtOIeKNP29onuLXJNN33kC3yvLhQ8bU1v8D58jeTM-6QBilOZEAEjV47RIuLhIg/s1600/J01101.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1040" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirWjwUwFvJAdhql_2JBrCf7XFsIHY0WG3St7MsLbV3dsRDg-3PSa2L8c2kj5W2FSIhTS-oa38wgr_6qtOIeKNP29onuLXJNN33kC3yvLhQ8bU1v8D58jeTM-6QBilOZEAEjV47RIuLhIg/s320/J01101.jpg" width="208" /></a></div><i>En ce début de 1968, Maud a seize ans, et elle est loin de se douter que sa nouvelle vie a commencé. À la fin de l'année scolaire, le bac l'attend. Si tout va bien. Mais dans les rues, la soif de changement est là. La colère des étudiants explose. Alors que le Quartier latin est à feu et à sang, que les barricades se montent sous les fenêtres, la jeune fille écoute les Beatles, voudrait se coiffer comme la chanteuse Sylvie Vartan, fantasme sur la photo d'un certain Dany le Rouge et rêve de descendre dans la rue...</i><br />
Paule Du Bouchet se souvient de "son " mai 68. Un récit autobiographique qui mêle l'intime aux événements et restitue délicieusement le parfum d'une époque et son cri de révolte.</div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><br />
</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: large;">208 pages</span><br />
<span style="font-size: large;">9,90 €</span><br />
<span style="font-size: large;">Aux éditions Gallimard Jeunesse, collection Scripto</span></div><div style="text-align: center;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8jh9Z8fWET8nZLRCAcFonmiKYSXpac3X6ARMXXHG-76sulldytCkDgCrOftaytzC87uTbhSfSwsRmID40A1iSqgPcZMs81bVlLPBtqd8BX3Idx5E1y30xrBcIAeGHamLzzwO88bhnFnc/s1600/J00617.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1040" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8jh9Z8fWET8nZLRCAcFonmiKYSXpac3X6ARMXXHG-76sulldytCkDgCrOftaytzC87uTbhSfSwsRmID40A1iSqgPcZMs81bVlLPBtqd8BX3Idx5E1y30xrBcIAeGHamLzzwO88bhnFnc/s320/J00617.jpg" width="208" /></a></div><i>1966, un vent de révolte commence à souffler sur le monde.<br />
À Paris, Suzanne l'insoumise étouffe dans une famille bourgeoise qui n'attend que de la voir bien mariée. À Berlin-Ouest, la timide Magda espère éperdument retrouver sa famille qui vit de l'autre côté du mur, à l'Est. Au même moment, dans une Grèce écrasée par la dictature, la farouche Cléomèna tente de gagner sa vie en faisant la servante alors qu'elle rêve d'université et de lecture sans fin. Dans cette Europe meurtrie, elles ont un rêve commun : tracer leur chemin, découvrir l'amour et devenir des femmes libres.</i><br />
Un roman qui s'ouvre comme une valise pleine de secrets : des photos d'archives, des cartes, les notes d'un journal intime... et des lettres. Celles que s'envoient, par-delà les frontières, trois jeunes femmes emportées par la tourmente de Mai 68. On vibre, on aime, on désobéit avec elles, comme si on y était. <br />
Cinquante ans après Mai 1968, le roman fait revivre la montée des événements en France, en Allemagne et en Grèce de 1966 à fin 1968.</div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: inherit;"><br />
</span></div><div style="text-align: left;"><span style="font-size: large;">336 pages</span><br />
<span style="font-size: large;">13,50 €</span><br />
<span style="font-size: large;">Aux éditions Gallimard Jeunesse, collection Scripto</span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhp7JuNyqaL91aqQm3ddhAKG_iiqB0hbCi3akZpxuHj_G5hYoMzGgNvNCbu_7sKvnEyjBE6k9ofZrS6BfqMqFtH1RMFeF5FeGIqwXAWlRQsUvrr_V9zYG-5RI56Idp4Lvifor5baJE5Zjc/s1600/9782211124393+%25281%2529.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1093" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhp7JuNyqaL91aqQm3ddhAKG_iiqB0hbCi3akZpxuHj_G5hYoMzGgNvNCbu_7sKvnEyjBE6k9ofZrS6BfqMqFtH1RMFeF5FeGIqwXAWlRQsUvrr_V9zYG-5RI56Idp4Lvifor5baJE5Zjc/s320/9782211124393+%25281%2529.jpg" width="218" /></a></div><i>Hier, mon père est rentré de son cabinet à l'heure du dîner, a rassemblé toute la famille dans son bureau et nous a annoncé, funèbre, que Paris était " à feu et à sang ". Des échauffourées entre étudiants et CRS avaient lieu dans le Quartier Latin. Un après-midi, j'étais monté jusqu'à la rue Soufflot et à la rue Gay-Lussac. Où avais-je le plus de chance de tomber sur elle, sinon là, au coeur des événements...</i><br />
<i><br />
</i></div><span style="font-size: large;">96 pages</span><br />
<span style="font-size: large;">11,50 €</span><br />
<span style="font-size: large;">Aux éditions l'école des loisirs, collection Médium +</span><br />
<br />
<br />
Tomhttp://www.blogger.com/profile/16360981046070995350noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-1236981705210528696.post-31920992855404546202018-07-06T15:29:00.000+02:002018-07-06T15:54:13.792+02:00Pourquoi tu travailles en littérature jeunesse ? | Réponse en trois livres<div id="stcpDiv" style="left: -1988px; position: absolute; top: -1999px;">
Une réponse à une question épineuse pour les 8 ans du blog ! Joyeux anniversaire La Voix du Livre ! </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwA3umyt4jDm704HPJeaZgbddomcmADMltNjH_QRmhtnK1yCnhNyPophNYB1evoJO8yL7hZLPPAVg7BPm65kpi8WiCRhuomT7wR5oUAVAo_PX0Ap_4BEtHKP4VST8IcYeM-vbzyyMRJ0E/s1600/pourquoi_tu_travailles_en_litterature_jeunesse_blog_la_voix_du_livre.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwA3umyt4jDm704HPJeaZgbddomcmADMltNjH_QRmhtnK1yCnhNyPophNYB1evoJO8yL7hZLPPAVg7BPm65kpi8WiCRhuomT7wR5oUAVAo_PX0Ap_4BEtHKP4VST8IcYeM-vbzyyMRJ0E/s1600/pourquoi_tu_travailles_en_litterature_jeunesse_blog_la_voix_du_livre.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Quand je présente mes études et mon travail dans une maison d’édition de littérature pour la jeunesse et les adolescent·es, très souvent on me pose cette question :</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color: #63bb95; font-size: x-large;"><b>Mais pourquoi tu travailles en littérature jeunesse ?</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je suis toujours ravi d’y répondre parce qu’elle me permet de déblatérer une minute/heure/journée/vie sur tout ce qu’on manque à ne pas lire de la littérature jeunesse, MAIS (il n’y aurait pas d’article sans un mais) :<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="color: #d97b21;">1) Si j’avais dit que je travaillais pour une maison d’édition de littérature, on ne m’aurait pas posé cette question.</span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
En fait c’est un peu comme un <i>coming out</i>, tu le feras jamais si tu es hétéro. Je crois que les professionnel·les de l’édition jeunesse sont les LGBT+ de la littérature.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgU9XNDwPxY5IKb4aKyEwUv4_a7pPiqyfL-VHsgydtRyBP82jCibW1L5FRUp8ETA-8poOplwMPbpH3lEtGPIful2CeYYwILgmC3WM06Aq489fSp4ynWQM2a3pRVgINv_cOUNbwZiogoJJY/s1600/giphygay3.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="210" data-original-width="500" height="134" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgU9XNDwPxY5IKb4aKyEwUv4_a7pPiqyfL-VHsgydtRyBP82jCibW1L5FRUp8ETA-8poOplwMPbpH3lEtGPIful2CeYYwILgmC3WM06Aq489fSp4ynWQM2a3pRVgINv_cOUNbwZiogoJJY/s320/giphygay3.gif" width="320" /></a></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #d97b21;"><b>2) Cette question montre que la littérature jeunesse est encore une littéraire « minoritaire », secondaire, à laquelle il ne va pas de soi de s’y intéresser en tant qu’adulte.</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
Pourtant la littérature jeunesse est bien une littérature qui a toute sa valeur et qui mérite qu’on s’y intéresse et donc qu’on y travaille sans avoir plus à se justifier.</div>
<div style="text-align: justify;">
Il n’y a pas forcément besoin d’être :</div>
<div style="text-align: justify;">
- Parent</div>
<div style="text-align: justify;">
- Enfant</div>
<div style="text-align: justify;">
- Enseignant·e</div>
<div style="text-align: justify;">
pour y trouver un intérêt.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Alors pour avoir un article à brandir quand on me posera désormais cette question — pourquoi tu travailles en littérature jeunesse ? —, <b><span style="color: #d97b21;">je vous propose de répondre à cette épineuse question en trois livres</span></b> !<br />
<b style="text-align: center;"><br />
</b> <b style="text-align: center;">(Et ça me permet au passage de souffler les 8 bougies pour l’anniversaire de mon blog ! <span style="color: #63bb95;">Happy Birthday La Voix du Livre !</span>)</b></div>
<div style="text-align: center;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2EGAoU6QAdJI6aebj1ewXxx7bY-EJu2yZYMmwNH_qIJQvPq0740L_d8ZAraCMfKD4Oo-uOKRa99sFC1pgmZi0IJaK22WgDxNqXVkeM5-SHuzJ_4HC8XTcTRMFBToqbF019kvyhrNrl4M/s1600/tenor.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="166" data-original-width="252" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2EGAoU6QAdJI6aebj1ewXxx7bY-EJu2yZYMmwNH_qIJQvPq0740L_d8ZAraCMfKD4Oo-uOKRa99sFC1pgmZi0IJaK22WgDxNqXVkeM5-SHuzJ_4HC8XTcTRMFBToqbF019kvyhrNrl4M/s1600/tenor.gif" /></a></div>
<br /></div>
<h2 style="text-align: justify;">
<span style="color: #63bb95;">Parce qu’elle est riche</span></h2>
<div style="text-align: justify;">
(Cet article est intitulé « Pourquoi je travaille en littérature jeunesse », alors je m’autorise à parler de manière non-objective [est-on jamais objectif ?] d’un livre sur lequel j’ai eu la chance de travailler et que j’aime d’amour… Et que vous aimerez aussi d’amour, promis !)<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2pQLLoRYS8EGLXU53n84TeT0Ty9zypf2QVknwg5niCN4QyFa2Vyh719X6DD-g65lfh6IVqKmAVMhDGkzSU9EUbRXwxP6sPLPF8sXBdE6krGfzzcRu-44ieDSFzX50CSGgXbvCysqQ2po/s1600/9782362662386_plat1.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1090" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2pQLLoRYS8EGLXU53n84TeT0Ty9zypf2QVknwg5niCN4QyFa2Vyh719X6DD-g65lfh6IVqKmAVMhDGkzSU9EUbRXwxP6sPLPF8sXBdE6krGfzzcRu-44ieDSFzX50CSGgXbvCysqQ2po/s400/9782362662386_plat1.jpg" width="272" /></a></div>
<i>Le Renard et la Couronne</i> est le dernier roman de Yann Fastier, un auteur que je ne connaissais pas avant de l’éditer mais qui a pourtant à son actif une grande bibliographie et beaucoup de cartes à son jeu (il est aussi bibliothécaire, éditeur et blogueur — allez lire <a href="http://lenifiants.blogspot.com/">ses chroniques aussi acides qu’élogieuses sur la littérature jeunesse</a> dans lesquelles il ose s’exprimer sans fards et avec une élégance irrésistible !) <br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="color: #d97b21;">Cet ovni littéraire qui n’a rien à envier aux plus grand·es auteur·rices de romans populaires dont il se revendique </span></b>(de Michel Zevaco à Madeleine Brent en tête de file) a tout de ce genre de roman inclassable qu’on a envie de conseiller à tou·tes :</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<ul>
<li>Il vous plaira si vous aimez <b>l’aventure</b>, les péripéties, les récits qui font voyager autant que grandir.</li>
<li>Il vous plaira si vous aimez les <b>récits initiatiques</b> : dans celui-ci, Ana, jeune orpheline de dix ans sera enfant des rues tire-laine, érudite française, prisonnière évadée ou encore révolutionnaire (Katniss Everdeen peut se faire toute petite) et évoluera avec une justesse aussi déroutante que stimulante.</li>
<li>Il vous plaira si vous aimez <b>les histoires d’amour</b>, celles qui sortent des sentiers battus, celles qui bousculent, chavirent le corps et le cœur !</li>
<li>Enfin, il vous plaira si vous aimez les phrases qui trouvent toutes leurs places comme des rouages dans un mécanisme minutieux, le rythme poétique qui sert celui narratif, le mot juste, le <i>style</i>. Au même titre que son intrigue, Yann Fastier se saisit des codes dont il se revendique pour mieux les détourner : l’écriture a toute l’élégance et le rythme d’un roman populaire mais aussi tout l’humour et toute la profondeur qui le distinguent. La richesse de sa verve fait de ce roman non <b><span style="color: #d97b21;">pas seulement un plaisir de lecture mais un vrai plaisir de <i>littérature</i></span></b>.</li>
</ul>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: large;">Alors, qui a dit que la littérature jeunesse n’était pas de la <i>vraie </i>littérature ?</span></b><br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Par ailleurs, si <i>Le Renard et la Couronne</i> est l’exemple parfait de la richesse intrinsèque d’un livre de littérature jeunesse, il suffit de regarder les rayons des albums, documentaires, livres animés ou romans pour comprendre que <b><span style="color: #d97b21;">l’ensemble même de cette littérature est d’une richesse infinie</span></b> (je pèse mes mots, il y en a pour TOUT LE MONDE).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgt62RXnZFry6tlfXwHwWjNFo4IQLw7RMBopNVKT3asobgo-tEVctIUArshk6qGKEuGlKML0WWdo2ZyEyboibvo-8sxo7g-pNxxLXZ_euHcF78F76y2pqbNQV6KiVdD45N2yIpywqTAk-M/s1600/atlas+jessie+magana+actes+sud+junior.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="353" data-original-width="500" height="140" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgt62RXnZFry6tlfXwHwWjNFo4IQLw7RMBopNVKT3asobgo-tEVctIUArshk6qGKEuGlKML0WWdo2ZyEyboibvo-8sxo7g-pNxxLXZ_euHcF78F76y2pqbNQV6KiVdD45N2yIpywqTAk-M/s200/atlas+jessie+magana+actes+sud+junior.jpg" width="200" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqlSY8WtFbMDDz1p-pRqEufSAGOsy5JLNZYDaEtniXhbZA-JhkUlz2DwVGd3o9Ms0mZ2g088szZllZjsEE68Km-nhdZkTaKZXDWWYmQH1I8imYW26HuDcDzK4OoC8sMJ8_2BVrh0zRoAg/s1600/la+menagerie+des+animaux+henri+des+gerard+lo+monaco+editions+des+braques.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="700" data-original-width="724" height="193" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqlSY8WtFbMDDz1p-pRqEufSAGOsy5JLNZYDaEtniXhbZA-JhkUlz2DwVGd3o9Ms0mZ2g088szZllZjsEE68Km-nhdZkTaKZXDWWYmQH1I8imYW26HuDcDzK4OoC8sMJ8_2BVrh0zRoAg/s200/la+menagerie+des+animaux+henri+des+gerard+lo+monaco+editions+des+braques.jpg" width="200" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGTyH_xia1zDYW760htjnCGwqoOImnXDLe75rRpaKjHA6Gr4uYe_3Ptg39k3illE2znKO3IxUNzoOcTTYBr81GDYOUFCC84W6lqXpITIRiDu8Lc91JBDHG8A4y-XrsD5wIgVi_sDmVIfI/s1600/swimming+pool+clementine+beauvais+sarah+crossan+rageot.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1106" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGTyH_xia1zDYW760htjnCGwqoOImnXDLe75rRpaKjHA6Gr4uYe_3Ptg39k3illE2znKO3IxUNzoOcTTYBr81GDYOUFCC84W6lqXpITIRiDu8Lc91JBDHG8A4y-XrsD5wIgVi_sDmVIfI/s200/swimming+pool+clementine+beauvais+sarah+crossan+rageot.jpg" width="138" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZS3dwQj-zMpAFBxt02hOyUjT_6h9HWMhWH2lkL1zTZcnQEohnV9fw8oTkOcIObvqOuHm0hnkyR7XnxkJk2WTDkMsiZoPksPg2_7o8Beqbne1KDFSErbseftwG6iTn0v9edVjWJiXdryc/s1600/dormir+cent+ans+pauline+bureau+actes+sud+junior+heyoka+jeunesse+la+part+des+anges.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="744" data-original-width="553" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZS3dwQj-zMpAFBxt02hOyUjT_6h9HWMhWH2lkL1zTZcnQEohnV9fw8oTkOcIObvqOuHm0hnkyR7XnxkJk2WTDkMsiZoPksPg2_7o8Beqbne1KDFSErbseftwG6iTn0v9edVjWJiXdryc/s200/dormir+cent+ans+pauline+bureau+actes+sud+junior+heyoka+jeunesse+la+part+des+anges.jpg" width="148" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhF37q05MoB_aKxEd8tUOXH8e6Jf9IIMMmMPxPik6HC4hLyZ_lGOQN0wPXT6Mq-ukVPOzgXfauWTqibl6y-yq4eLN0PyLebKOa7fq4rZUcrR4C_UpAfwxAKrvfUY3rGUwaFvXQCvkGNn1k/s1600/the+monkey+family+margo+renard+la+palissade+bd.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1148" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhF37q05MoB_aKxEd8tUOXH8e6Jf9IIMMmMPxPik6HC4hLyZ_lGOQN0wPXT6Mq-ukVPOzgXfauWTqibl6y-yq4eLN0PyLebKOa7fq4rZUcrR4C_UpAfwxAKrvfUY3rGUwaFvXQCvkGNn1k/s200/the+monkey+family+margo+renard+la+palissade+bd.jpg" width="143" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdmAj-0_fuoH0s6B3OPzZYnGSRrHyH4-LrPwxqH3kupAq7SimSGzSeZ9kP8LdC99nxnUho12nb3GTEbPEGirMDS7zZGvY6P0VQMCJ1ix5-jqJY-XXgDqKl_aywe4nb9LqRIQOqwAwcouo/s1600/A60147.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1395" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdmAj-0_fuoH0s6B3OPzZYnGSRrHyH4-LrPwxqH3kupAq7SimSGzSeZ9kP8LdC99nxnUho12nb3GTEbPEGirMDS7zZGvY6P0VQMCJ1ix5-jqJY-XXgDqKl_aywe4nb9LqRIQOqwAwcouo/s200/A60147.jpg" width="174" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<i>Atlas, pop-up, roman en vers, théâtre, BD, conte musical…</i><br />
<i><br />
</i></div>
<h2 style="text-align: justify;">
<span style="color: #63bb95;">Parce qu’on s’y reconnaît</span></h2>
<div style="text-align: justify;">
Marie-Aude Murail (MAM pour les intimes de la littérature jeunesse) est <b><span style="color: #d97b21;">l’une des autrices qui réussit le mieux, avec une intrigue tout ce qu’il y a de plus romanesque ET un grand naturel, à dire l’enfance et l’adolescence</span></b>. <br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1A4FVkrPL3kB2MY_C0kUD9vPRUEHHMNmwV6eUlOw1KFvj05XOMcVsKMkoEXny9wbhjUrH1h9SZ1aJpp63nT8Yagp9G2MbPQ1fBPFguIIY15TLatQZapfE6WhxbQSWdo0ruY7XbXaAk-4/s1600/Oh+boy+marie+aude+murail+l+ecole+des+loisirs+medium+la+voix+du+livre.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="518" data-original-width="340" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1A4FVkrPL3kB2MY_C0kUD9vPRUEHHMNmwV6eUlOw1KFvj05XOMcVsKMkoEXny9wbhjUrH1h9SZ1aJpp63nT8Yagp9G2MbPQ1fBPFguIIY15TLatQZapfE6WhxbQSWdo0ruY7XbXaAk-4/s400/Oh+boy+marie+aude+murail+l+ecole+des+loisirs+medium+la+voix+du+livre.jpg" width="262" /></a></div>
Prenons <i>Oh boy !</i>, un des plus grands succès de cette autrice… et pour cause ! Derrière une intrigue ciselée avec adresse, grand roman familial, véritable <i>turn pages</i> écrit aussi finement que les dialogues sonnent justes, se cache surtout <b>une fresque de personnages irrésistibles</b>. Un peu <i>à côté</i>, heurtés et malmenés par la vie, ils finissent tous par y arriver, par s’assumer et trouver comment vivre. Beaucoup se différencient par leurs particularités qui les rendent aussi singuliers qu’humains : la maladie, l’interrogation sur son identité de genre, l’homosexualité… Toutes ces personnalités donnent en plus d’une grande richesse à l’histoire et à ses protagonistes, un miroir aux lecteurs et lectrices, une main tendue, un·e ami·e avec qui ne plus se sentir seul·e. Parce que quoi de mieux qu’un personnage en qui se reconnaître pour se dire qu’on peut être gay, fille ou garçon, frère ou sœur juste en le <i>choisissant </i>?</div>
<div style="text-align: justify;">
(Par ailleurs, cette façon d’être au monde, heureuse mais non pas sans conflits, est <b><span style="color: #d97b21;">ce qui caractérise pour moi en partie la littérature jeunesse et pour adolescent·es</span></b> : il reste, malgré la noirceur et les horreurs que peut montrer cette littérature, une porte ouverte, une fenêtre qui laisse entrer la lumière.)</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<span style="font-size: large;"><b>Je vous vous venir !</b></span> Vous allez me dire : mais t’es pas un ado toi, pourquoi tu te reconnais dans <i>Oh boy ! </i>?<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #d97b21; font-weight: bold;">1) Et alors, on n’a pas forcément besoin de se reconnaître dans un livre pour l’apprécier... si ? </span>On peut apprécier <i>Oh boy !</i> ou tout autre livre (même de littérature générale) sans s’y reconnaître.</div>
<div style="text-align: justify;">
La littérature pour les enfants et les adolescent·es a ça de vertueux qu’elle leur parle d’abord à eux, en se mettant à leur hauteur (et ça ne veut pas forcément dire en se baissant vers elles et eux, au contraire). <b>Elle trace les parcours sensibles de personnages aussi épais et complexes que leurs lecteur·rices.</b><br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
2) (Je crois que je suis toujours un peu ado sur les bords.)<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="color: #d97b21;">3) N'a-t-on pas tous une part d’adolescence en nous ?</span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhV_o7woKXSVPrVcsdabrcEmFAFbWI4iq86P3zrC6f66Kwy2Wrj3p2100yqlHhdAItOwsqJtT2Fq-Kq3542GomeRkfnf_b10C5UDuctaOLA75IpjbCK3QVxat9Z-kClasMRTxVeqGVrsA/s1600/boitamo+clementine+beauvais.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="1280" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhV_o7woKXSVPrVcsdabrcEmFAFbWI4iq86P3zrC6f66Kwy2Wrj3p2100yqlHhdAItOwsqJtT2Fq-Kq3542GomeRkfnf_b10C5UDuctaOLA75IpjbCK3QVxat9Z-kClasMRTxVeqGVrsA/s320/boitamo+clementine+beauvais.jpg" width="320" /></a></div>
Pour ce qui est de la littérature pour adolescent·es, Clémentine Beauvais explique donc dans <a href="https://www.youtube.com/watch?v=s0cPeIeMZvY">l’interview que Camille et moi avons faite d’elle pour Boîtamo</a> que <b>c’est une littérature qui parle principalement et d'abord aux adolescent·es parce que c'est une littérature de l’intensité</b>. « <i>À tout âge les lecteurs et lectrices vont donc se reconnaître dans ces moments d’intensité si passionnés propres à l’adolescence qu’ils ne trouvent pas en littérature “vieillesse” [...] C’est une littérature qui parle beaucoup de nouveauté [et qui] est donc dans sa grande majorité empreinte de sens pour des gens qui traversent des époques où, physiologiquement et dans leurs expériences, il y a des changements et des nouveautés majeurs. </i>»<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcW0kgK3vCRzLfjlJ4_IQy3w6-opKmrkfySIO7nNbbV7Pv-ZLRFrvN7NQNM5k45g92qesjGD14pjHTH4L2SmgXWNh6ScGlktO5v9R4Um0zcB2aVUYgdL8ayZPKqi44VGloW3fCxPrpq54/s1600/A62452.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1103" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcW0kgK3vCRzLfjlJ4_IQy3w6-opKmrkfySIO7nNbbV7Pv-ZLRFrvN7NQNM5k45g92qesjGD14pjHTH4L2SmgXWNh6ScGlktO5v9R4Um0zcB2aVUYgdL8ayZPKqi44VGloW3fCxPrpq54/s200/A62452.jpg" width="137" /></a>Donc la littérature jeunesse est une <i>vraie </i>littérature, oui, mais pas parce qu’elle peut être lue par tou·tes, non, une <i>vraie </i>littérature de valeur en soi. <b><span style="font-size: large;">Les meilleurs livres de littérature pour la jeunesse ou les adolescent·es s’adressent d’abord à leur public. </span></b>Prenez <i>Harry Potter à l’école des sorciers</i>, c’est aujourd’hui un classique parce qu’il était d’abord un coup de maître en littérature pour les enfants : un univers extrêmement riche, aussi large à explorer qu’il y a de lecteurs et lectrices, des personnages crédibles et attachants, une intrigue passionnante, le tout porté par une plume fine et surtout drôle.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h2 style="text-align: justify;">
<span style="color: #63bb95;">Parce qu’elle est innovante</span></h2>
<div style="text-align: justify;">
Mais la littérature jeunesse (consciente de sa propre histoire mais aussi de celle plus large de la littérature) sait aussi et surtout se renouveler sans cesse, se questionner. <b><span style="color: #d97b21;">Sa plus grande richesse est donc dans le vent de liberté qui souffle à chaque nouveau (bon) livre.</span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfBoJqQZtTH3HPubpdAVAtp4BD9ZQ4LHb9G8WIQowvvqS7MdHZ0SeT5go8nCk1czbtJJ0WCxXXlmfNcsuGGK4diQrdGvFE3y_sOjRSD8a29AUWzdS8T_GAhSfHssLMvFGFU9AcLeJ4nEE/s1600/une+super+histoire+de+cow+boy+delphine+perret+les+fourmis+rouges+la+voix+du+livre.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1122" data-original-width="798" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfBoJqQZtTH3HPubpdAVAtp4BD9ZQ4LHb9G8WIQowvvqS7MdHZ0SeT5go8nCk1czbtJJ0WCxXXlmfNcsuGGK4diQrdGvFE3y_sOjRSD8a29AUWzdS8T_GAhSfHssLMvFGFU9AcLeJ4nEE/s400/une+super+histoire+de+cow+boy+delphine+perret+les+fourmis+rouges+la+voix+du+livre.jpg" width="283" /></a></div>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhoYlC8-lRzh9yVrJbcJd-7UrF6I_5av3ASEJmU6wIL92ZIDYItyc-kM9nJFTvzGnsY5F6F87jQSdIPo1j5vqZimesQXKPW729aDhNLp7ORsHygbjMuGqJMmpVBLVPRAf3oQ_9gF-e4-lc/s1600/bjorn+et+le+vaste+monde+les+fourmis+rouges+delphine+perret+la+voix+du+livre.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1144" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhoYlC8-lRzh9yVrJbcJd-7UrF6I_5av3ASEJmU6wIL92ZIDYItyc-kM9nJFTvzGnsY5F6F87jQSdIPo1j5vqZimesQXKPW729aDhNLp7ORsHygbjMuGqJMmpVBLVPRAf3oQ_9gF-e4-lc/s200/bjorn+et+le+vaste+monde+les+fourmis+rouges+delphine+perret+la+voix+du+livre.jpg" width="142" /></a>Le dernier album de Delphine Perret est de ceux-là : à travers l’histoire d’un cow-boy pas comme les autres (« <i>Je l’ai remplacé par un singe, parce qu’on m’a dit qu’un cow-boy ça faisait trop peur avec ses dents cariées et son air mauvais.</i> »), l’autrice-illustratrice change du registre tendre des recueils d’histoires de <i>Björn </i>pour proposer une histoire aventureuse et aussi passionnante qu’un vieux western en noir et blanc ! Ha, sauf que « <i>son pistolet a été remplacé par une banane parce qu’un pistolet c’est trop dangereux</i> », et…<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La liste continue, sans cesse, accumulant tout ce qu’on ne peut pas montrer pour ne pas choquer ou pour toute autre raison qui risquerait de faire sortir le livres des rails du politiquement correct. <b><span style="color: #d97b21;">Cet album est une véritable pépite d'humour absurde, un jeu habile et fin entre texte et images...</span></b> Mais pas trop dangereux et avec les moyens du bord. Le rapport du·e la lecteur·rice à l’auteur·rice est ainsi perturbé par les incursions hilarantes de l’autrice qui avoue ne pas savoir dessiner de cheval ou avoir peur de la censure.</div>
<div style="text-align: justify;">
Cette intertextualité entre cet album et d’autres mais plus encore entre cet album et son contexte (sa réception, son lectorat, etc.) <b><span style="color: #d97b21;">interroge le rapport au livre avec un délice insoupçonné et ose jouer avec l’intelligence du·de la jeune lecteur·rice</span></b>.<br />
<br />
Et c’est là, encore une fois, que se joue toute la subtilité et la richesse de cette littérature : <span style="font-size: large;"><b>les meilleurs livres de littérature jeunesse</b></span> (et qui, par conséquent, peuvent parler aux adultes) <b><span style="font-size: large;">sont ceux qui ne prennent jamais leurs lecteur·rices pour des idiot·es</span></b> et les respectent autant (si ce n’est plus) que des adultes. N’est-ce pas le politiquement correct des adultes que Delphine Perret tourne ici en dérision avec brio ?<br />
Comme le dit Timothée de Fombelle, quand on enlève la mention « jeunesse » d’un livre jeunesse (comme quand on édite <i>Vango </i>ou <i>La Passe-Miroir</i> en Folio), ce n’est pas parce qu’il a atteint la respectabilité de la littérature adultes, c’est surtout pour que le·a lecteur·rice adulte n’ait pas peur de le lire.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEii6Lxdl-NP5MGeo_y8xHLUbE44DiQC2Gep5tDzux3LnEhic_s1jafv2IWyhaUH5MxW8xi1OA49fFHeIE0JNU1vO489CroBibeorDnX9uRd2mfZkm_o8bUhKB2S4O8tNyM8wlK05Q3qVKA/s1600/A46921.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="972" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEii6Lxdl-NP5MGeo_y8xHLUbE44DiQC2Gep5tDzux3LnEhic_s1jafv2IWyhaUH5MxW8xi1OA49fFHeIE0JNU1vO489CroBibeorDnX9uRd2mfZkm_o8bUhKB2S4O8tNyM8wlK05Q3qVKA/s200/A46921.jpg" width="121" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgD2fvdAtIuqWFfiQUuVXX8RJjAe88WifPRjdjky2Q29Ea_15jXUfuKJW_NaThMOl02Rvr003_BT-xKxGNinJ1JuVdG3hwcyo4DT_jVjUYMFf7J0jmCUR8U4K3K1tGv-2n6SRpllcp3_cE/s1600/Vango.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="659" data-original-width="400" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgD2fvdAtIuqWFfiQUuVXX8RJjAe88WifPRjdjky2Q29Ea_15jXUfuKJW_NaThMOl02Rvr003_BT-xKxGNinJ1JuVdG3hwcyo4DT_jVjUYMFf7J0jmCUR8U4K3K1tGv-2n6SRpllcp3_cE/s200/Vango.jpg" width="121" /></a></div>
<br />
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0E75RbNkA2hLqO5yWxQkJB2E-TvfIxbBJ-tF5Lj54GqUYyYRWB1G6vI6HB3EN94QdJCgbB6C_mbJwy2FCu6yXGxCl6ddngyTiV-Cm2HNrEO9DRlrn3HsPwiV_ksaOq6ouFn2WnoVzv8o/s1600/rudy+walks+telerama+penelope+bagieu.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1250" data-original-width="1000" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0E75RbNkA2hLqO5yWxQkJB2E-TvfIxbBJ-tF5Lj54GqUYyYRWB1G6vI6HB3EN94QdJCgbB6C_mbJwy2FCu6yXGxCl6ddngyTiV-Cm2HNrEO9DRlrn3HsPwiV_ksaOq6ouFn2WnoVzv8o/s200/rudy+walks+telerama+penelope+bagieu.jpg" width="160" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Pénélope Bagieu © Rudy Walks</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
« Alors, ce n’est même pas de l’intimidation que je ressens à l’idée de faire un livre pour enfants, j’en suis pétrifiée ! C’est vraiment au-dessus de mes forces, j’ai tellement de respect pour le genre… J’ai l’impression qu’on ne peut absolument pas berner un lecteur enfant, que le niveau de dessin est toujours au-dessus de tout. (…) J’ai eu mille idées, mais elles ne survivent jamais le crash test de rester dans ma tête plus d’un mois. Je me dis : “Non, c’est de la merde !” Je suis persuadée que les enfants liraient deux pages et me jetteraient le livre au visage en disant : “Tu te moques vraiment de nous ? C’est nul !” Et du coup je n’en fais rien. (…) Pour plein de gens qui n’y connaissent rien ça paraît super simple, justement parce que ça s’adresse à des enfants. Mais on ne se rend pas compte ! C’est le plus dur de tout ! <b><span style="color: #e69138;">Il n’y a rien de pire que les livres pour enfants qui les prennent pour des débiles.</span></b> »</div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://www.telerama.fr/enfants/penelope-bagieu-les-images-ont-toujours-ete-ce-qui-minteressait-le-plus-dans-les-livres,n5650525.php">Pénélope Bagieu pour <i>Télérama</i></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color: #63bb95; font-size: x-large;"><b>Et toi, alors, pourquoi tu travailles / lis / partages / aimes la littérature pour la jeunesse ?</b></span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote class="tr_bq" style="clear: both; text-align: center;">
PS : il y a un petit concours sur <a href="https://www.facebook.com/lavoixdulivre">Facebook</a> ou <a href="https://www.instagram.com/tomlavoixdulivre/">Instagram</a> pour gagner l'un des trois livres cités !<br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9XP8OOIiKFRgR5G5q2IySAUTtSIODTgO564OHQGogIEsj1YTn3y5THILF096q8d2yVRHo4JrW0T3wrGoYrgHtXH1MNjU5zKz_E3TBMpgb7JuGL6MF09h_5p0hCSpjlmdcF_sUWSx0p_M/s1600/pourquoi_tu_travailles_en_litterature_jeunesse_blog_la_voix_du_livre_concours_insta_facebook.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1042" data-original-width="1042" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9XP8OOIiKFRgR5G5q2IySAUTtSIODTgO564OHQGogIEsj1YTn3y5THILF096q8d2yVRHo4JrW0T3wrGoYrgHtXH1MNjU5zKz_E3TBMpgb7JuGL6MF09h_5p0hCSpjlmdcF_sUWSx0p_M/s320/pourquoi_tu_travailles_en_litterature_jeunesse_blog_la_voix_du_livre_concours_insta_facebook.jpg" width="320" /></a></blockquote>
</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: inherit;">____________________</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2pQLLoRYS8EGLXU53n84TeT0Ty9zypf2QVknwg5niCN4QyFa2Vyh719X6DD-g65lfh6IVqKmAVMhDGkzSU9EUbRXwxP6sPLPF8sXBdE6krGfzzcRu-44ieDSFzX50CSGgXbvCysqQ2po/s1600/9782362662386_plat1.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1090" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2pQLLoRYS8EGLXU53n84TeT0Ty9zypf2QVknwg5niCN4QyFa2Vyh719X6DD-g65lfh6IVqKmAVMhDGkzSU9EUbRXwxP6sPLPF8sXBdE6krGfzzcRu-44ieDSFzX50CSGgXbvCysqQ2po/s320/9782362662386_plat1.jpg" width="218" /></a><i>Dalmatie, fin du XIXe siècle. Ana a dix ans lorsqu’elle est jetée sur la route suite à la mort de sa grand-mère, sa seule famille. Elle rejoint Spalato, la ville la plus proche, où elle intègre une bande d’enfants des rues menée par la fascinante et mystérieuse Dunja. Sans le sou et affamés, les enfants vont vivre le plus froid des hivers, mais Ana ne perdra rien de sa détermination à vivre.<br />
Des tensions et des rivalités au sein du groupe poussent Ana au départ et ses pas croisent alors ceux de M. Roland, un naturaliste français qui se prend d’affection pour elle. Ana accepte sans hésiter la proposition qu’il lui fait de venir vivre et étudier avec lui, en France.<br />
C’est dix ans plus tard, au cœur d’une paisible campagne, que Dunja retrouve Ana pour lui révéler un secret qui transformera sa vie en une aventure qu’elle n’aurait jamais soupçonnée.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: large;">544 pages</span><br />
<span style="font-size: large;">16 €</span><br />
<span style="font-size: large;">Aux éditions Talents Hauts</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1A4FVkrPL3kB2MY_C0kUD9vPRUEHHMNmwV6eUlOw1KFvj05XOMcVsKMkoEXny9wbhjUrH1h9SZ1aJpp63nT8Yagp9G2MbPQ1fBPFguIIY15TLatQZapfE6WhxbQSWdo0ruY7XbXaAk-4/s1600/Oh+boy+marie+aude+murail+l+ecole+des+loisirs+medium+la+voix+du+livre.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="518" data-original-width="340" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1A4FVkrPL3kB2MY_C0kUD9vPRUEHHMNmwV6eUlOw1KFvj05XOMcVsKMkoEXny9wbhjUrH1h9SZ1aJpp63nT8Yagp9G2MbPQ1fBPFguIIY15TLatQZapfE6WhxbQSWdo0ruY7XbXaAk-4/s320/Oh+boy+marie+aude+murail+l+ecole+des+loisirs+medium+la+voix+du+livre.jpg" width="210" /></a><i>Ils sont frère et soeurs. Depuis quelques heures, ils sont orphelins. Ils ont juré qu'on ne les séparerait pas. Il y a Siméon Morlevent, 14 ans. Maigrichon. Yeux marron. Signe particulier: surdoué, prépare actuellement son bac. Morgane Morlevent, 8 ans. Yeux marron. Oreilles très décollées. Première de sa classe, très proche de son frère. Signe particulier: les adultes oublient tout le temps qu'elle existe. Venise Morlevent, 5 ans. Yeux bleus, cheveux blonds, ravissante. La petite fille que tout le monde rêve d'avoir. Signe particulier: fait vivre des histoires d'amour torrides à ses Barbie. Ils n'ont aucune envie de confier leur sort à la première assistante sociale venue. Leur objectif est de quitter le foyer où on les a placés et de se trouver une famille. À cette heure, deux personnes pourraient vouloir les adopter. Pour de bonnes raisons. Mais aussi pour de mauvaises. L'une n'est pas très sympathique, l'autre est irresponsable, et... Ah, oui! ces deux personnes se détestent.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: large;">208 pages</span><br />
<span style="font-size: large;">6,80 €</span><br />
<span style="font-size: large;">Aux éditions l'école des loisirs, collection Médium Poche</span><br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfBoJqQZtTH3HPubpdAVAtp4BD9ZQ4LHb9G8WIQowvvqS7MdHZ0SeT5go8nCk1czbtJJ0WCxXXlmfNcsuGGK4diQrdGvFE3y_sOjRSD8a29AUWzdS8T_GAhSfHssLMvFGFU9AcLeJ4nEE/s1600/une+super+histoire+de+cow+boy+delphine+perret+les+fourmis+rouges+la+voix+du+livre.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1122" data-original-width="798" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfBoJqQZtTH3HPubpdAVAtp4BD9ZQ4LHb9G8WIQowvvqS7MdHZ0SeT5go8nCk1czbtJJ0WCxXXlmfNcsuGGK4diQrdGvFE3y_sOjRSD8a29AUWzdS8T_GAhSfHssLMvFGFU9AcLeJ4nEE/s320/une+super+histoire+de+cow+boy+delphine+perret+les+fourmis+rouges+la+voix+du+livre.jpg" width="227" /></a></div>
C’est l’histoire d’un cow-boy. Je l’ai remplacé par un singe, parce qu’on m’a dit qu’un cow-boy ça faisait trop peur avec ses dents cariées et son air mauvais. Son pistolet a été remplacé par une banane parce qu’un pistolet c’est trop dangereux.<br />
<i> Ainsi commence cette super histoire de cow-boy : page de gauche, le texte, en grandes lettres capitales, raconte les frasques d’un cow-boy pas très commode, qui mange des bébés lapins, dit des gros mots et cambriole des banques. Mais comment illustrer ces scènes d’une violence inouie… ? Delphine Perret corrige donc le texte sur la page de droite, donnant ainsi vie à un singe qui se brosse les dents et fait des séances d’aérobics. Un rapport texte-image absolument hilarant pour ce petit livre détonant, qui tourne en dérision le politiquement correct. Les deux histoires qui se font face donnent lieu à des situations complètement absurdes dont les lecteurs, petits et grands, pourront se délecter.</i></div>
<br />
<span style="font-size: large;">32 pages</span><br />
<span style="font-size: large;">11,90 €</span><br />
<span style="font-size: large;">Aux éditions Les fourmis rouges</span></div>
<br />Tomhttp://www.blogger.com/profile/16360981046070995350noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-1236981705210528696.post-63870355712611635932018-05-17T10:12:00.001+02:002018-05-21T12:34:31.124+02:00Swimming pool, de Sarah Crossan, traduit par Clémentine Beauvais<div id="stcpDiv" style="left: -1988px; position: absolute; top: -1999px;">
Une lettre en vers, pour parler d'un roman coup de cœur, enfin traduit en français par Clémentine Beauvais !</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPWi2n0IFCkpUsdSJEcy_GB4bURSUFoaCcFoR52uVncm7Oi0hxk1PAGCuaeTLJ3KF6UOsti4QG5wcbjDk1Iue70KrK4i6t7fy9SfsGbfBx6s7vn4SRvFG3VUEdlYm8p80jqRuaF910bNM/s1600/swimming+pool+clementine+beauvais+sarah+crossan+rageot.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1106" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPWi2n0IFCkpUsdSJEcy_GB4bURSUFoaCcFoR52uVncm7Oi0hxk1PAGCuaeTLJ3KF6UOsti4QG5wcbjDk1Iue70KrK4i6t7fy9SfsGbfBx6s7vn4SRvFG3VUEdlYm8p80jqRuaF910bNM/s640/swimming+pool+clementine+beauvais+sarah+crossan+rageot.jpg" width="441" /></a></div>
<span style="font-size: large;"><br />
</span> <span style="font-size: large;">Chère Cassandra,</span><br />
<br />
J’espère que tu vas bien et que l’année défile<br />
en douceurs pas trop lourdes.<br />
Moi je n’ai plus le temps de répondre à tout ça,<br />
de faire à la fois le blog et de tourner en rond,<br />
parce que mes travaux universitaires doivent bien primer sur tout.<br />
Le temps file et coule sans qu'on puisse l’arrêter !<br />
Il n’en fait qu’à sa tête et pleure de satiété,<br />
tandis qu’on gémit de manque.<br />
<br />
J’ai un peu de retard pour ces mots enveloppés,<br />
dans cette enveloppe bonbons et ces mots de belette.<br />
J’espère que tu me pardonneras, tandis que mes mots se rythment<br />
dans la poésie d’un temps et celle d’un roman.<br />
<br />
(Et je m’étais promis de ne pas écrire en vers<br />
pour réserver ces vers à <a href="http://www.lavoixdulivre.fr/2016/08/songe-la-douceur-clementine-beauvais.html">un autre roman</a>.<br />
Mais mon esprit tordu et mes mots de velours<br />
s’ordonnent un peu tout seul ; ils en font qu’à leurs vers.)<br />
<br />
Je commence un peu fort ces lettres 2.0 :<br />
un livre en anglais et d’autant plus en vers,<br />
mais tu verras, LBB, c’est si facile à lire.<br />
C’est ce qui est agréable dans ce roman si doux,<br />
c’est qu’on lit sans le voir, on plonge dans un monde.<br />
(Pour commencer l’anglais, c’est le meilleur roman.)<br />
<br />
Ce roman dont je parle, c’est <i>The Weight of Water.</i><br />
C'est l'histoire d’une jeune fille qui migre en Angleterre.<br />
Elle s’appelle Kasienka et elle n’a que douze ans,<br />
elle est une immigrée, et ce n’est pas facile.<br />
Avec sa mère perdue qui recherche son père,<br />
c’est vrai, ça gâche (un peu) la vie des autres.<br />
Elle, à l’école du coin, ce n’est pas du tout simple.<br />
On la harcèle et, seule, elle ne peut rien y faire.<br />
Mais heureusement certains, et son envie de vivre,<br />
la sortiront peut-être doucement du cauchemar.<br />
<br />
Ce roman tout en vers, qui me tourmentent l’esprit,<br />
m’a charmé en douceur, m’a séduit de beauté.<br />
En cadence, lentement, les mots s’ordonnent et dansent,<br />
ils ont ce ton si fin de la nuit qui balance.<br />
Parce que ça séduit bien, et ça fait plus de bien,<br />
ce rythme si joli qui ordonne les mots et ralentit le temps,<br />
la lecture,<br />
l’esprit,<br />
la vie.<br />
<br />
De cette écriture si douce, sort pourtant brutalement<br />
ce que Kasienka subit et mentionne en filigrane.<br />
C’est très fort ce roman qui dans une ambiance si tendre<br />
fait sortir l’émotion d’évènements qui font mal.<br />
Mais ce rythme si pur permet de s’arrêter,<br />
il demande au lecteur de regarder le monde.<br />
Les chapitres en poèmes traitent de choses différentes<br />
et les personnages qui marchent, sur ce pas de velours,<br />
nous séduisent eux aussi.<br />
<br />
Ils ont ce si beau teint qui s’adapte à l’histoire,<br />
on s’adoucit en pleurs, on a envie de danser avec eux.<br />
Il y a cette Kasienka, si mature et si forte,<br />
elle fait des maux au cœur de la voir si perdue.<br />
Il y a la mère encore, qui perturbe son monde,<br />
perturbée elle aussi par les chavirements du sien.<br />
Il y a les amis, là, qui veulent les aider,<br />
et on commence à croire, même si c'est <i>notre</i> force<br />
qui nous fera<br />
émerger<br />
que la vie ne se fait pas<br />
sans les autres.<br />
<br />
Tu l’auras bien compris, ma chère LBB,<br />
que dans ce roman doux, on se chavire les sens.<br />
Une histoire très belle, menée comme un recueil<br />
qui lentement séduit et incarne le monde.<br />
L’intrigue est elle aussi délicate et posée,<br />
elle est comme la vie, sans artifice ni suspens,<br />
juste elle<br />
et les mots.<br />
Ce bonheur en quelques pages te séduira aussi,<br />
je l’espère du moins,<br />
et cette envie de l’autre, du monde et d’être chez soi,<br />
te prendra à ton tour.<br />
Tu t’adouciras, tu regarderas l’eau,<br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPZpCS2MKMvSiOV2eigUUZfYkuWXmMGLWtbFNq7AVb5OiRRpEWM-NqXo0UsEM1bG1Quy17_Xqe9mDQ89UHNYBb5_EiLyj7byOwuDw_vW1UtlsaVpQ0iQwSnP09slou3yfEuqtRJZ33z5Q/s1600/lbb-lvdl-logo2.png" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a>qui, épaisse et en vie, sait refléter le monde,<br />
en mirages embellis.<br />
<br />
<i>« There is honour in all things. »</i><br />
<br />
Bonne lecture, et à bientôt,<br />
Tom<br />
<br />
<br />
<i>(Lettre originellement publiée le 27 mars 2016 sur ma lecture en anglais de </i>The Weight of Water<i>, </i>Swimming pool<i> en français, dans le cadre de « Une belette et de bonbons », un rendez-vous épistolaire avec la booktubeuse Les Livresqueries du Bonbon.)</i><br />
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPZpCS2MKMvSiOV2eigUUZfYkuWXmMGLWtbFNq7AVb5OiRRpEWM-NqXo0UsEM1bG1Quy17_Xqe9mDQ89UHNYBb5_EiLyj7byOwuDw_vW1UtlsaVpQ0iQwSnP09slou3yfEuqtRJZ33z5Q/s1600/lbb-lvdl-logo2.png" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPZpCS2MKMvSiOV2eigUUZfYkuWXmMGLWtbFNq7AVb5OiRRpEWM-NqXo0UsEM1bG1Quy17_Xqe9mDQ89UHNYBb5_EiLyj7byOwuDw_vW1UtlsaVpQ0iQwSnP09slou3yfEuqtRJZ33z5Q/s200/lbb-lvdl-logo2.png" width="200" /></a><span style="color: #3d85c6;"><b>« Une belette et des bonbons »</b></span>, c’est quoi ? <span style="color: #e06666;">Une correspondance blog (La Voix du Livre) / chaîne YouTube (<a href="https://www.youtube.com/channel/UC4xBR0m2a-h-k0G6k2JpSSw">Les Livresqueries du Bonbon</a>) inédite pour parler de livre et échanger sur plein de choses.</span> L’envie d’écrire à un·e ami·e, de lui conseiller des bouquins, tout en faisant en sorte de relier deux façons de parler des livres sur internet éminemment différentes et rapprochées à la fois. Et bien entendu, comme toujours, vous donner envie de lire des pépites littéraires !</div>
</blockquote>
<br />
<div style="text-align: center;">
<br />
<iframe allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/MTH8YVyOubo" width="560"></iframe><br /></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: inherit;">____________________</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPWi2n0IFCkpUsdSJEcy_GB4bURSUFoaCcFoR52uVncm7Oi0hxk1PAGCuaeTLJ3KF6UOsti4QG5wcbjDk1Iue70KrK4i6t7fy9SfsGbfBx6s7vn4SRvFG3VUEdlYm8p80jqRuaF910bNM/s1600/swimming+pool+clementine+beauvais+sarah+crossan+rageot.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1106" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPWi2n0IFCkpUsdSJEcy_GB4bURSUFoaCcFoR52uVncm7Oi0hxk1PAGCuaeTLJ3KF6UOsti4QG5wcbjDk1Iue70KrK4i6t7fy9SfsGbfBx6s7vn4SRvFG3VUEdlYm8p80jqRuaF910bNM/s200/swimming+pool+clementine+beauvais+sarah+crossan+rageot.jpg" width="138" /></a><i>Kasienka vient d’arriver en Angleterre avec sa mère. Elle qui n’a jamais connu que la Pologne fait sa rentrée dans un pays qui n’est pas le sien, avec des gens qu’elle ne connaît pas, dans une langue qu’elle maîtrise mal. Et le soir venu, de quartier en quartier, elle cherche son père, qui a quitté le domicile familial sans laisser d’adresse. Bref, ce pays est gris, humide, et parfois assez inhospitalier. Heureusement, il y a la piscine, il y a l’eau. Et dans l’équipe de natation, il y a William…<br />
</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: large;">256 pages</span><br />
<span style="font-size: large;">14,90 €</span><br />
<span style="font-size: large;">Aux éditions Rageot</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZM3mI2n2UvLDJn1Y8N_HOqsnUh9pKWsQcj27B_N_ASayiGeXzwvtg_MA8XAEm6KC3NJ331zyIlt4cYpPX4K8ura6dfwYpKV31UPzTIsBsst-kYODTlR4raV4Ca3flT7xr-Lz3S3MZglo/s1600/The+Weight+of+Water.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZM3mI2n2UvLDJn1Y8N_HOqsnUh9pKWsQcj27B_N_ASayiGeXzwvtg_MA8XAEm6KC3NJ331zyIlt4cYpPX4K8ura6dfwYpKV31UPzTIsBsst-kYODTlR4raV4Ca3flT7xr-Lz3S3MZglo/s320/The+Weight+of+Water.jpg" width="202" /></a><i>Armed with a suitcase and an old laundry bag filled with clothes, Kasienka and her mother head for England. Life is lonely for Kasienka. At home her mother's heart is breaking and at school friends are scarce. But when someone special swims into her life, Kasienka learns that there might be more than one way for her to stay afloat.</i><br />
<i>The Weight of Water is a startlingly original piece of fiction; most simply a brilliant coming of age story, it also tackles the alienation experienced by many young immigrants. Moving, unsentimental and utterly page-turning, we meet and share the experiences of a remarkable girl who shows us how quiet courage prevails.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-size: large;">240 pages</span><br />
<span style="font-size: large;">Aux éditions Bloomsbury</span></div>
Tomhttp://www.blogger.com/profile/16360981046070995350noreply@blogger.com64tag:blogger.com,1999:blog-1236981705210528696.post-8386158234003918492018-03-31T07:30:00.000+02:002018-03-31T07:30:18.801+02:0031 chambres à soi #31 | Alix Cléo Roubaud par Anne-Fleur Multon<div id="stcpDiv" style="left: -1988px; position: absolute; top: -1999px;">
Un portrait d'autrice par jour écrit par une femme durant le mois international des droits des femmes </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgHNrB2wL2bFSIm0p5kOZdbAa3hDbxQtyiViH49_UDBmxir7wDoUXAbULGgq8TBJLyZEsxNZIHIX78Y5DB6RwwbHNpNOIr9hrQcvTPVdIeiZxYWN1txW2-I1QQxTsLy6PSXqxuglKYDLwo/s1600/31_chambres_a_soi_anne_fleur_multon_cleo_roubaud_alixV2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1121" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgHNrB2wL2bFSIm0p5kOZdbAa3hDbxQtyiViH49_UDBmxir7wDoUXAbULGgq8TBJLyZEsxNZIHIX78Y5DB6RwwbHNpNOIr9hrQcvTPVdIeiZxYWN1txW2-I1QQxTsLy6PSXqxuglKYDLwo/s1600/31_chambres_a_soi_anne_fleur_multon_cleo_roubaud_alixV2.jpg" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">À l'occasion du mois international des droits des femmes, 31 femmes d'exception vous proposent de partir durant tout le mois de mars à la rencontre de 31 autres femmes, toutes autrices, aussi talentueuses et impressionnantes que les premières.</span><br />
<span style="font-size: large;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Ainsi, <b><span style="color: #fd6548;">chaque jour, pendant un mois, sur La Voix du Livre, découvrez un portrait d'une autrice</span></b>, française ou étrangère, contemporaine ou historique, de littérature générale, jeunesse, musicale ou illustrée, <b><span style="color: #fd6548;">écrit par une invitée</span></b>, qu'elle soit autrice elle aussi ou bien illustratrice, blogueuse, chanteuse, dramaturge, comédienne, professeure, youtubeuse...</span><br />
<span style="font-size: large;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">C'est parti pour un mois d'exploration de 31, voire 62, chambres à soi, ces lieux immanquables de littérature où les femmes trouvent, enfin, leur place.</span><br />
<div style="color: black; font-size: medium; font-style: normal; letter-spacing: normal; text-align: center; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
<div style="font-family: "times new roman";">
<br /></div>
<div style="margin: 0px;">
<span style="color: #fd6548; font-family: inherit; font-size: large;"><b>Jour 31 : Anne-Fleur Multon présente Alix Cléo Roubaud</b></span></div>
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: center;">
<span style="color: #fd6548; font-family: inherit; font-size: large;"><b>_____________________________________________</b></span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<span style="color: #fd6548; font-size: large;"><b>Alix Cléo Roubaud, à bout de souffle</b></span><br />
<br />
<div style="text-align: left;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-S2vgiVLvBG_5ri9ijbk1k36WcBSrdbl6t15lOqnNJ83M4rTCzhAcsWUGQGqSBUUADn1TuUImC4WTA_gGTTAm07gMmOvWAg_XfEDeRuM3R6M_Zict20LBxM84yABWPVJvp6ODJx71hqg/s1600/alix+cleo+roubaud+1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="439" data-original-width="650" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-S2vgiVLvBG_5ri9ijbk1k36WcBSrdbl6t15lOqnNJ83M4rTCzhAcsWUGQGqSBUUADn1TuUImC4WTA_gGTTAm07gMmOvWAg_XfEDeRuM3R6M_Zict20LBxM84yABWPVJvp6ODJx71hqg/s1600/alix+cleo+roubaud+1.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: left;">
<b><br />
</b></div>
<div style="text-align: left;">
<b>Déjà, il y a ce prénom, Alix Cléo. </b>C’est mal fichu, Alix Cléo, ça ne compose pas. On aurait dû dire à la maternité, que c’était trop long, que c’était trop dur, avec ces consonnes qui claquent, ce x qui attaque et ce c qui protège, un nom en forme de bouclier. Mais il n’y a pas eu de maternité pour Alix Cléo, il y a eu cette chambre sombre et chuchotante, cette moiteur collante des fins de journées mexicaines. Il aura fallu qu’Alix Cléo naisse dans la sueur et dans le sang sur le lit en teck noir de son père diplomate, des mains brunes d’une sage-femme qui ne comprenait pas son nom, des grandes mains comme des battoirs sur les draps blancs. Il aura fallu que sa naissance ne ressemble à personne d’autre, déjà. </div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
C’est un prénom pectoral, Alix Cléo, ça lui va bien. Comme si on savait déjà qu’il lui faudrait au moins ça, un prénom-bouclier à poser sur la poitrine. </div>
<br />
<div style="text-align: right;">
<b>Quand je pense à sa naissance, je me dis qu’elle n’a pas dû crier. </b></div>
<div style="text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
Alix Cléo est malade. Elle a un nénuphar qui grandit dans les poumons. Les médecins disent : </div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: right;">
asthmatique.</div>
<div style="text-align: right;">
<br /></div>
Elle respire mal difficilement elle suffoque étouffe crache<br />
Les nuits sont blanches<br />
<div style="text-align: right;">
noires.</div>
<div style="text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
À quinze ans, elle rentre à l'université d'Ottawa pour étudier psychologie, littérature et architecture. De son enfance nomade, Mexique, Grèce, Egypte, Espagne, France, il restera des photographies prises par sa mère, sur l’appareil argentique familial, qui seront pour Alix Cléo un matériau essentiel de son travail artistique. Plus tard, elle dira : <b>« Mais de toute façon, les seules vraies photographies sont les photographies d’enfance. »</b></div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
Et elle n’est jamais loin, l’enfance, quand on meurt à trente ans.</div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlb7S0a4uHRsR2s4cFBQB7UJB3qiI_sc8uPNaBJj9PE5Y_8V4pio6APZp9fIP-Bar-HWc7DVW0Pe_bm4Ojuzwx1RwYqzKrnfZ3oZ6_uKjn91vEI_RdBo53pwwVEQ819MU_s37rDpGFnPs/s1600/alix+cleo+roubaud+4.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="550" data-original-width="836" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlb7S0a4uHRsR2s4cFBQB7UJB3qiI_sc8uPNaBJj9PE5Y_8V4pio6APZp9fIP-Bar-HWc7DVW0Pe_bm4Ojuzwx1RwYqzKrnfZ3oZ6_uKjn91vEI_RdBo53pwwVEQ819MU_s37rDpGFnPs/s1600/alix+cleo+roubaud+4.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6wUUWmdDm7vkMCuFPf7J_2eIdxxiblJj6o2OZVbjBTIZfrA0QDPy3ME9x_lZNTvE5R6Yre-DMlJvvd0sUrx9metDxPJJIgDLtSmiSYcVs-rFRNqCOpH3Ky-Gm1QBtprgiKiwSsopGwIs/s1600/seuil+journal+alix+cleo+roubaud.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1159" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6wUUWmdDm7vkMCuFPf7J_2eIdxxiblJj6o2OZVbjBTIZfrA0QDPy3ME9x_lZNTvE5R6Yre-DMlJvvd0sUrx9metDxPJJIgDLtSmiSYcVs-rFRNqCOpH3Ky-Gm1QBtprgiKiwSsopGwIs/s320/seuil+journal+alix+cleo+roubaud.jpg" width="231" /></a>Je l’imagine quinze ans sur les bancs de la fac, très jeune sur les bancs de la fac, un peu à côté des autres. C’est à cette époque qu’elle commence son <i>Journal</i>, qu’elle continuera jusqu’à sa mort. Elle dit certainement : « Moi je veux apprendre tout, tout de suite ». Elle a le regard farouche, elle est exigeante, pas très jolie peut-être, c’est une petite brune, tu vois, elle veut tout, tout de suite – et que ce soit entier – ou alors elle refuse ! Elle ne veut pas être modeste, elle, et se contenter d’un petit morceau si elle a été bien sage. <b>Elle veut être sûre de tout aujourd’hui et que cela soit aussi beau que quand elle était petite – ou mourir.</b></div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
Elle abandonnera psychologie, littérature et architecture pour la philosophie, évidemment. Des études qu'elle poursuit à Aix-en-Provence – la mer toujours, puis à Paris.</div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="color: #fd6548; font-size: large;"><b>Elle veut vivre vite, Alix Cléo, tout faire vite, tu vois, elle sait qu’elle n’a </b></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="color: #fd6548; font-size: large;"><b>pas le temps.</b></span></div>
<div style="text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
Il lui faut des amants des amantes, beaucoup, il lui faut de l’alcool il lui faut de la drogue il lui faut être triste mélancolique tu vois, il faut être nue dans des lits inconnus, il faut voyager aller à Londres pour le shopping de Noël aller en Corse – la mer toujours, on respire mieux prêt de la mer quand on est asthmatique.</div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
Et puis San Francisco et puis la drogue la cigarette, Alix Cléo nue sur un lit Alix Cléo en sanatorium Alix Cléo amoureuse Alix Cléo qui découvre Vertigo, Pollock, Alix Cléo qui sait qu’elle qu’il ne lui reste pas dix ans alors adieu la thèse adieu la recherche adieu Wittgenstein, la quête du sens sera pratique tu vois, elle sera dans le corps, le corps qui baise le corps qui se montre le corps insolent, encore vivant ; Alix Cléo, c’est les années 70, elle dira d’outre-tombe à propos de l’amour qu’on fait à deux :</div>
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: left;">
« De la vue, à la voix. de la voix, au souffle, parfum, odeurs.<br />
De l'odeur au goût : mordre, enfoncer, salives.<br />
Fonds du puits, intérieur ultime est le toucher.<br />
Le toucher absolu du corps. la jouissance et la décomposition.<br />
Le toucher des mains, de la chair, la coexistence en un même lieu mental, en un même corps des corps, le dire dans la bouche, le goût, le souffle, l'entrelacement qui respire pénètre.<br />
Pour la méditation des cinq sens, là où était la recollection de mortalité<br />
Si la distance évanouissante des deux corps, brûlant de leur infiniment présente brûlure : paradis veillant sur son envers. »</blockquote>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEij0n8_qas5eUXCCeHd9KHtIA58-WW8xwdsxHtugXbx8Jb3Atk5eGDE3npHxHZrr0gi7yLGcQHJUDJwI8Bpkr_BRZOUizMuIPtBOojCplLgFLOMuwj3ZR73lOIUgsZVO9pg1yWmfzy_5oA/s1600/alix+cleo+roubaud+5.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="550" data-original-width="836" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEij0n8_qas5eUXCCeHd9KHtIA58-WW8xwdsxHtugXbx8Jb3Atk5eGDE3npHxHZrr0gi7yLGcQHJUDJwI8Bpkr_BRZOUizMuIPtBOojCplLgFLOMuwj3ZR73lOIUgsZVO9pg1yWmfzy_5oA/s1600/alix+cleo+roubaud+5.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
Alix Cléo c’est le corps, le sien et le corps de son amant de son mari, maintenant elle est mariée tu vois comme elle va vite, le corps de son mari transformée par elle, elle le regarde elle le modèle elle fait du mari « un éminent victorien dans un lit hollywoodien » par son regard, elle sait faire ça, Alix Cléo, <b>c’est une magicienne, maintenant elle est</b></div>
<div style="text-align: right;">
<b>photographe.</b></div>
<div style="text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
Quatre ans avant sa mort, Alix Cléo commence donc sa carrière éclair d’artiste photographe. C’est une fulgurance. <span style="color: #fd6548; font-size: large;"><b>Comme tout ce qu’elle a entrepris, sa photographie sera foisonnante torturée corporelle inventive intime contrastée créatrice brillante intellectuelle ; expérimentale.</b></span></div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZPvP0MmFA2iB4Mes43NmT3QG2Y_Y84Sri0PkmL9iVbZputz3YmTyF8LFOKHHNwvnF_PQ2tuVr59oRut3SZFTDbNSv1hhndjk8MGlmieMboNg-Cc4lqYi3BuyF3OzA_fej_PYrl1-AwwA/s1600/alix+cleo+roubaud+3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="480" data-original-width="848" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZPvP0MmFA2iB4Mes43NmT3QG2Y_Y84Sri0PkmL9iVbZputz3YmTyF8LFOKHHNwvnF_PQ2tuVr59oRut3SZFTDbNSv1hhndjk8MGlmieMboNg-Cc4lqYi3BuyF3OzA_fej_PYrl1-AwwA/s1600/alix+cleo+roubaud+3.jpg" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
Il y aura six cent photographies, Autoportraits d’Alix Cléo très nue, seule ou avec son mari dans des chambres d'hôtel Photo de vacances Chambres d’été à l’heure de la sieste Superpositions de clichés, grattés, dédoublés, coloriés parfois à la main. </div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
Alix Cléo se sert des négatifs comme un peintre de sa palette – elle les détruit tous, avec la nonchalance de l’écrivain qui froisse le brouillon, <b>elle veut la photographie en acte Alix Cléo, la photographie vivante, elle veut l’instant</b> et pas la preuve qu’il a existé tu vois. Elle invente la technique du pinceau lumineux, elle travaille dans son labo parfois jusqu'à dix heures sur une même épreuve, elle plonge ses images dans un abîme de noir ou les anéantit dans un linceul de blanc, elle transforme la matière invisible de l’instant.</div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
Elle dira : <b>« Une photographie digne de ce nom ne vous donne pas une vue du monde mais vous le fait toucher »</b>. Quand elle y parvient – souvent – c'est un éblouissement.</div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
Sa photographie est une expérience. Expérience, donc, de sa mort imminente désormais.</div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxm8wJUPVZeZGGkDikcvaFjGo4c_dAXkoetxTlNdQ5n4_FU_JostwsT-et86m19BizD9ly1fMrDvlN9_eCB80jgh3AvgCOxceZE5hccHufFL8jAMrjeDbLU1VoqJjsiLolHOLpSAGIw6o/s1600/alix+cleo+roubaud+2.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="257" data-original-width="414" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxm8wJUPVZeZGGkDikcvaFjGo4c_dAXkoetxTlNdQ5n4_FU_JostwsT-et86m19BizD9ly1fMrDvlN9_eCB80jgh3AvgCOxceZE5hccHufFL8jAMrjeDbLU1VoqJjsiLolHOLpSAGIw6o/s1600/alix+cleo+roubaud+2.png" /></a></div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: right;">
L’air est plus lourd pour Alix Cléo, cet été 1980, à Saint Félix.</div>
<div style="text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
Une nuit, Alix Cléo sort dehors le nénuphar a grandi;respiration <span style="text-align: justify;"> </span><span style="text-align: justify;"> </span><span style="text-align: justify;"> </span><span style="text-align: justify;"> </span> heurtée cassée sifflante<span style="text-align: justify;"> </span><span style="text-align: justify;"> </span><span style="text-align: justify;"> </span><span style="text-align: justify;"> </span><span style="text-align: justify;"> </span><span style="text-align: justify;"> </span>j’étouffe</div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: right;">
Crise d’asthme.</div>
<div style="text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
Elle pose l’appareil photographique sur sa poitrine nue. C’est la nuit à Saint Félix, mais Alix Cléo n’arrive pas à dormir ; elle s’étend sur le sol dans l’allée de cyprès qui mène à la maison temps de pause de quinze minutes Quinze minutes la nuit au rythme de sa respiration <i>un autoportrait par le souffle</i>, un cauchemar doux, prémonitoire, halluciné presque, inventé presque.</div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRR14Fnb_mVyx9WTpCjn0qdxKIuu0wjzCtfE8l8w3M-mpQqW_Hw0fh5cp5YL1KAKhzk-ICd05ojPBcEzWNpZtGiQMLwp8f4CtYijJDmnToIjIW4lV0-e0QpIS0SWUuDoieMkANpUfedis/s1600/29665774_10213670230984199_1611822925_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="367" data-original-width="534" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRR14Fnb_mVyx9WTpCjn0qdxKIuu0wjzCtfE8l8w3M-mpQqW_Hw0fh5cp5YL1KAKhzk-ICd05ojPBcEzWNpZtGiQMLwp8f4CtYijJDmnToIjIW4lV0-e0QpIS0SWUuDoieMkANpUfedis/s1600/29665774_10213670230984199_1611822925_n.jpg" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<i><span style="font-size: x-small;">Quinze minutes la nuit au rythme de la respiration</span></i></div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
Il y en aura d’autres, des crises d’asthme, chaque fois plus souvent, chaque fois plus fortes. Alors évidemment elle se demandera sans cesse à quoi ressemblera la mort, tu vois, la sienne devra être grandiose, absolue, son agonie sera photographique et rien d’autre, ça la fascine tout ce noir qui sera autour d’elle, son corps sans sensation, son corps qui flottera, elle se demandera <i>Si quelque chose noir</i>. C’est décidé, elle mettra en scène sa mort mieux que la mort elle-même, l’« esthétique de la ruine » toujours, il ne faudrait pas louper cette dernière expérience.</div>
<div style="text-align: left;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
<i>Si quelque chose noir</i> : Dix photographies-poésie en forme de signature qui seront <b>les traces ultimes d’Alix Cléo, personnage inclassable, fantasque, fantomatique, obsédant</b>, et <b><span style="color: #fd6548; font-size: large;">parfois je me dis</span></b></div>
<div style="text-align: left;">
<b><span style="color: #fd6548; font-size: large;"><br />
</span></b></div>
<div style="text-align: right;">
<b><span style="color: #fd6548; font-size: large;">Alix Cléo n’a pas existé</span></b>.</div>
<div style="text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWyXjL190ZbXw2LC-xKTiqXRXN5J9n_IpSKgDrQoF8fb5nsie3MFyIyQwf7X879nNNtzoh2JoK5AT2gFCfIMeQGfRP55UnlnIWRYP0T3CXRc_o-Fdcjiuz23gHx6my1Nb384W3owcO6NM/s1600/quelque+chose+noir+roubaud.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="499" data-original-width="303" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWyXjL190ZbXw2LC-xKTiqXRXN5J9n_IpSKgDrQoF8fb5nsie3MFyIyQwf7X879nNNtzoh2JoK5AT2gFCfIMeQGfRP55UnlnIWRYP0T3CXRc_o-Fdcjiuz23gHx6my1Nb384W3owcO6NM/s200/quelque+chose+noir+roubaud.jpg" width="121" /></a>Son travail n’est connu que grâce à son mari, Jacques Roubaud. Trois ans après la mort de sa femme, il a écrit un poème qui reprend ses fulgurances poétiques à elle, un poème hommage dans lequel il raconte l’expérience à son tour, l’expérience de la mort vécue cette fois, de la mort arrivée, l’expérience du deuil – il l’appelle <i>Quelque chose noir</i>.</div>
<div style="text-align: left;">
<b><br />
</b></div>
<div style="text-align: left;">
<b>À son tour il transforme Alix Cléo, en personnage de fiction cette fois,</b></div>
<div style="text-align: right;">
<b>Alix Cléo Roubaud.</b></div>
<div style="text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: left;">
C’est lui qui a gagné, Alix Cléo a disparu.</div>
<div style="text-align: left;">
Il est temps de la voir revenir pour elle, éblouissante par elle, lumineuse par elle </div>
<div style="text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: right;">
<b>et non pas au travers de son mari.</b></div>
<div style="text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="color: #fd6548; font-size: large;"><b>Alix Cléo, artiste : je m’en souviens désormais.</b></span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="font-family: "times new roman"; font-style: normal; letter-spacing: normal; text-align: center; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
<div style="margin: 0px;">
<span style="color: #fd6548; font-size: large;"><b>_____________________________________________</b></span></div>
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2mK_npK3_02U3DMhQfqStnN-tvyfoDFxRI9jGpXcYVy7B89ksxUIMuZ_VNO4YXMW5wChbXJVB5db85dH0gL6Az2Q8_eSPl8NIx8zRxQ1MxwE4LsrkZaFmhkBVfoQuxpeDClET81s-veg/s1600/anne-fleur_multon.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1136" data-original-width="852" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2mK_npK3_02U3DMhQfqStnN-tvyfoDFxRI9jGpXcYVy7B89ksxUIMuZ_VNO4YXMW5wChbXJVB5db85dH0gL6Az2Q8_eSPl8NIx8zRxQ1MxwE4LsrkZaFmhkBVfoQuxpeDClET81s-veg/s200/anne-fleur_multon.jpg" width="150" /></a></div>
<b>Anne-Fleur Multon </b>a passé son enfance à l'étranger et en France des DOM-TOM. Elle étudié les héroïnes invincibles et érotisées de la littérature jeunesse des années 2000 à la Sorbonne avant de se consacrer à l'écriture. Elle a publié en 2017 son premier roman, <i>Viser la lune</i>, premier tome de la série « Allô Sorcières », publié chez Poulpe Fictions et illustré par Diglee, dont le deuxième tome, <i>Sous le soleil exactement</i>, est paru en 2018.<br />
Sur le blog, découvrez ma chronique de <i><a href="http://www.lavoixdulivre.fr/2017/06/viser-la-lune-danne-fleur-multon-et.html">Viser la lune</a> </i>et une <a href="https://www.youtube.com/watch?v=47Z2EVcQSEs&autoplay=1&rel=0&controls=0&showinfo=0">interview d'Anne-Fleur Multon sur Boîtamo</a>.</div>
Tomhttp://www.blogger.com/profile/16360981046070995350noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-1236981705210528696.post-67506182615682503962018-03-29T19:50:00.001+02:002018-03-30T07:33:26.529+02:0031 chambres à soi #30 | Pauline Bureau par Iris Oriol<div id="stcpDiv" style="left: -1988px; position: absolute; top: -1999px;">
Un portrait d'autrice par jour écrit par une femme durant le mois international des droits des femmes </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWTk3DzMmIp3Bzz-oUhyphenhyphenzF_vjTozZi_ixYKu6oabx9U77G06-WupzaF3pq7wkeYIppb27zU9LAtdWKXor39VO0HhJalYX0_Sbw82ett0WGa7g1jJ7bqmjQhMrnXkDGozNLtWY3lFQQcCE/s1600/31_chambres_a_soi_iris_oriol_pauline_bureau.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1121" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWTk3DzMmIp3Bzz-oUhyphenhyphenzF_vjTozZi_ixYKu6oabx9U77G06-WupzaF3pq7wkeYIppb27zU9LAtdWKXor39VO0HhJalYX0_Sbw82ett0WGa7g1jJ7bqmjQhMrnXkDGozNLtWY3lFQQcCE/s1600/31_chambres_a_soi_iris_oriol_pauline_bureau.jpg" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: right;">
<span style="font-size: x-small;">Photographie Iris Oriol © Mélanie Morice</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">À l'occasion du mois international des droits des femmes, 31 femmes d'exception vous proposent de partir durant tout le mois de mars à la rencontre de 31 autres femmes, toutes autrices, aussi talentueuses et impressionnantes que les premières.</span><br />
<span style="font-size: large;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Ainsi, <b><span style="color: #fd6548;">chaque jour, pendant un mois, sur La Voix du Livre, découvrez un portrait d'une autrice</span></b>, française ou étrangère, contemporaine ou historique, de littérature générale, jeunesse, musicale ou illustrée, <b><span style="color: #fd6548;">écrit par une invitée</span></b>, qu'elle soit autrice elle aussi ou bien illustratrice, blogueuse, chanteuse, dramaturge, comédienne, professeure, youtubeuse...</span><br />
<span style="font-size: large;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">C'est parti pour un mois d'exploration de 31, voire 62, chambres à soi, ces lieux immanquables de littérature où les femmes trouvent, enfin, leur place.</span><br />
<div style="color: black; font-size: medium; font-style: normal; letter-spacing: normal; text-align: center; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
<div style="font-family: "times new roman";">
<br /></div>
<div style="margin: 0px;">
<span style="color: #fd6548; font-family: inherit; font-size: large;"><b>Jour 30 : Iris Oriol présente Pauline Bureau</b></span></div>
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: center;">
<span style="color: #fd6548; font-family: inherit; font-size: large;"><b>_____________________________________________</b></span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Grande lectrice pendant mon adolescence, grande spectatrice aujourd’hui, il semblait important de vous présenter une femme de théâtre, une autrice qui couche des mots sur le papier pour ensuite faire naître ses récits sur la scène. <b><span style="color: #fd6548; font-size: large;">Cette femme, c’est Pauline Bureau, une autrice fabuleuse et une metteuse en scène talentueuse.</span></b><br />
<br />
Après une formation au Conservatoire national supérieur d’art dramatique, elle a fondé en 2007 sa compagnie La part des anges. Elle a d’abord monté quelques classiques puis créé <i>Modèles</i>, naît d’une écriture collective, avant d’écrire ses propres textes.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDRNoF03euAKh98FtgeB099x99GEZSSNCZjMwfeJoF8ayGcRqWbcgojbkaakODQF1jqkMyTtrKag0p45-Jvm_kSpwLG8K26FSnqK3BGW5o7wiaO2D1GTlBeIYrR6z33oEH2UVxNruQVOM/s1600/modeles+pauline+bureau.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="440" data-original-width="926" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDRNoF03euAKh98FtgeB099x99GEZSSNCZjMwfeJoF8ayGcRqWbcgojbkaakODQF1jqkMyTtrKag0p45-Jvm_kSpwLG8K26FSnqK3BGW5o7wiaO2D1GTlBeIYrR6z33oEH2UVxNruQVOM/s1600/modeles+pauline+bureau.jpg" /></a></div>
<br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRN4Noki91Tspur5DCeRJ8SiExRiOiWFE_-POiARAAEkRl2kDew3Hbz77IDgfHJ2mnjYQLOjn0AgQdv1Ooz19dA3d5tUtyJX87p43NFUCda_aJV36B95gzxPKzKlMO80Pt0Tmyt8vzgwg/s1600/la+meilleure+part+des+hommes+pauline+bureau.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRN4Noki91Tspur5DCeRJ8SiExRiOiWFE_-POiARAAEkRl2kDew3Hbz77IDgfHJ2mnjYQLOjn0AgQdv1Ooz19dA3d5tUtyJX87p43NFUCda_aJV36B95gzxPKzKlMO80Pt0Tmyt8vzgwg/s320/la+meilleure+part+des+hommes+pauline+bureau.jpg" width="320" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1Z4dgefwzT6Pm8SK4CJ74nzVIa94v3P-4ZWytDoDWvuNkQWAqCq1SCcTsDJ6jltKN2XdA99OfKd1F-yC4IMOjDH-mV3NFGPwEQ_rt9mIlmo29ANnSYcx9FwOPVSeAZwlb9FycWmgtcnU/s1600/la+meilleure+part+des+hommes+garcia+folio+gallimard.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="972" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1Z4dgefwzT6Pm8SK4CJ74nzVIa94v3P-4ZWytDoDWvuNkQWAqCq1SCcTsDJ6jltKN2XdA99OfKd1F-yC4IMOjDH-mV3NFGPwEQ_rt9mIlmo29ANnSYcx9FwOPVSeAZwlb9FycWmgtcnU/s200/la+meilleure+part+des+hommes+garcia+folio+gallimard.jpg" width="121" /></a><b>Je me rappelle de ma première rencontre avec le travail de Pauline Bureau comme si c’était hier.</b> J’ai quinze ans et je découvre <i>La meilleure part des hommes</i>, d’après le roman de Tristan Garcia. <b><span style="color: #fd6548; font-size: large;">Et je me dis avec fascination « waouh, c’est ça aussi le théâtre »</span></b> : je réalise que le théâtre, ce n’est pas seulement Molière et des livres lus par contrainte en cours de français. C’est elle la première qui me montre que c’est aussi l’émerveillement, la vie en plus vraie et plus fausse à la fois. Elle me fait découvrir le pouvoir des images en plus du pouvoir des mots.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdLu7Gm2UWiWBQcdK1hCHahiQBoiGxkGwnTUFD_31C9WuK7ceXq0DRqTdoOgsNdChtX3jYua2o1QxS5z4HP1Tm69qceE3aqBPHLmBTZ1bYPyDEkvnxVEAufhzOYXyHo1ikITnGM0qJxhE/s1600/mon+coeur+pauline+bureau.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="844" data-original-width="1500" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdLu7Gm2UWiWBQcdK1hCHahiQBoiGxkGwnTUFD_31C9WuK7ceXq0DRqTdoOgsNdChtX3jYua2o1QxS5z4HP1Tm69qceE3aqBPHLmBTZ1bYPyDEkvnxVEAufhzOYXyHo1ikITnGM0qJxhE/s1600/mon+coeur+pauline+bureau.jpg" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGn0t3M6gofUWTSuFcGQ0IY8qXQtHUw7QvagZ3nu5d_Z_TGq0WLYMT5BnO0yZ9iLmiJEP8K-eEkMRQ7Q4Le1K_2dDNXrPYhPy0VunIJEd-7YI4Q2KV3VWOvm71OJyC93jFd3zRP-KdTMg/s1600/mon+coeur+pauline+bureau+actes+sud+papiers.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="799" data-original-width="585" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGn0t3M6gofUWTSuFcGQ0IY8qXQtHUw7QvagZ3nu5d_Z_TGq0WLYMT5BnO0yZ9iLmiJEP8K-eEkMRQ7Q4Le1K_2dDNXrPYhPy0VunIJEd-7YI4Q2KV3VWOvm71OJyC93jFd3zRP-KdTMg/s320/mon+coeur+pauline+bureau+actes+sud+papiers.jpg" width="234" /></a></div>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOkR6c_GXyIyu_hR6AjAQQrtH86pbxLppypVEENPNh3lVCWx_8KFECCjWznl20QW5UHN3BspgqZQ1blGq-6VDxIXXDhJSCq51-PlDNBkox6ls89sdJe4cXs060Sinl3RzlBGfrUfR8wps/s1600/mon+coeur+pauline+bureau2.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="1500" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhOkR6c_GXyIyu_hR6AjAQQrtH86pbxLppypVEENPNh3lVCWx_8KFECCjWznl20QW5UHN3BspgqZQ1blGq-6VDxIXXDhJSCq51-PlDNBkox6ls89sdJe4cXs060Sinl3RzlBGfrUfR8wps/s320/mon+coeur+pauline+bureau2.jpg" width="320" /></a>Par la suite, je vais voir toutes ses pièces. Et outre son immense talent de metteuse en scène, c’est son écriture qui me touche à chaque fois profondément. Sans jamais nous prendre de haut et sans jamais juger, elle met des mots sur de nombreuses choses que je ressens. C’est quoi être une femme aujourd’hui ? C’est quoi grandir ? C’est quoi se construire avec l’héritage des générations précédentes ? <b>Ses mots résonnent, ses mots font réfléchir, ses mots font grandir. </b>Pauline Bureau ne parle pas seulement de l’intime, elle s’attaque également à des grands maux de notre société avec <i>Mon Cœur </i>où les victimes du médiator prennent le visage de Claire Tabard, une femme qui se bat pour faire reconnaître son statut de victime. Et encore une fois, les mots de Pauline Bureau sonnent justes et vont droit au cœur.<br />
<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjf76vSAkOH77eBiW5OBtytuuZI0b4PMh8cbGduEKqLb5FefeIrrp4b_kXgjWjcaXNq5eDxlj5D9ABb4rHtW8LAOTWdHEq4jj9Al8oyeDSr5B19Gp6NPwx6bjs3BLotfYre-JDuZ5Rqqpo/s1600/dormir+cent+ans+pauline+bureau.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="617" data-original-width="926" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjf76vSAkOH77eBiW5OBtytuuZI0b4PMh8cbGduEKqLb5FefeIrrp4b_kXgjWjcaXNq5eDxlj5D9ABb4rHtW8LAOTWdHEq4jj9Al8oyeDSr5B19Gp6NPwx6bjs3BLotfYre-JDuZ5Rqqpo/s1600/dormir+cent+ans+pauline+bureau.jpg" /></a></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1mSlFXxalp4l6KTVUtCEAKXGSAfyZnAhbnw8smVp6_GQYUE3EGSouZb0alShqzKZzYAJMFVV-cwRpSSJ339i9KXnbI0VD5QGnj-9HVjVTJgEKAcDd8m9AUg3BLLleJhJFjWNF0YHL2-E/s1600/dormir+cent+ans+pauline+bureau2.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="686" data-original-width="1030" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1mSlFXxalp4l6KTVUtCEAKXGSAfyZnAhbnw8smVp6_GQYUE3EGSouZb0alShqzKZzYAJMFVV-cwRpSSJ339i9KXnbI0VD5QGnj-9HVjVTJgEKAcDd8m9AUg3BLLleJhJFjWNF0YHL2-E/s320/dormir+cent+ans+pauline+bureau2.jpg" width="320" /></a>Si je devais ne vous conseiller qu’une seule de ses pièces, ce serait <i>Dormir cent ans</i>. Parce qu’elle cristallise ce passage si mystérieux, ce passage indicible et un peu terrifiant de l’enfance à l’adolescence. <b>Pauline Bureau évoque le vertige que l’on ressent face à ces grands changements, elle évoque les questionnements, les transformations et tous les compagnon·nes de route qu’on peut croiser sur son chemin. </b>Et quand on est une grande personne, on oublie vite ce que ça fait de, justement, se transformer pour devenir une grande personne. Alors ça ne fait pas de mal de s’en souvenir de temps en temps.<br />
<br />
<span style="color: #fd6548; font-size: large;"><b>Pauline Bureau fait donc partie de ces personnes de théâtre qui contribuent sans le savoir à façonner ma vie de spectatrice et plus généralement ma vie de femme, avec ses mots qui bousculent et qui secouent le cœur.</b></span></div>
<div style="font-family: "times new roman"; font-style: normal; letter-spacing: normal; text-align: center; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
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<span style="color: #fd6548; font-size: large;"><b>_____________________________________________</b></span></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipLIxuu6G54KT5pnFitb9LxBSW26ZCVOufI9S_bORe5Pj0g5MgITD9adESfj3Z0gV5iqj1nWgmrGNu6ovq4HdBQ6XXWJmCpld_PZ25_PFZLm2RognOTwUyYYAQbBLjASBNDQKDyi3efy0/s1600/Expo_Metallos_06.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1068" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipLIxuu6G54KT5pnFitb9LxBSW26ZCVOufI9S_bORe5Pj0g5MgITD9adESfj3Z0gV5iqj1nWgmrGNu6ovq4HdBQ6XXWJmCpld_PZ25_PFZLm2RognOTwUyYYAQbBLjASBNDQKDyi3efy0/s200/Expo_Metallos_06.jpg" width="133" /></a><b>Iris Oriol </b>est étudiante en médiation culturelle à la Sorbonne Nouvelle à Paris. Passionnée de théâtre, elle travaille à la Maison des Métallos et, avec son association Les femmes derrière le rideau, a créé l'exposition <i>Femmes en scène</i> qui met en lumière des professionnelles travaillant dans le milieu du théâtre.</div>
</div>
</div>
Tomhttp://www.blogger.com/profile/16360981046070995350noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-1236981705210528696.post-2922794477663740502018-03-29T08:04:00.001+02:002018-03-29T08:04:32.708+02:0031 chambres à soi #29 | Carol Ann Duffy par Julia Lupiot<div id="stcpDiv" style="left: -1988px; position: absolute; top: -1999px;">
Un portrait d'autrice par jour écrit par une femme durant le mois international des droits des femmes </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh89v0TkpXhYJDyYlU83yDlS8mda9u_2LCSeAAuTVOMYMfhcYpPRS6Tn-et6SYrafR8HAV7Djkloq8xjET9Mvli-yW5on1CGCrCJ6zo5mVjZzsVpOaV9oP5H-LY5AWCog0sYvPk_-UQSR0/s1600/31_chambres_a_soi_julia_lupiot_ann_carol_duffy.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1121" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh89v0TkpXhYJDyYlU83yDlS8mda9u_2LCSeAAuTVOMYMfhcYpPRS6Tn-et6SYrafR8HAV7Djkloq8xjET9Mvli-yW5on1CGCrCJ6zo5mVjZzsVpOaV9oP5H-LY5AWCog0sYvPk_-UQSR0/s1600/31_chambres_a_soi_julia_lupiot_ann_carol_duffy.jpg" /></a></div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">À l'occasion du mois international des droits des femmes, 31 femmes d'exception vous proposent de partir durant tout le mois de mars à la rencontre de 31 autres femmes, toutes autrices, aussi talentueuses et impressionnantes que les premières.</span><br />
<span style="font-size: large;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Ainsi, <b><span style="color: #fd6548;">chaque jour, pendant un mois, sur La Voix du Livre, découvrez un portrait d'une autrice</span></b>, française ou étrangère, contemporaine ou historique, de littérature générale, jeunesse, musicale ou illustrée, <b><span style="color: #fd6548;">écrit par une invitée</span></b>, qu'elle soit autrice elle aussi ou bien illustratrice, blogueuse, chanteuse, dramaturge, comédienne, professeure, youtubeuse...</span><br />
<span style="font-size: large;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">C'est parti pour un mois d'exploration de 31, voire 62, chambres à soi, ces lieux immanquables de littérature où les femmes trouvent, enfin, leur place.</span><br />
<div style="color: black; font-size: medium; font-style: normal; letter-spacing: normal; text-align: center; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
<div style="font-family: "times new roman";">
<br /></div>
<div style="margin: 0px;">
<span style="color: #fd6548; font-family: inherit; font-size: large;"><b>Jour 29 : Julia Lupiot présente Carol Ann Duffy</b></span></div>
</div>
</div>
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<div style="text-align: center;">
<span style="color: #fd6548; font-family: inherit; font-size: large;"><b>_____________________________________________</b></span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
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<br /></div>
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<b><span style="color: #fd6548; font-size: large;">La poésie m’a longtemps intimidée</span></b> ; j’avais l’impression de ne rien y comprendre. Je la trouvais soit trop niaise soit trop alambiquée — et peut-être aussi un peu ringarde, avec ses sonnets printanniers, ses seins laiteux, ses fleurs de jeunesse qui me faisaient bâiller. Ses longues plaintes arrachées ne parlaient jamais de ce qui, moi, m’émouvait.<br />
<br />
Je m’émeus de mon grand-père de 87 ans qui se met à pleurer au dîner parce que sa nouvelle copine ne répond plus aux sms, et c’est compliqué.<br />
Je m’émeus de mon amoureux qui a acheté aujourd’hui sans que je lui en aie rien dit le livre que j’avais repéré hier en librairie.<br />
<b>Nos jours urbains minuscules ne manquent pas de drames et de trésors. Ce sont eux que je cherche dans la poésie, et <span style="color: #fd6548; font-size: large;">la première fois que je les ai lus délicatement capturés, c’était chez Carol Ann Duffy</span>.</b><br />
<br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiq8bq_kcPLYIxNybxsz5Y8CGr2yJFjGBXCJ9sUaR-TI9YLZt64fG-gthFgxiuxHjP8XfKdO761GdVGQkNhjAZ6KKZfr6h1e9Dppv-b9k83b9frcGAyqjjR0AHNOU8IYPahGdIxH1DDQ_s/s1600/29550064_10214769226439630_1539276959_n.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="499" data-original-width="326" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiq8bq_kcPLYIxNybxsz5Y8CGr2yJFjGBXCJ9sUaR-TI9YLZt64fG-gthFgxiuxHjP8XfKdO761GdVGQkNhjAZ6KKZfr6h1e9Dppv-b9k83b9frcGAyqjjR0AHNOU8IYPahGdIxH1DDQ_s/s400/29550064_10214769226439630_1539276959_n.jpg" width="261" /></a>Carol Ann Duffy est une poétesse britannique à ce jour non traduite, c’est bien dommage et je suis désolée, mais je me dis que nombre d’entre nous parlent anglais. (Ou au moins cet anglais boiteux qui a permis à ses vers de conserver une part de mystère la première fois que je les ai lus.)<br />
<b>Carol Ann Duffy écrit de la poésie moderne garantie sans intimidation, de la poésie d’amour pleine de délicieux frissons, sans néo-muses qui dansent sur des vases fleuris.</b> Des vers comme on rêve d’en recevoir à quinze ans ou, parce qu’on aime jusqu’à la fin, 87 ans.<br />
J’ai offert <i>Rapture</i> à un amoureux, à ma mère, à des ami·es. C’est un recueil de poèmes d’amour qui, si on le lit dans l’ordre, raconte une histoire que l’on peut attraper — mais on n’est absolument pas obligé ; on peut se contenter d’être idiot et heureux, et picorer.<br />
<i>Rapture</i> a une élégance pas du tout tape-à-l’œil, ce genre d’exigence qui ne demande rien à personne — mais c’est aussi un recueil désespérément naïf, car amoureux. Le style sait être frugal, coulant, délicat, sans se départir de sa finesse, de ses recoins tatillons, de sa belle intelligence.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgKUnT93DWsniwCUxOD3EQIxnDq7NYa997R3yChCtnLMibEFqcFni61NwTX80vRFkQc-2g6cEd55RvCiG3nfaFJgKVOTl4IIe9equQOkAkvKRmaVAONGpt5cRPuGU1VNB35oxwFeIhwwWY/s1600/29746861_10214769228959693_363303718_o.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1292" data-original-width="834" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgKUnT93DWsniwCUxOD3EQIxnDq7NYa997R3yChCtnLMibEFqcFni61NwTX80vRFkQc-2g6cEd55RvCiG3nfaFJgKVOTl4IIe9equQOkAkvKRmaVAONGpt5cRPuGU1VNB35oxwFeIhwwWY/s1600/29746861_10214769228959693_363303718_o.png" /></a></div>
<br />
Je vous parle d’amour, mais <span style="color: #fd6548; font-size: large;"><b>Carol Ann Duffy fait aussi dans l’humour, le féminisme, l’humanisme </b></span>— son univers poétique est vastement plus intéressant que ma présentation moléculaire ne le laisse deviner.<br />
<br />
Comme c’est l’occasion, dans cette chambre à soi que m’a allouée le génial Tom Lévêque, de parler un peu féminisme, <b>je vous recommande trois autres recueils de la femme du jour</b> :<br />
<b><br /></b>
<b>- Côté humour :</b> <i>The world’s wife</i> donne la parole, dans de courts poèmes, à une succession de femmes célèbres : « Mrs Darwin », « Circe », « Delilah », « Queen Kong », « Frau Freud », etc. C’est finement drôle et drôlement fin.<br />
<b><br /></b>
- <b>Côté féminisme :</b> <i>Feminine Gospel</i>, et <i>Standing Female Nude</i>, qui sont d’une beauté et intelligence étourdissantes, n’ont pas peur d’interroger, dans leurs vers ou entre, les motifs de l’oppression, de la sexualité et de la violence —<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEXUQnLAhtzr1-552oYwpnHxICihF3oZm1QMg-BikWriXqU0gFyVndw2DW3Z-gGsN5chgEb8t9_51E1TSGQ8vmu0-LarNi8X_F6xRxaDr7hkVD5KszyFQZIuIMp00h786z1UnwCN-voSA/s1600/29681518_10214769226519632_986328919_o.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="979" data-original-width="646" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEXUQnLAhtzr1-552oYwpnHxICihF3oZm1QMg-BikWriXqU0gFyVndw2DW3Z-gGsN5chgEb8t9_51E1TSGQ8vmu0-LarNi8X_F6xRxaDr7hkVD5KszyFQZIuIMp00h786z1UnwCN-voSA/s200/29681518_10214769226519632_986328919_o.jpg" width="131" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYetV017xWIUrPT9erwqjlE9WqLaO50KY5kgWYn9bBwKQbFdW4zwumxPxqymY8xfZ_y7P1PTg2DHHHc5tvOtZcy8zU-ZYuyZZO2W1EpvhT0cAKK4JQ4AnHkcKkvLPEx9NXo8yfPyOZPmI/s1600/29664263_10214769226479631_410672628_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="499" data-original-width="329" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYetV017xWIUrPT9erwqjlE9WqLaO50KY5kgWYn9bBwKQbFdW4zwumxPxqymY8xfZ_y7P1PTg2DHHHc5tvOtZcy8zU-ZYuyZZO2W1EpvhT0cAKK4JQ4AnHkcKkvLPEx9NXo8yfPyOZPmI/s200/29664263_10214769226479631_410672628_n.jpg" width="131" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiE3VPqwju0ySiqQLrTRK-Ddbu_cMzKu4tjSvmgu6SUm0ZDjNROtTbvGu8N6_-9w80zdox4rccIcZTyRvA5x3o3dxYjaSdE4giEC4oX4bAzOP_6Zco0bB9oFsoPvzsHUcZg3a356fagDTs/s1600/29747297_10214769226559633_1157551136_o.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="979" data-original-width="646" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiE3VPqwju0ySiqQLrTRK-Ddbu_cMzKu4tjSvmgu6SUm0ZDjNROtTbvGu8N6_-9w80zdox4rccIcZTyRvA5x3o3dxYjaSdE4giEC4oX4bAzOP_6Zco0bB9oFsoPvzsHUcZg3a356fagDTs/s200/29747297_10214769226559633_1157551136_o.jpg" width="131" /></a></div>
<br />
<span style="color: #fd6548; font-size: large;"><b>… parce que Carol ann Duffy est une poétesse entière, moderne, fun et généreuse, qui n’a peur de rien, et surtout pas de l’amour qu’elle voit partout. C’est une femme de la poésie de l’instant.</b></span></div>
<div style="font-family: "times new roman"; font-style: normal; letter-spacing: normal; text-align: center; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
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<span style="color: #fd6548; font-size: large;"><b>_____________________________________________</b></span></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDGhGL2uwAGyFqm1xjJ2IdoE_b4o-gKNd1Kg-xvlZ4TLSi2DnpbWS1Ps95HEbD7OfjZ7h08Go8oh7iyVf3nz3jNmIef2gXccjTEejfRoyzaIPqlILkfLaC2vOr7zmKgjeVfnqnfSju7J4/s1600/29550238_10214772357277899_1036828991_n.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="957" data-original-width="725" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjDGhGL2uwAGyFqm1xjJ2IdoE_b4o-gKNd1Kg-xvlZ4TLSi2DnpbWS1Ps95HEbD7OfjZ7h08Go8oh7iyVf3nz3jNmIef2gXccjTEejfRoyzaIPqlILkfLaC2vOr7zmKgjeVfnqnfSju7J4/s200/29550238_10214772357277899_1036828991_n.png" width="151" /></a></div>
<b>Julia Lupiot </b>est blogueuse (Allez vous faire lire) mais aussi éditrice chez Sarbacane. À ses heures perdues ou volées, elle écrit des romans (enfin, un) (enfin, elle essaie) et de la poésie parfois.</div>
</div>
</div>
Tomhttp://www.blogger.com/profile/16360981046070995350noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-1236981705210528696.post-48336847007671610692018-03-28T12:47:00.009+02:002023-08-29T21:16:28.715+02:0031 chambres à soi #28 | Vanyda par Lynn<div id="stcpDiv" style="left: -1988px; position: absolute; top: -1999px;">
Un portrait d'autrice par jour écrit par une femme durant le mois international des droits des femmes </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgT1fUFdTIIvLMPafz3vbNqT8rUfBPmBQwesI9DkohrerhNV7D0MLYIiraE-gXsOhI_t9n18TClthKl355yXJSgb0sNFoYULHW2qzKLovDPD1hFHZ_BRvU5au0EK7HpNkOfd4lk4-6Du3CihVqfoSzdxdTr66DraQplIju7356mOYMOsIIH3qyqnK9Bdaw/s2083/31_chambres_a_soi_lynn_vanyda.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1458" data-original-width="2083" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgT1fUFdTIIvLMPafz3vbNqT8rUfBPmBQwesI9DkohrerhNV7D0MLYIiraE-gXsOhI_t9n18TClthKl355yXJSgb0sNFoYULHW2qzKLovDPD1hFHZ_BRvU5au0EK7HpNkOfd4lk4-6Du3CihVqfoSzdxdTr66DraQplIju7356mOYMOsIIH3qyqnK9Bdaw/s16000/31_chambres_a_soi_lynn_vanyda.jpg" /></a></div><br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBQMv4Z0VRQDmvjRcMoNkb_5spE5SKmcu_iHBukxynJLwtyj4QMTWYgUho154h8nOcfWJYM5mwz3hgB9_AdHzO4x57lkx3n3zPykv7HzZGgpOV-jrOqvqx65-ckwdm_Q8i-sCLM9lUVqE/s1600/31_chambres_a_soi_jolene_rubio_vanyda.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><br /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">À l'occasion du mois international des droits des femmes, 31 femmes d'exception vous proposent de partir durant tout le mois de mars à la rencontre de 31 autres femmes, toutes autrices, aussi talentueuses et impressionnantes que les premières.</span><br />
<span style="font-size: large;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Ainsi, <b><span style="color: #fd6548;">chaque jour, pendant un mois, sur La Voix du Livre, découvrez un portrait d'une autrice</span></b>, française ou étrangère, contemporaine ou historique, de littérature générale, jeunesse, musicale ou illustrée, <b><span style="color: #fd6548;">écrit par une invitée</span></b>, qu'elle soit autrice elle aussi ou bien illustratrice, blogueuse, chanteuse, dramaturge, comédienne, professeure, youtubeuse...</span><br />
<span style="font-size: large;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">C'est parti pour un mois d'exploration de 31, voire 62, chambres à soi, ces lieux immanquables de littérature où les femmes trouvent, enfin, leur place.</span><br />
<div style="color: black; font-size: medium; font-style: normal; letter-spacing: normal; text-align: center; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
<div style="font-family: "times new roman";">
<br /></div>
<div style="margin: 0px;">
<span style="color: #fd6548; font-family: inherit; font-size: large;"><b>Jour 28 : Lynn présente Vanyda</b></span></div>
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: center;">
<span style="color: #fd6548; font-family: inherit; font-size: large;"><b>_____________________________________________</b></span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je voudrais compléter cette belle collection de portraits de femmes avec celui d'une autrice de bandes dessinées / romans graphiques, <b><span style="color: #fd6548; font-size: large;">Vanyda</span></b>.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMekBIV-eUKN1i1c7yV8NVyVmkpRlJiuycL5buuX4pqsFHgbWasit0v4uSmb8geU7vsDLOCSmsy2Q427UV_SZKSn6sr7is-hIoVPZ8Vvu9iK1jyDP5ZUFaQC6E5dN38XedbRLfQzQs7Rg/s1600/celle+que+vanyda+dargaud.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1134" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMekBIV-eUKN1i1c7yV8NVyVmkpRlJiuycL5buuX4pqsFHgbWasit0v4uSmb8geU7vsDLOCSmsy2Q427UV_SZKSn6sr7is-hIoVPZ8Vvu9iK1jyDP5ZUFaQC6E5dN38XedbRLfQzQs7Rg/s320/celle+que+vanyda+dargaud.jpg" width="226" /></a></div>
<span style="color: #fd6548; font-size: large;"><b>Ça fait maintenant quelques années que ses histoires m'accompagnent et se recoupent avec mon histoire personnelle, ce qui est parfois assez troublant. </b></span>La première rencontre devait être il y a dix ans, avec le premier tome de la série <i>Celle que </i>(trois tomes), sur lequel je suis tombée par hasard en parcourant au petit bonheur la chance une librairie de ma ville natale. Je ne saurais pas dire exactement qu'est-ce qui a retenu mon attention entre le dessin de couverture et le titre, <i>Celle que je ne suis pas</i>. Peut-être un peu les deux à la fois. Repartie avec ma trouvaille sous le bras, le coup de cœur n'est pas venu à ma première lecture. J'étais à l'époque dans une période fantasy, avec Pierre Bottero et autres livres du même genre, plongée dans l'imaginaire et les aventures, et je suis donc passée à côté de l'histoire, que je trouvais un peu fade en comparaison, sans rebondissements épiques. Il m'aura fallu deux ans et la sortie du deuxième tome, <i>Celle que je voudrais être</i>, pour que ma curiosité me pousse à me replonger dans la série et à lui donner une deuxième chance.<br />
<span style="color: #fd6548; font-size: large;"><b>Et là, bim. On y était. Coup de cœur. Simplement et sans bruit. Comme ses histoires.</b></span><br />
<b>Parce que ce que Vanyda raconte et dessine, c'est la vie de tous les jours des personnages qu'elle invente. </b>Ne cherchez donc pas de rebondissements épiques, vous ne les trouverez pas. On emprunte juste les chaussures de personnes qui nous ressemblent, avec leurs galères et leurs questionnements, mais aussi leurs petits bonheurs et leurs accomplissements. <b>Et sans savoir forcément expliquer toutes les raisons, ça m'a touchée droit au cœur, et continue de le faire à chaque relecture et nouvelle histoire.</b><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3aP5UyVSbdFVJ3ZrB006wp6JkPJQNEUmySQ_1Vnc916JoYFm6lafJvJmG9SocLDNNQWaJdZtMyemLgzo8zMc0Va3k2cMqazd1DNq8Gd1XArfdyHwpUMJ3BTlHrskdfGBkQOLaVkue24Y/s1600/l+immeuble+d+en+face+vanyda+la+boite+a+bulles.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="730" data-original-width="500" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3aP5UyVSbdFVJ3ZrB006wp6JkPJQNEUmySQ_1Vnc916JoYFm6lafJvJmG9SocLDNNQWaJdZtMyemLgzo8zMc0Va3k2cMqazd1DNq8Gd1XArfdyHwpUMJ3BTlHrskdfGBkQOLaVkue24Y/s320/l+immeuble+d+en+face+vanyda+la+boite+a+bulles.jpg" width="219" /></a></div>
<br />
Après ma découverte de la série <i>Celle qu</i>e, j'ai lu <i>L'immeuble d'en face</i> (également trois tomes), qui a été publiée quelques années plus tôt, et puis j'ai attendu impatiemment chaque nouvelle publication que je dévorais lentement (oui, la main qui traîne en bas de page droite pour ne pas la tourner trop vite, vous voyez ?) une fois tombée entre mes mains. Entre temps je distillais ce conseil lecture à quelques ami·es. Et à chaque histoire, c'était la même chose : <b>je me retrouvais dans beaucoup de détails, parfois dans plusieurs personnages à la fois, comme je retrouvais aussi mon entourage en eux. Mais je pense que c'est là la force de Vanyda et de ses histoires.</b><br />
<b><br />
</b> <b><span style="color: #fd6548; font-size: large;">Une recommandation dans son œuvre ? Je vous en donne trois !</span></b><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbrNSPdc73uUM2Fykcj23dou2VDeuHapETfy4qC1gEg2Ty5ngsaw3J_ACFJQu-l8KHu078BcCLSe7EwE7ZwfnJ7NZxN14NtHYaUV8c-_dQSZYP8jGSmD33MaTwJQPUGDHf75MCCpKQNI4/s1600/vanyda+un+petit+gout+de+noisette.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1132" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbrNSPdc73uUM2Fykcj23dou2VDeuHapETfy4qC1gEg2Ty5ngsaw3J_ACFJQu-l8KHu078BcCLSe7EwE7ZwfnJ7NZxN14NtHYaUV8c-_dQSZYP8jGSmD33MaTwJQPUGDHf75MCCpKQNI4/s320/vanyda+un+petit+gout+de+noisette.jpg" width="226" /></a></div>
<br />
<i>Un petit goût de noisette</i>, première histoire — ou plutôt recueil d'histoires — travaillée en nuances de couleurs : se succèdent de courtes nouvelles graphiques avec pour chacune son personnage et sa nuance. <b>Le talent de Vanyda mêlé à celui de ses quelques co-scénaristes nous attache à chacun d'entre eux en quelques cases</b>, et on se prend à espérer les retrouver au détour de la nouvelle suivante. Un deuxième tome est en projet pour 2019.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3aHYC6SFdDA3a51vIx6RhyJT38nYey2OAF_cTERBWoK57NzIblhbFeg11Y8djAULObrMzCUMCY_ob9NVdp4h65m54NcnO2358XUqlnxXfRVQ_WJmAdXh3FRPcT5PxAFOoPOqcGhp9dU0/s1600/vanyda+entre+ici+et+ailleurs.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1130" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3aHYC6SFdDA3a51vIx6RhyJT38nYey2OAF_cTERBWoK57NzIblhbFeg11Y8djAULObrMzCUMCY_ob9NVdp4h65m54NcnO2358XUqlnxXfRVQ_WJmAdXh3FRPcT5PxAFOoPOqcGhp9dU0/s320/vanyda+entre+ici+et+ailleurs.jpg" width="226" /></a></div>
<br />
<i>Entre ici et ailleurs</i>, où l'histoire personnelle de Vanyda — qui est française avec des origines laotiennes — influence beaucoup le récit, et donne un résultat très touchant, et potentiellement très introspectif selon votre propre histoire. <b>Entièrement travaillé en noir et blanc pour celui-ci, les atmosphères des dessins dépassent leur simple support papier et vous prennent à les regarder parfois pendant de longues minutes.</b><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifP9oxbjLPMLEs31SgBFZvWpLTUhvcHOfiFABccCwOCjp2erhHZ227WbSfE2tDWybNkMafFAw7bwIV3nxuwG4OXK3zhE7rJxY4prSjucp4wNy3VYf8TYitvEpZEbxb3-ss0zS8qSyfhnU/s1600/un-million-delephants_vanyda.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1175" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifP9oxbjLPMLEs31SgBFZvWpLTUhvcHOfiFABccCwOCjp2erhHZ227WbSfE2tDWybNkMafFAw7bwIV3nxuwG4OXK3zhE7rJxY4prSjucp4wNy3VYf8TYitvEpZEbxb3-ss0zS8qSyfhnU/s320/un-million-delephants_vanyda.jpg" width="235" /></a></div>
<br />
<i>Un million d'éléphants</i>, qui nous emmène en couleurs de l'autre côté du globe, découvrir l'histoire du Laos des années 30 à aujourd'hui à travers les quelques générations qui s'y succèdent. Et on découvre que parfois la vie de tous les jours de certaines personnes est bien assez remplie de rebondissements... <b>Simplement magnifique.</b><br />
<b><br />
</b> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMekBIV-eUKN1i1c7yV8NVyVmkpRlJiuycL5buuX4pqsFHgbWasit0v4uSmb8geU7vsDLOCSmsy2Q427UV_SZKSn6sr7is-hIoVPZ8Vvu9iK1jyDP5ZUFaQC6E5dN38XedbRLfQzQs7Rg/s1600/celle+que+vanyda+dargaud.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1134" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMekBIV-eUKN1i1c7yV8NVyVmkpRlJiuycL5buuX4pqsFHgbWasit0v4uSmb8geU7vsDLOCSmsy2Q427UV_SZKSn6sr7is-hIoVPZ8Vvu9iK1jyDP5ZUFaQC6E5dN38XedbRLfQzQs7Rg/s200/celle+que+vanyda+dargaud.jpg" width="141" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmfd5Key6Nl0RN1OoS3O710ggpJgnpT103JtQg3IF46FRettd_goUZa-0Qj0GwXSzB1O1YZYb6VAdj31z8MI3VICj2PZz2jI94PYspUaoAMu2Hg8kK13PDm2-5c8FlHbl9BH7rQ7zqcqE/s1600/annee_dragon_int.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1133" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmfd5Key6Nl0RN1OoS3O710ggpJgnpT103JtQg3IF46FRettd_goUZa-0Qj0GwXSzB1O1YZYb6VAdj31z8MI3VICj2PZz2jI94PYspUaoAMu2Hg8kK13PDm2-5c8FlHbl9BH7rQ7zqcqE/s200/annee_dragon_int.jpg" width="141" /></a>(Si je parle autant des couleurs pour ces trois recommandations c'est parce que <b>ses premières séries, <i>Celle que</i>, <i>L'immeuble d'en face</i> et l'intégrale de <i>L'Année du Dragon </i>sont travaillées en noir et blanc</b>. <i>Celle que</i> a depuis été rééditée en couleurs sous un format plus traditionnel BD, mais pour le coup je vous conseille la version originale en noir et blanc.)<br />
<br />
<b><span style="color: #fd6548; font-size: large;">Je vous laisse donc sur ces conseils, et ne peux que vous recommander d'aller vous glisser entre les planches des bandes dessinées de Vanyda pour découvrir ses histoires !</span></b></div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; color: black; font-family: "Times New Roman"; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: center; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
<div style="margin: 0px;">
<span style="color: #fd6548; font-size: large;"><b>_____________________________________________</b></span></div>
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="clear: both; text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><b>
L'autrice de l'article :</b><br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Lynn </b>est une grande lectrice depuis l'enfance et est aujourd'hui architecte d'intérieur. </div>
</div>
</div>
Tomhttp://www.blogger.com/profile/16360981046070995350noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1236981705210528696.post-31220788544362776482018-03-27T08:35:00.003+02:002018-03-27T18:40:40.654+02:0031 chambres à soi #27 | Sophie Calle par Marine Baousson<div id="stcpDiv" style="left: -1988px; position: absolute; top: -1999px;">
Un portrait d'autrice par jour écrit par une femme durant le mois international des droits des femmes </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhR1rUNGZphxsurGX8GHjHeSnTqEE2pcgykSTIdKQeFpSbMCY48dtNZMJqNuEd_TfHbbfrizNWlQ5sJ3J7Ng8zFguhKBjF_7dacY4wk43jofJyKwaAxFZj4R9FhwAsEj0dByoxZwD2Plfs/s1600/31_chambres_a_soi_marine_baousson_sophie_calle.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1121" data-original-width="1600" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhR1rUNGZphxsurGX8GHjHeSnTqEE2pcgykSTIdKQeFpSbMCY48dtNZMJqNuEd_TfHbbfrizNWlQ5sJ3J7Ng8zFguhKBjF_7dacY4wk43jofJyKwaAxFZj4R9FhwAsEj0dByoxZwD2Plfs/s1600/31_chambres_a_soi_marine_baousson_sophie_calle.jpg" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">À l'occasion du mois international des droits des femmes, 31 femmes d'exception vous proposent de partir durant tout le mois de mars à la rencontre de 31 autres femmes, toutes autrices, aussi talentueuses et impressionnantes que les premières.</span><br />
<span style="font-size: large;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">Ainsi, <b><span style="color: #fd6548;">chaque jour, pendant un mois, sur La Voix du Livre, découvrez un portrait d'une autrice</span></b>, française ou étrangère, contemporaine ou historique, de littérature générale, jeunesse, musicale ou illustrée, <b><span style="color: #fd6548;">écrit par une invitée</span></b>, qu'elle soit autrice elle aussi ou bien illustratrice, blogueuse, chanteuse, dramaturge, comédienne, professeure, youtubeuse...</span><br />
<span style="font-size: large;"><br />
</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">C'est parti pour un mois d'exploration de 31, voire 62, chambres à soi, ces lieux immanquables de littérature où les femmes trouvent, enfin, leur place.</span><br />
<div style="color: black; font-size: medium; font-style: normal; letter-spacing: normal; text-align: center; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
<div style="font-family: "times new roman";">
<br /></div>
<div style="margin: 0px;">
<span style="color: #fd6548; font-family: inherit; font-size: large;"><b>Jour 27 : Marine Baousson présente Sophie Calle</b></span></div>
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: center;">
<span style="color: #fd6548; font-family: inherit; font-size: large;"><b>_____________________________________________</b></span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
J’avoue, j’ai longtemps hésité, entre parler d’une de mes amours de toujours : Agnès Varda ou Sophie Calle, dont le point commun est qu’elles partent de leur intimité, et qu’elles la mettent en scène pour en faire une oeuvre d’art ; ou d’une de mes amours récentes : Tina Fey ou Sophie-Marie Larrouy, dont les livres <i>Bossypants </i>et <i>L’art de la guerre 2</i> m’ont bouleversée autant qu’il m’ont fait rire. <br />
<br />
<b><span style="color: #fd6548; font-size: large;">Je remarque d’ailleurs que celles qui m’inspirent sont des femmes, qui parlent d’elles — très original pour l’artiste de <i>stand up</i> que je suis. </span></b><br />
<br />
Bref, le suspens est intense, j’imagine, mais j’ai fait mon choix, roulements de tambour… <br />
<b>J’ai découvert Sophie Calle par hasard, au détour d’une librairie </b>où je traînais sans but précis comme toujours lorsque je suis dans une librairie : j’ai peur des livres. Enfin plus précisément, je ne sais jamais quoi acheter, alors j’ai peur de me tromper et d’en choisir un que je ne lirai pas. C’est une sorte de complexe, du coup, je traîne, j’ouvre mille livres, je lis les coups de cœur des libraires, je juge les couvertures, les noms, la police, la photo, et souvent je repars avec : rien. Par peur d’être déçue. <br />
<br />
Mais là, après sûrement 45 minutes d’errance à me maudire de ne pas être assez intellectuelle — <i>décidément Marine, tu es vraiment nulle, même pas capable de choisir un livre, même un connu que tout le monde aime t’y arrives pas </i>— mon regard s’est posé sur <i>Des histoires vraies</i>. <br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMomJGATQEsEJK1DgbzAeL4Dyow8hpgH39kZsv5peWEQ_MbBNgqRCA0mACtsY-tcAcBa0oLDDD-tNnFh8fwgeFAJS8fKy5jx4p-KPb3ClhhDgVYFmuDFcMcXS6vuCQuy61rkE0-7I5nXQ/s1600/des+histoires+vraies.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="768" data-original-width="1024" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMomJGATQEsEJK1DgbzAeL4Dyow8hpgH39kZsv5peWEQ_MbBNgqRCA0mACtsY-tcAcBa0oLDDD-tNnFh8fwgeFAJS8fKy5jx4p-KPb3ClhhDgVYFmuDFcMcXS6vuCQuy61rkE0-7I5nXQ/s1600/des+histoires+vraies.jpg" /></a></div>
<br />
La couverture — une petite fille —, des textes courts, des anecdotes, des photos. J’en ai lues, une, deux, trois, j’ai acheté le livre et ai décidé instantanément qu’il serait mon cadeau à tous les anniversaires du monde auxquels je serais invitée. <b><span style="color: #fd6548; font-size: large;">Je suis tombée amoureuse de Sophie Calle et de son travail, comme ça, en un claquement de doigt.</span></b><br />
<br />
Naïvement, j’ai pensé que je découvrais une jeune autrice qui avait écrit un livre peu commun. <b>C’est alors que j’ai réalisé qui était vraiment Sophie Calle</b>, en la lisant, en cherchant la moindre information sur elle, sur son parcours, sur son travail. <br />
Je n’étais décidément pas une intellectuelle. <br />
<br />
Pour faire simple, voici ce que dit son Wikipédia : <br />
<blockquote class="tr_bq">
Sophie Calle, née à Paris le 9 octobre 1953, est une artiste plasticienne, photographe, femme de lettres et réalisatrice française.<br />
Son travail d'artiste consiste à faire de sa vie, et notamment des moments les plus intimes, une œuvre. Pour ce faire, elle utilise tous les supports possibles : livres, photos, vidéos, films, performances, etc.</blockquote>
<br />
Et, croyez moi, c’est merveilleux.<br />
<b>Sophie Calle, elle part de ses hontes, de ses fantaisies, de ses exploits, et elle en fait des œuvres d’art. </b><br />
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<iframe allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/bhhY6fuN_i4" width="560"></iframe><br /></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjn-JrK2Iqwp4ce7MOhEo8oJ0lCxv1_hzhJYVMNg1EK5BcWalj9xYPKqY7jrZ3r4qYANvK1fVZRkNqx6720QZDNq78GM9ohQN84OYscJ11cTKoq9PlfnebB7TdqpWxz9wMx-rzO_sITBQM/s1600/prenez-soin-de-vous-San-Francisco.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjn-JrK2Iqwp4ce7MOhEo8oJ0lCxv1_hzhJYVMNg1EK5BcWalj9xYPKqY7jrZ3r4qYANvK1fVZRkNqx6720QZDNq78GM9ohQN84OYscJ11cTKoq9PlfnebB7TdqpWxz9wMx-rzO_sITBQM/s320/prenez-soin-de-vous-San-Francisco.jpg" width="320" /></a></div>
Elle se fait larguer par mail, et cela donne <i>Prenez soin de vous </i>: la lettre, vue par 107 femmes, en fonction de leur métier : des photos, des films, des textes. La mode est au mot « sororité », Sophie Calle l’avait déjà explorée dans cette exposition. <br />
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Elle trouve un répertoire téléphonique, elle mène une enquête sur la personne à qui il appartient, en appelant tous les numéros qu’il contient.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPAZWofKdtj_hluniikiO9tE8hiEX7fWVmMMujByalDWIS4NC1-sRwdWxats_J-jMTF0YG4QTc3LrJVZh3AmHkLhx0uz2TqO-XfbEzzKxjQnt5nYKELpSD44VrzSX4A1VwWGg6pXH5CdE/s1600/rachel-monique-san-francisco.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPAZWofKdtj_hluniikiO9tE8hiEX7fWVmMMujByalDWIS4NC1-sRwdWxats_J-jMTF0YG4QTc3LrJVZh3AmHkLhx0uz2TqO-XfbEzzKxjQnt5nYKELpSD44VrzSX4A1VwWGg6pXH5CdE/s320/rachel-monique-san-francisco.jpg" width="320" /></a></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvjQXSxtd5nLmCb651_MQ9cPKk36ImFSXUPAbBzapP7yRapPldSj6SxTOdt101m9II_DXHl8OhmjZqLGPZRyNmwoKoGDlIhbfaqEVEhZNUZoBqcVB7_QVVjKLLHfocNUvGGDFKG6RxHVg/s1600/tour+eiffel+sophie+calle.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="852" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvjQXSxtd5nLmCb651_MQ9cPKk36ImFSXUPAbBzapP7yRapPldSj6SxTOdt101m9II_DXHl8OhmjZqLGPZRyNmwoKoGDlIhbfaqEVEhZNUZoBqcVB7_QVVjKLLHfocNUvGGDFKG6RxHVg/s320/tour+eiffel+sophie+calle.jpg" width="320" /></a>Elle a passé une nuit blanche en haut de la tour Eiffel et des gens se sont relayés pour lui raconter des histoires afin qu’elle ne s’endorme pas. Elle a pris en photo ses cadeaux d’anniversaire, chaque année. Lorsqu’elle a été en panne d’idées elle a suivi le conseil d’un vieux panneau publicitaire et a demandé l’avis de son poissonnier. Elle est devenue femme de chambre pour photographier chaque jour les mêmes chambres habitées par des gens différents. <a href="https://www.letemps.ch/culture/paul-auster-sest-inspire-sophie-calle-quil-inspire-tour">Paul Auster s’est inspirée d’elle pour créer un personnage dans un de ses romans, alors elle lui a demandé de faire le travail inverse.</a> Il a écrit des choses et elle l’a fait dans la vraie vie : elle est devenue le personnage qui avait été écrit à partir d’elle. <br />
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<iframe allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/xBoXQKcubLI" width="560"></iframe><br /></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFXuVna3Ja7nPYLZFQXhx8CO5sCYTdsCm55i-eEdQCLYt_eu-TAKCRaHiAko2WcgXajYg-J-hUod24QifkcgzdSvV2pClt6QjiSJp2X9XXjSTNRGSguPg-cLIMelvtth3sqyvPLzC4xaw/s1600/voir-la-mer-San-Francisco.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFXuVna3Ja7nPYLZFQXhx8CO5sCYTdsCm55i-eEdQCLYt_eu-TAKCRaHiAko2WcgXajYg-J-hUod24QifkcgzdSvV2pClt6QjiSJp2X9XXjSTNRGSguPg-cLIMelvtth3sqyvPLzC4xaw/s320/voir-la-mer-San-Francisco.jpg" width="320" /></a>Parfois, aussi, elle ne part pas d’elle, comme dans son exposition <i>Voir la mer</i> dans laquelle elle a amené à la mer des gens qui ne l’avaient jamais vue. Elle les filmait pudiquement de dos lors de cette découverte. Une fois qu’ils avaient passé un peu de temps devant l’eau et les vagues, ils se retournaient en ne disant rien. Puissant.<br />
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<b>Je pourrais continuer sans fin à vous lister ses œuvres</b>, je pourrais essayer d’analyser pourquoi elle est géniale et essayer de vous faire des phrases compliquées sur son travail, mais en réalité, je vous inviterai juste à, si vous en avez l’occasion, aller dans votre bibliothèque la plus proche, et à emprunter les livres de ses expos, qui sont aussi géniaux à lire que les expositions le sont à voir. <b><span style="color: #fd6548; font-size: large;">On sent chez elle une liberté folle, dans la création mais aussi dans sa vie.</span></b> J’ai parfois l’impression qu’elle tourne un peu en rond sur certaines questions, comme dans sa dernière expo au musée de la Chasse, mais c’est parce que j’attends beaucoup de son travail, je crois : j’aime tellement sa créativité que revoir quelque chose que je connaissais déjà d’une expo dans une autre, me frustre. J’aimerais toujours découvrir son travail. <br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQhaOL85REixmWSOs6tamhv913tZx-7U83XX1xNWug_Xk5PskSFzefgiH1Ff6FHe6Ap6ZbliSw5KGyMIqjK_tErVs2CdZBXFtbVFKEKgxbGT2XJoRcBbjuIhtPwD-eerN_DYZoEYrBNh8/s1600/flamboyante-rouge-lartiste-empaille_0_729_528.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="528" data-original-width="729" height="231" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQhaOL85REixmWSOs6tamhv913tZx-7U83XX1xNWug_Xk5PskSFzefgiH1Ff6FHe6Ap6ZbliSw5KGyMIqjK_tErVs2CdZBXFtbVFKEKgxbGT2XJoRcBbjuIhtPwD-eerN_DYZoEYrBNh8/s320/flamboyante-rouge-lartiste-empaille_0_729_528.jpg" width="320" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwRXAkf2MLl7_gI_cqSuS7v8m6a72Y2nXe93YS6jxYuQjYeqknvXXuM2evN61hAr9FPJ67MlzwUSYvd1w6Jgb2e3QljnYFsZ7zW5d4sd-mEgaTOVXEhL3doMfsY63omuddFo-P84uebu8/s1600/Sophie-Calle-and-her-guest-Serena-Carone-Musee-de-la-chasse-et-de-la-nature-33.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="900" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwRXAkf2MLl7_gI_cqSuS7v8m6a72Y2nXe93YS6jxYuQjYeqknvXXuM2evN61hAr9FPJ67MlzwUSYvd1w6Jgb2e3QljnYFsZ7zW5d4sd-mEgaTOVXEhL3doMfsY63omuddFo-P84uebu8/s320/Sophie-Calle-and-her-guest-Serena-Carone-Musee-de-la-chasse-et-de-la-nature-33.jpg" width="240" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgL0-UTyhBBDkSmLcrIPwYtfAbkyCx1Ipj6hPgF05HpKScAP4lWbHJO7FcEV6GEBJtxRAeNr-8f7ICE0c1_vcmvexZDdzismohoVkxaDgkhSw0x9dNEHIxsuk5TRXrPzC5N3YceGLbFwGs/s1600/7315644_1-0-197532893_1000x625.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="625" data-original-width="1000" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgL0-UTyhBBDkSmLcrIPwYtfAbkyCx1Ipj6hPgF05HpKScAP4lWbHJO7FcEV6GEBJtxRAeNr-8f7ICE0c1_vcmvexZDdzismohoVkxaDgkhSw0x9dNEHIxsuk5TRXrPzC5N3YceGLbFwGs/s320/7315644_1-0-197532893_1000x625.jpg" width="320" /></a></div>
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Je trouve chanceux ceux qui ne la connaissent pas encore. Je suis jalouse de vous qui, peut-être, ne connaissez pas Sophie Calle, et qui, je l’espère, auront envie de la découvrir en lisant ces quelques mots sur son travail.<br />
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<b>Souvent, on reproche à l’art contemporain de n’être pas accessible, de n’être pas compréhensible, de se la péter un peu, quoi. </b><br />
<b>Sophie Calle, elle fait pour moi le même travail qu’un humoriste : montrer une part d’elle en espérant que cela fasse écho chez d’autres gens. et, oh, comme ça fait écho chez moi… </b><br />
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</b> <b><span style="color: #fd6548; font-size: large;">Foncez la découvrir. Mais savourez, d’accord ?</span></b><br />
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; color: black; font-family: "Times New Roman"; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: center; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
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<span style="color: #fd6548; font-size: large;"><b>_____________________________________________</b></span></div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIbUTxxcWzcQ5kkReq-QZCKFPO3srkK1LOy24ME2KPVutuB9Pkb0bGTjDx5BvM6gmKnT2hG3iXj4Rgdc0j-fbaHilET0SDErRHfKvxXMsJhgad45qOntEYaP78i6P5gn51Zr0n4TnlsMY/s1600/29404756_1938485296224197_2102825804_o.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1066" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIbUTxxcWzcQ5kkReq-QZCKFPO3srkK1LOy24ME2KPVutuB9Pkb0bGTjDx5BvM6gmKnT2hG3iXj4Rgdc0j-fbaHilET0SDErRHfKvxXMsJhgad45qOntEYaP78i6P5gn51Zr0n4TnlsMY/s200/29404756_1938485296224197_2102825804_o.jpg" width="133" /></a></div>
<b>Marine Baousson </b>est une humoriste française (bretonne !) diplômée d'une licence de médiation culturelle à la Sorbonne Nouvelle, du Conservatoire de théâtre de Rennes et de l'École du Café-Théâtre de Bout. Comédienne, autrice et metteuse en scène, elle remporte avec son one-woman show le prix d'humour de la SACD en 2013 et revient vainqueure du Montreux Comedy Festival de 2012. Elle tourne depuis avec son spectacle.</div>
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Tomhttp://www.blogger.com/profile/16360981046070995350noreply@blogger.com1